La commune a la particularité de faire partie à la fois des provinces historiques du Maine et de la Normandie dans le pays de Passais.. Commune mixte située pour moitié dans l'Orne, pour moitié en Mayenne après la Révolution, elle est finalement entièrement rattachée à l'Orne en 1831, bien que son église se trouvait sur la partie mayennaise[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1994 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records ST-FRAIMBAULT (61) - alt : 158 m 48° 30′ 12″ N, 0° 42′ 06″ O Statistiques établies sur la période 1994-2010 - Records établis sur la période du 01-07-1994 au 04-01-2022
Source : « Fiche 61387001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Fraimbault est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (53,9 %), terres arables (33 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), zones urbanisées (1,1 %), forêts (1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes cella Frambaldi en 775, Sanctus Fraimbaudus entre 1097 et 1105[15], Saint Fraimbault de Beaulieu[réf. à confirmer][16], Saint-Fraimbault-sur-Pisse, pour prendre son nom définitif en 1962[17] en devenant officiellement Saint-Fraimbault.
Le nom de la paroisse provient de Fraimbault de Lassay, saint évangélisateur qui vécut au VIe siècle.
Histoire
En 1832, la commune ornaise de Saint-Fraimbault-sur-Pisse comptait 2 400 habitants et a absorbé la commune mayennaise homonyme et ses 806 habitants (ainsi en 1851, le nombre d'habitants était de 3 225)[17],[18]. Cette commune, située dans le département de la Mayenne devait son nom à saint Fraimbault, auvergnat d'origine installé sur ces terres ainsi qu'à la rivière la Pisse qui arrose le nord de la paroisse.
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 542 habitants[Note 5], en évolution de −1,28 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le manoir de Tessé, dans lequel René de Froulay de Tessé, maréchal de France, écrivit en 1710 certaines de ses lettres, publiées en 1806[28]. Une chapelle située à proximité a été récemment restaurée, dans le cadre d'un projet mené par la Fondation du patrimoine[29].
Manoir de la Faverie du XVe siècle ? prolongé en 1661 vers l'est d'une dépendance. Le manoir, situé près du Pont-des-Planches, se présente sous la forme d'un logis rectangulaire percé de meurtrières horizontales surmontant les portes et qui en défendent l'accès[30]. On y pénètre par une porte en arc brisé, et il est percé à l'étage de deux fenêtres trilobés, dont l'une, rectangulaire, est surmontée d'un linteau avec l'arc simplement esquissé. Sur la face opposé, un remplage ferme une niche à banquettes[31].
Flories d'antan le : fête qui célèbre les traditions d'antan avec démonstration de vieux métiers (lavandière, fabrication du beurre à l'ancienne, ramassage de pommes de terre à la main, battage du blé à l'ancienne), défilé de voitures de collection et festival de musique mécanique (orgues de barbarie dans les rues).
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Les communes mixtes de l'Orne et de la Mayenne », dans Claude Motte, Isabelle Séguy et Christine Théré avec la collaboration de Dominique Tixié-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001 — Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut national d'études démographiques, coll. « Classiques de l'économie et de la population / Études et enquêtes historiques », , VIII-406 p., 27 cm (ISBN978-2-7332-1028-4 et 2-7332-1028-9, OCLC691900402, BNF39063370, présentation en ligne), p. 151
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 136.
↑Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN2-86535-070-3, OCLC1078727877), p. 1028 (cf. Saint-Fraimbault-sur-Pisse, Faverie (la)).