Le projet du Re Lear est considéré comme paradigmatique de la complexe et constante fascination de Verdi pour Shakespeare[1],[2],[3].
Verdi commande initialement le projet à Salvatore Cammarano qui meurt en 1852 sans l'avoir exécuté[4], mais en laissant toutefois une esquisse détaillée. Par la suite, Somma, sous la surveillance étroite de Verdi, comme on peut le voir dans leur abondante correspondance, complète les deux versions encore existantes du livret, respectivement en 1853 et en 1855[5].
Le projet du Re Lear aura hanté Verdi jusqu'à la fin de sa vie. En 1896, il a offert le matériau de son Lear à Pietro Mascagni qui lui demanda : « Maestro, pourquoi ne l'avez-vous pas mis en musique ? » Selon Mascagni, il répondit lentement et dans un souffle : « La scène dans laquelle Lear se retrouve dans la lande m'a épouvanté. »[6],[7].
Annexes
Notes et références
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Dans sa version du ]
↑« Je préfère Shakespeare à tous les dramaturges, les tragiques grecs y compris. » Lettre de Verdi à Somma, 22 avril 1853.
↑« À première vue, Lear est si vaste, si tortueux, qu'il semble impossible d'en tirer un opéra. Toutefois, après l'avoir examiné attentivement, il me semble que les difficultés, bien qu'indubitablement nombreuses, ne sont pas insurmontables. Tu sais que nous n'avons pas besoin de faire de Lear un drame dans le genre de ceux que l'on a pris l'habitude de faire maintenant. Nous devons le traiter d'une manière tout à fait nouvelle, sans aucune considération pour les conventions. » Lettre de Verdi à Cammarano, 28 février 1850.
↑Lettres citées par Gilles de Van, Verdi un théâtre en musique p. 147 à 149
↑Dans sa dernière lettre à Cammarano, du 19 juin 1852, Verdi écrit : « Courage, Cammarano, nous avons à faire au Re Lear qui doit devenir notre chef-d'œuvre. »
↑Istituto nazionale di studi verdiani, Carteggio Verdi-Somma.