Le rallye débute le jeudi soir par une super spéciale longue de 2 km et remportée par le deuxième au championnat Sébastien Ogier.
La journée du vendredi propose deux boucles identiques de quatre spéciales disputées l'une le matin et l'autre l’après-midi et sous des conditions humides. Elle commence très bien pour Andreas Mikkelsen qui remporte la première spéciale avec près de 10 s d'avance sur le deuxième. Elfyn Evans perd d'entrée toute chance de bien figurer en perdant environ 13 minutes à remplacer un bras de direction cassé à cause d'un contact contre un talus. Le norvégien s'adjuge la spéciale suivante, et termine dans le top 3 lors de l'ES3 et de l'ES4, remportées respectivement par Ott Tänak et Thierry Neuville. De ce fait, à la pause, Mikkelsen mène, 14 s 0 devant Neuville et 16 s 4 devant Tänak. Esapekka Lappi, qui a subi une crevaison lente, est à plus de 40 s.
L'après-midi n'offre pas la même physionomie. En effet, la première spéciale, courue sous un fort orage, voit Ogier signer le meilleur chrono avec plus de 12 s d'avance sur Lappi deuxième. De plus, Mikkelsen, auteur d'un tout-droit, connaît ensuite des problèmes de boîte de vitesse, si bien que le français reprend le commandement. Le norvégien abandonne finalement durant la spéciale suivante dominée par Teemu Suninen. Craig Breen se retrouve lui à plus d'1 min après avoir manqué un virage. L'ES8, remportée par Neuville, est peu agitée, contrairement à la dernière. Latvala y signe le scratch, alors que son coéquipier Tänak est contraint à l’abandon, son radiateur s'étant endommagé à la réception d'un saut. C'est un coup dur pour l'estonien, 3e jusque-là de l'épreuve tout comme au championnat. Mais ce n’est pas le seul abandon puisque Suninen y est lui aussi contraint après être sorti de la route. Enfin, Neuville a perdu un peu moins de 10 s après être passé dans un fossé. Il reste cependant 2e vendredi soir, mais accuse 18 s 9 de retard sur Ogier. La troisième place est désormais occupée par Latvala à 37 s 2. Les péripéties de la journée font que seuls 5 pilotes sont sous la minute et que les pilotes WRC-2, emmenés par Stéphane Lefebvre, sont en nombre dans le top 10.
Le lendemain voit sept spéciales au programme réparties en deux boucles identiques de trois spéciales séparées par une super spéciale. Reparti en Rally 2, Tänak remporte la première spéciale, imité dans la suivante par Ogier. Mais dans la mythique Monte Lerno longue de 28,89 km, Neuville frappe fort en l'emportant avec 14 s 6 d'avance sur Ogier. Ainsi, à la mi-journée, ce dernier est toujours en tête mais le belge n'est plus qu'à 4 s 9. C'est un duel qui va se jouer, la concurrence étant relégué à plus de 40 s. D'ailleurs, le français démarre fort la boucle de l’après-midi en remportant la première spéciale où Neuville connaît à la fin une crevaison lente. Mais c'est le pilote belge qui est l'homme fort de la journée en enlevant les deux dernières longues spéciales. Ogier le suit à chaque fois, ce qu'il lui permet de rester en tête à la fin de la journée avec 3 s 9 d'avance. La troisième marche du podium voit aussi deux pilotes en lutte avec Latvala et Lappi. Mais le premier abandonne à cause de soucis d'alternateur, faisant que Lappi monte sur le podium sans pouvoir être inquiété par les autres concurrents, le quatrième Paddon étant déjà à plus de 2 min. La catégorie WRC-2 est maintenant dominée par Jan Kopecký, Lefebvre ayant connu des soucis de suspension.
L'ultime journée du rallye ne propose que 42 km partagés en deux fois deux spéciales dont la Power Stage. Le duel entre Ogier et Neuville continue. Toujours à l’attaque, Neuville s'adjuge les trois premières spéciales. Ogier n'est pas en reste en terminant à chaque fois deuxième, mais ne peut que constater que son avance a fondu et s'établit avant la dernière spéciale à 0 s 8 ! Le français a de plus commis une erreur en oubliant de reprendre le carnet de pointage à l'arrivée de l’ES19, ce qui est synonyme de sanction s'il ne l'a pas au départ de l'ES20. Heureusement pour lui, Tänak a récupéré le carnet et le lui a rendu à temps pour la dernière spéciale. Le suspense est donc à son comble avant cette dernière, et malgré une chaleur, Neuville y est plus rapide de 1 s 4 qu'Ogier. Il remporte ainsi de 0 s 7 son 9e rallye WRC, un des rallyes les plus serrés de l’histoire du championnat, après avoir signé les six derniers scratchs. Déclarant avoir « vraiment tout donné », le pilote belge empoche le maximum de points possibles avec 30 unités. C'est une bonne opération au championnat car Ogier, deuxième du rallye avec 22 points, a dorénavant 27 points de retard sur lui. Le podium est complété par Lappi à 1 min 56. Les écarts sont conséquents avec Paddon 4e à 2 min 55, Østberg 5e à 3 min 10 et Breen 6e à 4 min 31. Quant au septième, à savoir Latvala, il termine à plus de 11 minutes du premier ! Kopecký est 9e et vainqueur du WRC-2, tandis que Taisko Lario est large vainqueur en WRC-3, son plus proche poursuivant terminant à plus de 22 minutes de lui.
La super spéciale est une spéciale de 6,96 km courue à la fin du rallye. Elle est remportée par Thierry Neuville, qui dépasse par la même occasion son concurrent Sébastien Ogier et remporte ainsi l'épreuve. Cela lui permet aussi d'engranger le maximum de points possibles avec 30 unités.
↑Les points sont attribués aux pilotes et copilotes sur la base du classement selon le barème 25-18-15-12-10-8-6-4-2-1. Des points supplémentaires sont octroyés aux cinq premiers de la super spéciale selon le barème 5-4-3-2-1. Enfin, lors de chaque spéciale, un Point de Spéciale est attribué au pilote et au copilote du WRC Junior ayant obtenu le temps de spéciale le plus rapide parmi les équipages WRC Junior inscrits.
Références
↑« Rally Italia Sardegna 2018 Entry List », rallyitaliasardegna.com, rallyitaliasardegna.com, (lire en ligne, consulté le )