Rallye de Turquie 2018
Le Rallye de Turquie 2018 est le 10e rallye du Championnat du monde des rallyes 2018 et la 11e édition de l’épreuve. Il se déroule sur 17 épreuves spéciales dont beaucoup sont cassantes. Il est remporté par le duo estonien Ott Tänak et Martin Järveoja, qui remporte ainsi son quatrième rallye de la saison, faisant d'eux l’équipage le plus victorieux. Ott Tänak réalise ainsi une importante remontée au championnat, car alors qu'il avait 72 points de retard à l'issue du Rallye de Sardaigne sur Neuville, ses trois victoires consécutives acquises ensuite font qu'il occupe désormais la deuxième place au classement, 13 points derrière le Belge et 10 points devant Ogier. EngagésDéroulement de l’épreuveLe rallye, absent du calendrier depuis 8 ans, débute le jeudi soir par une courte spéciale urbaine, sinueuse et longue de 2 km. C'est Andreas Mikkelsen qui signe le meilleur temps, tandis que Sébastien Ogier, qui arrive sur ce rallye avec un retard de 23 points sur le meneur au championnat Thierry Neuville, ne commence pas bien le rallye en négociant mal un saut dès le début de la spéciale, ce qui lui fait perdre 7 s 5 sur le norvégien. À noter que les R5 de Kajetan Kajetanowicz et de Jan Kopecký parviennent à s'immiscer dans le top 10. La journée du vendredi propose deux boucles identiques de trois spéciales disputées l'une le matin et l'autre l’après-midi. Elle commence bien pour Craig Breen qui signe le meilleur chrono et prend le commandement du rallye à Mikkelsen, qui reste cependant sur ses talons. Des écarts se créent déjà, notamment à cause de la poussière gênant les pilotes. C'est finalement le norvégien qui pointe en tête à la mi-journée après avoir remporté la dernière spéciale du matin. La reprise sourit à Sébastien Ogier puisqu'il signe le meilleur temps sur la plus longue spéciale de la boucle, lui permettant de se rapprocher au général. Pour d'autres concurrents en revanche, c'est la soupe à la grimace. En effet, son coéquipier Elfyn Evans abandonne à la suite d'une sortie de piste, tandis que les Citroën sont en proie à des soucis mécaniques. Mads Østberg voit sa suspension casser tandis que Craig Breen subit une crevaison qui le relègue à plus de 40 s de Mikkelsen, toujours leader de l'épreuve. Cela ne va pas durer car Neuville signe son deuxième scratch dans la spéciale suivante, lui permettant de revenir à 1 s 3 du norvégien, puis le dépasse lors de l’ultime spéciale de la journée remportée par Ott Tänak. Ainsi, à la fin de la journée, le Belge devance le norvégien de 2 s 6, mais surtout, Ogier est dans le rythme et s'intercale entre les deux pilotes en pointant à seulement 0 s 3 de Neuville. C'est une lutte à trois qui se profile alors. Le lendemain voit à nouveau six spéciales au programme réparties en deux boucles identiques de trois spéciales. Les conditions cassantes sont toujours au rendez-vous. Surtout, elles sont décisives dans le déroulement de l'épreuve. En effet, durant la première spéciale, coup de théâtre avec le meneur au championnat Thierry Neuville qui voit l'amortisseur avant gauche de sa Hyundai i20 percer le capot. Le Belge parvient à terminer la spéciale, puis tente une réparation durant la liaison mais est contraint à l’abandon. Sébastien Ogier, auteur du meilleur chrono, hérite ainsi du commandement de l'épreuve tout en possédant plus de 25 s sur Mikkelsen désormais deuxième. Il est dans une très bonne situation pour rattraper son retard au championnat. Seulement, dans la spéciale suivante, il est à son tour victime d'une casse de suspension ! Il perd néanmoins peu de temps (18 s) et reste en tête de l'épreuve. Mais l'équipage Français doit à son tour réparer, ce qu'il fait avec succès sous les conseils d'Elfyn Evans et d'Henning Solberg. Toutefois, il pointe avec six minutes de retard au départ de l'ES10, impliquant une pénalité d'une minute, ce qui ne l’empêche pas de remporter la spéciale. Cette dernière est par ailleurs marquée par la violente sortie de piste d'Esapekka Lappi, 4e au championnat. C'est pourquoi à la pause, Ogier n’est plus sur le podium provisoire du rallye. En effet, c'est Andreas Mikkelsen qui a repris le commandement, suivent Ott Tänak à 36 s 3 et Jari-Matti Latvala à 38 s 4. L'après-midi commence avec encore des rebondissements ! En effet, Ogier sort de la piste et se retrouve coincé contre un arbre. Incapable de repartir, il est contraint à l'abandon, voyant par la même occasion la perspective d'un sixième titre de champion du monde s'éloigner. Durant la même spéciale, Mikkelsen alors en tête connaît des soucis de transmission qui lui font perdre près de deux minutes au général. Ott Tänak, qui signe le scratch, se retrouve ainsi en tête du rallye, devançant Jari-Matti Latvala et Hayden Paddon. Le malheureux Craig Breen voit lui apparaître de la fumée dans l'habitacle de sa voiture, avant que cette dernière prenne feu avant le départ de l’ES12. Malgré l'aide de Tänak puis l’intervention des secours, la C3 de l’Irlandais est entièrement détruite par l'incendie. Durant les deux dernières spéciales de la journée, le podium reste inchangé, Tänak augmentant légèrement son avance en remportant la dernière spéciale, si bien que samedi soir, il devance Jari-Matti Latvala de 13 s 1 et Hayden Paddon de plus d'une minute. Les abandons en série permettent non seulement à l'Estonien d'envisager une excellente opération au championnat mais aussi aux équipages R5 d'occuper des places inhabituelles pour eux. Ainsi, quatre R5 sont présentes dans le top 10, la première étant celle d'Henning Solberg qui est sixième du rallye. L'ultime journée du rallye propose quatre spéciales dont deux passages dans la spéciale de Marmaris où le deuxième tient lieu de Power Stage. Repartis en Rally 2, les concurrents au championnat Sébastien Ogier et Thierry Neuville sont de retour et ce dernier signe le meilleur chrono de la première spéciale. Le Français s'adjuge les deux suivantes tout en bénéficiant d'une consigne d'équipe lui permettant de remonter à la dixième place, son coéquipier Elfyn Evans ayant été pénalisé de cinq minutes pour avoir pointé en avance au départ. La plupart des autres concurrents se préservent, les écarts étant faits. Vient alors la dernière spéciale du rallye, que Neuville remporte ainsi que les cinq points associés ; suivent Ogier et Tänak. Ce dernier et son copilote Martin Järveoja remportent donc leur sixième épreuve WRC et leur troisième rallye consécutif. Tänak occupe désormais la deuxième place au classement, 13 points derrière le Belge et 10 points devant Ogier. C'est un match à trois pour le titre qui va avoir lieu. RésultatsClassement finalSpéciales chronométrées
Super spécialeLa super spéciale est une spéciale de 7,14 km courue à la fin du rallye. Elle est remportée par Thierry Neuville, ce qui lui permet de limiter le débours de points concédé à Ott Tänak.
Classements aux championnats après l'épreuveNotes et référencesNotes
Références
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