La commune fait partie de ce qui est appelé la périphérie sud (Zuidrand) de Bruxelles[3], et s'inscrit principalement dans la continuité de la localité de Uccle. Rhode-Saint-Genèse est communément considérée comme privilégiée, et est réputée pour ses quartiers résidentiels huppés en lisière de ville et ses espaces verts dont une partie de la forêt de Soignes.
Elles sont basées sur un sceau du collège échevinal d'Alsemberg et de Rhode de 1449 à 1459, représentant une tour hexagonale avec des tourelles latérales. Ceci est probablement une représentation de l'ancien clocher de l'église Notre-Dame d'Alsemberg.
Blasonnement :D'argent au château flanqué de 2 tours au naturel.
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le . Elles montrent un château dérivé du plus ancien sceau connu de la ville, connu depuis 1459. Le château est probablement la tour fortifiée de l'église d'Alsemberg.
En 1991, le Conseil héraldique flamand a proposé de remplacer l'arme par un clocher de l'église romane en sable, ouvert et en briques locales, placé sur un terrain en herbe, mais les autorités municipales n'ont pas réagi à cela (voir Armes de Rhode-Saint-Genèse(nl)).
Démographie
Graphe de l'évolution de la population de la commune.
Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[5]
Nombre d'habitants de 1992 à nos jours (au 1er janvier)
Parmi les six communes flamandes à facilités linguistiques de la périphérie bruxelloise, elle est la seule qui soit à la fois limitrophe de la Région bruxelloise et de la Région wallonne : pour cette raison, certains Belges francophones souhaiteraient que la commune soit rattachée à Bruxelles-Capitale afin qu'il y ait une continuité territoriale entre la Région wallonne et la Région bruxelloise, toutes deux majoritairement francophones. Par le passé des demandes de rattachement à la zone bilingue composé des communes qui forment aujourd'hui la région de Bruxelles-Capitale avaient déjà été exprimées par le conseil communal en 1922, 1952 et 1956[8]. Quelques Bruxellois ont même proposé qu'une mince portion peu habitée du territoire de cette commune soit exploitée pour faire un lien territorial entre les deux régions, par exemple la partie à l'est, près de la commune de Hoeilaart.
Lors de la fixation des frontières linguistiques, après qu'il fut envisagé dans un premier temps d'intégrer Rhode-Saint-Genèse dans la région bilingue de Bruxelles, la commune devint en 1963 — pour refléter la situation linguistique de l'époque où environ 27 % des habitants étaient francophones en application du dernier recensement à volet linguistique ( 1947) — une « commune à facilités », c'est-à-dire une commune à statut linguistique spécial, qui à l'époque n'appartenait à aucune région linguistique[réf. nécessaire]. Elle fut, comme d'autres communes à statut linguistique spécial, rattachée par la suite (en 1970) à la région linguistique néerlandaise, puis à la Région flamande née plus tard lors de la réforme de l'État de 1980.
Outre de dépendre administrativement des institutions flamandes, être une commune à facilités, du moins dans le cas de Rhode-Saint-Genèse, signifie principalement trois choses. Premièrement, la langue de travail de l'administration est le néerlandais. Deuxièmement, tous les avis destinés à l'ensemble de la population (affiches, panneaux, inscriptions diverses) doivent être bilingues. Troisièmement, l'administration, tant locale que régionale, communautaire ou fédérale, utilise avec chaque citoyen la langue que celui-ci utilise lors de ses contacts avec l'administration pour autant que cette langue soit le français ou le néerlandais. Dans ce cadre, les documents tant en français qu'en néerlandais y ont donc valeur officielle (convocations, mises en demeure, avis-extraits de rôle...). Ces dispositions sont protégées par la Constitution et des lois votées à majorité spéciale (dont la modification nécessite, entre autres, l'accord des deux communautés).
La langue officielle est le néerlandais et des facilités linguistiques ont été accordées aux francophones dans les années 1960. L'enquête Kluft-Jaspers de 1969 révèle à cette époque une population composée à plus de 40 %[9] de francophones. Au début des années 2010, les francophones représentent presque les 2/3 de la population de la commune[6],[7].
Rhode-Saint-Genèse est une commune avec une part importante de la population qualifiée d'aisée, à comprendre dans le sens de disposant de revenus supérieurs à la moyenne nationale. La commune est par ailleurs reprise dans le classement des dix communes flamandes où le revenu est le plus élevé. Cela entraine des difficultés en matière d'accès au logement pour une partie significative de la population établie ou souhaitant y résider, le prix de vente et les loyers des habitations étant en moyenne plus élevés et augmentant plus rapidement que pour le reste de la province. À ce titre, la localité a été classée en 2021 comme quatrième commune la plus chère de la région flamande[10]. Cette hausse des prix significative et structurelle présente depuis plusieurs années s'explique en partie par l'exode urbain des classes sociales supérieures de la région de Bruxelles-Capitale, désireuses de résider dans des communes vertes à proximité immédiate des facilités urbaines.
Prix moyen de vente (en euros)
2000
2005
Villa, bungalow, maison de campagne
364 007
673 362
Appartement, flat, studio
121 612
255 909
Source : SPF Économie, Direction générale Statistique et Information économique[11]
Ferme Sainte-Gertrude (betteraves, pommes de terre, blé, lin, maïs, colza, vaches laitières et à viande...) ;
Ferme de Revelingen (betteraves, pommes de terre, blé, lin, maïs, vaches à viande...) ;
Ferme Sainte-Anne (betteraves, pommes de terre, blé, maïs, vaches laitières et à viande...).
Folklore
Les géants Tist et Triene, baptisés le , sortent à l'occasion des festivités publiques. Leurs enfants se dénomment Wanjke et Jefke. Un plateau servant au transport de tartes aux fruits est posé sur la tête de Triene. La structure, les vêtements et têtes des géants ont été rénovés en 2016.
Divers
Les scènes du film Bunker Paradise (2006) de Stefan Liberski qui ont été tournées dans la maison de John Devaux (interprété par Jean-Paul Rouve) ont été tournées dans la villa Urvater, sise au 59 de l'avenue Lequime dans la commune.
Certaines scènes du film C'est arrivé près de chez vous avec Benoît Poelvoorde (lorsqu'il dit vouloir aller voir le quartier des « riches ») ont été tournées dans le quartier de l'ancien golf.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).