5 CARBONATES (NITRATES) 5.A Carbonates without additional anions, without H2O 5.AB Alkali-earth (and other M2+) carbonates 5.AB.05 Calcite CaCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Gaspeite (Ni,Mg,Fe++)CO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Magnesite MgCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Rhodochrosite MnCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Otavite CdCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Sphaerocobaltite CoCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Siderite Fe++CO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m 5.AB.05 Smithsonite ZnCO3 Space Group R 3c Point Group 3 2/m
La rhodochrosite est une espèce minérale composée de carbonate de manganèse de formule MnCO3 avec des traces de fer, calcium, magnésium, zinc, cobalt et cadmium (respectivement Fe, Ca, Mg, Zn, Co et Cd).
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
Connu dès la fin du XVIIIe siècle par les premières descriptions faites par Cronstedt, Bergmann[3] et Kirwan sous le nom de "Manganèse oxydé par l'acide aérien", il est décrit par René Just Haüy en 1806 sous le terme de "manganèse oxydé carbonaté" mais c'est la description de Johann Friedrich Ludwig Hausmann en 1813[4] qui fait référence. Son nom vient du grec ρόδον "rhodon" rose et χρώσις "chros (is)" couleur.
Topotype
Mine de Cavnic (Kapnikbánya), Cavnic (Kapnic; Kapnik), Marmatie, Roumanie
villaurite : Le nom provient du gisement topotype la mine de Villaure Haute-Pyrénées France[9].
Caractéristiques physico-chimiques
Variétés et mélanges
capillitite : variété ferro-zincifère de rhodochrosite de formule idéale (Mn,Zn,Fe)CO3. Le nom provient du topotype, et seul gisement connu pour ce minéral, la mine de Capillitas en Argentine[10].
cobalto-rhodochrosite : Variété cobaltifère de rhodochrosite de formule idéale (Mn,Co)CO3 dont la seule occurrence connue est la mine de Virneberg (St Josephsberg Mine), Rheinbreitbach, Linz am Rhein, Westerwald, Rhénanie-Palatinat, Allemagne.
ponite (Butureanu 1912) : Variété ferrifère de rhodochrosite de formule idéale (Mn,Fe)CO3 qui est regardé comme le terme médian de la série rhodochrosite-sidérite [11].
sphaerodialogite (A.W. Woodland, 1939) [12] variété d'habitus pour une rhodochrosite en petits nodules dans les minerais de manganèse, trouvé dans une seule occurrence : la mine de Gwynedd (Caernarvonshire), Pays de Galles.
zincorhodochrosite (Manasse 1911) : variété zincifère de rhodochrosite[13].
Cristallochimie
La rhodochrosite forme deux séries: l'une avec la calcite, l'autre avec la sidérite.
Elle fait partie d'un groupe de minéraux isostructuraux : le groupe de la calcite.
La substitution avec le calcium est limitée et l'existence de la kutnohorite Ca(Mn,Mg,Fe)(CO3)2, qui a une structure ordonnée type dolomite, suggère que la solution solide calcite – rhodochrosite soit limitée, du moins à température ordinaire. Le magnésium peut aussi remplacer le manganèse, mais la solution solide entre rhodochrosite et magnésite est incomplète. Quantités remarquables de zinc ont été aussi trouvées.
elle se rencontre principalement en tant que gangue de filons hydrothermaux de basse à moyenne température, mais également comme produit du métamorphisme.
Elle représente une source mineure de manganèse et est utilisée comme pierre ornementale. Elle peut difficilement être taillée à cause de sa faible dureté.
La rhodochrosite est la pierre nationale de l’Argentine.
↑(en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 171
↑Milka K. de Brodtkorb (2002) Las Especies Minerales de la Republica Argentina. Vol. 1 (elements, sulphides and sulphosalts). (Asociacion Mineralogica Argentina)
↑Roger De Ascenção Guedes, Y. Tixador, A. Casteret, J. C. Goujou, « La Mine de Coustou, Vielle-Aure, Hautes-Pyrénées », in Le Règne minéral, no 47, 2002, p. 23–31
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W. A. Deer, R. A. Howie, J. Zussman (1962) Rock-forming minerals, v. 5: Non-Silicates, 263–271; L. L. Y. Chang, R. A. Howie, J. Zussman (1996) Rock-forming minerals, (2nd edition), v. 5B: Non-Silicates, 150–162
H. Effenberger, K. Mereiter, J. Zemann (1981) "Crystal structure refinements of magnesite, rhodochrosite, siderite, smithsonite, and dolomite, with discussion of some aspects of the stereochemistry of calcite type carbonates", Zeits. Krist., 156, 233–243