Le territoire de la commune se compose en 2017 de 90,62 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 3,7 % d'espaces ouverts artificialisés et 5,67 % d'espaces construits artificialisés[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 651 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boigneville à 18 km à vol d'oiseau[17], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 615,6 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].
Urbanisme
Typologie
Au , Saclas est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle appartient à l'unité urbaine de Le Mérévillois[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[22],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].
Toponymie
Attestée sous la forme Salioclita, Sarclitæ, Saiclitæ en 637[25].
L'emplacement de Saclas fut habité depuis la Préhistoire comme en témoignent les outils, pierres gravées et parois rupestres retrouvées dans la vallée de la Juine entre Ormoy-la-Rivière et Saclas[26].
Antiquité
Le village de Saclas fut, durant la période gauloise, constitué de hameaux et de pagus dispersés[27] habités par les Carnutes dirigé par des druides. Lors de la conquête de la Gaule par Jules César, le village prit le nom de Salioclitae, nom qui est mentionné pour la première fois dans l’Itinéraire d’Antonin, un important document du IIe siècle apr. J.-C. Il était alors situé en bordure de la voie romaine reliant Paris (Lutécia) à Autin (Augustodunum) en passant par Orléans (Genabum), à la frontière du territoire des Carnutes (la forêt des Carnutes trouvait sa limite ici) et de celui des Sénons[28]. C'est pour cette raison que fut installé au lieu-dit Le Romard un camp fortifié romain qui devait servir de poste-frontière. La ville se développa donc assez rapidement et fut alors équipée de thermes et de temples dont les vestiges ne furent mis au jour qu'au XXe siècle. La cité romaine de Salioclitae a d’ailleurs été retrouvée sur le versant nord-est de Saclas, près de la clinique de Korian La Marette (ex-clinique de Saclas).
Moyen Âge
Les premières mentions de Saclas au Moyen Âge sont celles du don de Saclas à l'Abbaye Saint-Denis, en y autorisant un marché, par le roi Dagobert Ier. Le , Louis le Pieux confirme le don à l'Abbaye et instaure le marché du jeudi.
En 1406, Saclas est donné par Jean de Montagu (1349-1409), seigneur de Saclas et Grand maître de France, aux moines Célestins de Marcoussis tandis qu'une autre part, avec le titre de seigneur de Saclas, est cédée à la famille De Poilloüe, originaire des Landes[27]. Aux alentours de 1500, le bourg est aux mains d'un capitaine, le sieur De Poilloüe, qui entoure le village de remparts. Ses résidences furent le château du Boulay (aujourd'hui disparu), en effet, sa descendance portait le titre de Seigneur du Boulay, et le manoir du Prés de la Cure.
En 1789, la Révolution française fit de Saclas un chef-lieu de canton pendant quelques années.
Liste des seigneurs de Saclas au Moyen-Âge
Voici la liste des personnes ayant dirigé Saclas ou un de ses hameaux[29],[30].
Jean II Guillaume de Poilloüe, voir Seigneur de Poilloüe.
Jean III de Poilloüe, voir Seigneur de Poilloüe.
Abel de Poilloüe, voir Seigneur de Poilloüe.
Paul Ier de Poilloüe, fils du précédent. 1er seigneur de Saclas sans les célestins.
Jacques II de Poilloüe, petit-fils de Jacques Ier (seigneur de Jubert et de Bonnevaux). Seigneur de Bonnevaux et Saclas.
Louis de Poilloüe, fils du précédent. Seigneur de Bonnevaux et Saclas, garde du corps du Roi.
Après Louis de Poilloüe, la seigneurie de Saclas devient la seigneurie du Boulay.
Seigneurs de Poilloüe
Le fief de Poilloüe se trouvait sur les terres de la seigneurie de Saclas.
Pierre de Poillouë (vers 1360).
Jean Ier de Poillouë, fils du précédent.
Jean II Guillaume de Poilloüe, fils du précédent. Seigneur de Poilloüe et Saclas (avec les célestins de Marcoussis).
Jean III de Poilloüe, fils du précédent. Seigneur de Poilloüe et Saclas (avec les célestins de Marcoussis).
Nicolas Ier de Poilloüe, fils du précédent.
Urbain Ier de Poilloüe (†1582), voir Seigneur de Jubert.
Abel de Poilloüe, fils du précédent. Seigneur de Poilloüe et Saclas (avec les célestins de Marcoussis).
Seigneur de Fouville
Fouville est un des hameaux de Saclas. Il se situe aux abords de la Juine, à environ 4 km au sud du centre-ville de Saclas et à 2 km de celui de Méréville.
Louis le Jeune de Poilloüe, frère de Paul I (seigneur de Saclas). Seigneur de Fouville et des Châteliers.
Seigneurs de Jubert
Jubert est un des anciens hameaux de Saclas.
Urbain Ier de Poilloüe (†1582), frère de Nicolas Ier (seigneur de Poilloüe). Seigneur de Jubert et Poilloüe.
Jacques Ier de Poilloüe, fils cadet du précédent. Seigneur de Jubert et de Bonnevaux.
Seigneurs de Gittonville
Gittonville est un des anciens hameaux de Saclas, aux abords de la Juine.
Adam de Poilloüe (†1705), neveu de Paul Ier (seigneur de Saclas).
François de Poilloüe (1662-1737), fils du précédent.
Seigneurs du Boulay
Les seigneurs du Boulay sont les héritiers des seigneurs de Saclas et en sont les vrais maîtres. Ils habitaient le château du Boulay (aujourd'hui disparu).
Pierre de Poilloüe de Bonnevaux (†1721), fils de Louis (seigneur de Bonnevaux et Saclas). Lieutenant-colonel d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, il prend pour femme le Marie-Thérèse-Joseph de Lencquesaing (famille de Lencquesaing) (1672-1725), fille de Jean-Jacques II, receveur des domaines du roi au quartier d'Aire-sur-la-Lys, receveur général des aides d'Artois, mayeur d'Aire, anobli en 1661, seigneur de Laprée sur Quiestède, et de Marie-Anne Durietz. L'épouse baptisée à Aire-sur-la-Lys le meurt à Saclas le , à 52 ans[31].
Louis de Poilloüe de Bonnevaux (†1727), fils du précédent.
Marie-Françoise-Louise de Poillouë, fille du précédent. Âgée de 1 an à la mort de son père.
Fin du XIXe siècle et XXe siècle
En 1870, le village est occupé par les Prussiens.
Au tout début du XXe siècle est construite une ligne de chemin de fer reliant Saclas à la capitale.
Pendant la Première Guerre mondiale, vingt-six jeunes Saclasiens périrent pour la France et pendant la Seconde Guerre mondiale, le village est occupé par les Allemands.
L'Insee attribue à la commune le code91 1 17 533[32]. La commune de Saclas est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 105 335. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[33].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].
En 2022, la commune comptait 1 857 habitants[Note 4], en évolution de +4,38 % par rapport à 2016 (Essonne : +2,89 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,0 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 907 hommes pour 925 femmes, soit un taux de 50,49 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
1,2
6,7
75-89 ans
8,3
17,5
60-74 ans
17,3
21,1
45-59 ans
21,0
19,8
30-44 ans
19,8
14,4
15-29 ans
14,7
19,5
0-14 ans
17,7
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[56]
En 2006, le revenu fiscal médian par ménage était de 19 260 €, ce qui plaçait la commune au 4 484e rang parmi les 30 687 communes de plus de cinquante ménages que compte le pays et au 168e rang départemental[62].
Une borne milliaire élevée durant le règne de l'empereur Aurélien a été trouvée à Saclas (route d'Orléans à Paris). Une réplique de cette borne est dressée au centre d'une place de la commune. L'original est conservé au musée historique et archéologique de l'Orléanais, à Orléans.
Une borne seigneuriale de la fin du XVIe siècle situé au lieu-dit de la Pièce de la Borne à la Calande, a été classée aux monuments historiques le [67].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Le Mérévillois comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )