Il immigre en 1919 en France[2], depuis Constantinople, pour fuir le génocide arménien[3]. Il obtient son baccalauréat à Constantinople dans un lycée français[4], sa famille et lui étant parfaitement francophone[4]. Plus tard, après son arrivée en France, il obtient le diplôme de l'ESCP[4].
En 1948, il invente un autocuiseur en fonte d'aluminium et fermeture à baïonnette, commercialisés sous le nom de Cocotte-minute[5]. Sa société fait faillite[6] et il la revend au Groupe SEB[7].
Il est le père de la personnalité politique Patrick Devedjian qui disait ceci de lui[4] :
« Je suis le fils d'un homme qui n'était pas français, et cela m'a longtemps exaspéré. Mon père est mort apatride : il a perdu son statut de "ressortissant protégé" lorsque la France a renié le traité de Sèvres, signant avec les Turcs en 1923 l'accord de Lausanne et abandonnant les chrétiens d'Arménie à leur sort. Il en a conçu beaucoup d'amertume, lui pour qui la France était, comme pour tous les chrétiens d'Orient, "la lumière du monde". »
↑Valérie Toranian, « Patrick Devedjian l’Arménien : un destin français », sur Revue Des Deux Mondes, (consulté le ) : « La consécration d’une vie pour le fils de Roland Devedjian, originaire de Sivas, arrivé en France via Constantinople à l’âge de 18 ans, en 1919. »
↑Béatrice Jérôme, « Une histoire de famille », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )