Rousanne SarkissianRousanne Sarkissian
Rousanne Sarkissian, née à Bakou le et morte à Paris 17e le [1], plus connue sous le nom de Madame Rousanne, est une danseuse et pédagogue de la danse classique et néoclassique française d'origine arménienne. Pédagogue de renom, elle forme au Studio Wacker à Paris de nombreux grands danseurs du XXe siècle. BiographieElle étudie à la faculté de droit à Moscou. Après avoir fui la révolution russe de 1917 avec sa sœur Tamara Sarkissian, épouse du musicologue russe d'origine française Théodore d'Erlanger, elle s'installe à Paris[2]. Passionnée par le danse classique, elle se forme à Paris auprès de professeurs de renom, tels qu'Alexandre Volinine, Ivan Clustine et Vera Trefilova. De 1928 à 1958, elle enseigne au Studio Wacker à Paris, où sa classe se distingue par la précision et la rapidité des mouvements. Elle attache une grande importance à la qualité de l'accompagnement musical pendant son travail en classe avec les danseurs[3]. Au Studio Wacker, elle forme de nombreux grands danseurs et chorégraphes, tels que Roland Petit[4], Maurice Béjart[5], Leslie Caron[6], Yvette Chauviré[7], Violette Verdy[8], Jean Babilée[6], Pierre Lacotte[5], Janet Sassoon[9]. Sa nièce Nora Kiss (Eléonore Eugénie Adamiantz) commence également à enseigner au Studio Wacker en 1938. Très proche de ses élèves préférés, Madame Rousanne les loge et les soutient financièrement, notamment pendant l'Occupation[10]. Elle reçoit des sommes astronomiques de la part des amateurs auxquels elle accepte de donner des cours et enseigne gratuitement aux jeunes professionnels talentueux[11]. Parmi ces derniers, elle affectionne tout particulièrement le jeune Maurice Béjart et lui donne le surnom russisé « Boris »[12]. En 1978, vingt ans après la mort de Madame Rousanne, Maurice Béjart crée le ballet autobiographique Gaîté parisienne (musique : Jacques Offenbach)[13], où le personnage central de Madame Rousanne, « impitoyable, autoritaire, mais capable de tout pardonner à un talent », est interprété par Mathé Souverbie. Le ballet se termine par la mort de Madame Rousanne, bercée par la Barcarolle d'Offenbach[14]. Le personnage de Madame Rousanne apparaît également dans d'autres ballets créés par Maurice Béjart, dont Le concours, Souvenirs de Leningrad, Casse-noisettes et Ring um des Ring. À sa mort, en 1958, son cercueil est porté par ses élèves, dont Pierre Lacotte, Boris Traïline, Jean Babilée et Maurice Béjart[15]. Notes et références
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