Recherches de houille dans le Pas-de-CalaisAprès que le charbon a été découvert le à la fosse Jeanne Colard no 1 de Fresnes-sur-Escaut, de nombreuses recherches de houille ont eu lieu dans le Pas-de-Calais, tout au long des deux-cents premières années d'exploitation du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Ces recherches ont permis de prouver qu'il y avait un bassin houiller dans le Pas-de-Calais, au-delà de Douai, en plus de celui déjà connu, et exploité depuis 1692 dans le Boulonnais. De nombreuses sociétés de recherche ont subi des échecs. Ces derniers ont en revanche permis de délimiter le bassin minier, et d'éliminer ainsi bon nombre de territoires où le charbon n'était pas présent. Premières recherchesConcession Désandrouin et Taffin du 6 décembre 1736Après la découverte de la houille à Fresnes-sur-Escaut en 1720 à la fosse Jeanne Colard no 1, puis à la Fosse du Pavé à Anzin en 1734, Messieurs Desandrouin et Taffin ne doutent pas que le terrain houiller s'étend beaucoup plus au-delà des limites du Hainaut, et qu'il devait être rencontré également dans la Flandre et dans l'Artois[E 1]. Cette opinion était confirmée par l'existence de la houille, exploitée dès 1692 à Hardinghen, près de Boulogne-sur-Mer, aux fosses du Cavrel de Tassigny[E 1]. Aussi, dès cette époque, comme du reste jusque vers 1880, la formation houillère est considérée comme devant exister dans tout l'intervalle qui sépare Valenciennes de Boulogne-sur-Mer[E 2]. Messieurs Desandrouin et Taffin, persuadés que les veines qu'ils exploitent passent non seulement entre l'Escaut et la Scarpe, mais qu'elles s'étendent au-delà de cette dernière rivière et jusqu'à la Lys, craignent qu'une Compagnie rivale ne se forme à leurs côtés[E 2]. Ils demandent et obtiennent par acte royal du , et pour une durée de vingt ans de 1740 à 1760, la concession exclusive des terrains compris entre la Scarpe et la Lys, c'est-à-dire de Valenciennes, Douai, Arras et Saint-Pol-sur-Ternoise à Aire-sur-la-Lys, Saint-Venant, Armentières et Menin[E 2]. Voici quelques extraits de l'arrêt du Conseil :
Desandrouin et Taffin n'ont pas profité de cette permission. En 1738, pour reconnaître les territoires de Lille et de Douai, 2 937 livres et dix sous sont dépensés. En 1739, une fosse est tentée jusqu'à 28 toises (soit environ cinquante mètres) à Faches-Thumesnil, près Lille. Elle a coûté 15 625 livres. Il ne paraît pas qu'ils aient alors fait de travaux en Artois[E 2]. Compagnie Dona en 1741Dans un mémoire existant aux archives d'Arras, et adressé aux États d'Artois, en date du , on trouve les détails suivants :
Les États d'Artois accueillent favorablement la demande de la Compagnie Dona. Mais cette nouvelle Compagnie, pas plus que celle de Desandrouin, n'a fait de travaux dans l'Artois[E 3]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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