La commune se situe au cœur du massif alpin des Aravis, à 25 kilomètres à l'est d'Annecy. Elle bénéficie d'un climat de type montagnard. Elle est traversée par le Nom et le Borne.
Saint-Jean-de-Sixt est constituée de nombreux hameaux qui sont, entre autres, le Villaret, Forgeassoud, les Lombardes, Mont Durand, la Mouille et Corengy. Le bourg est installé sur un petit col qui marque la limite entre la vallée du Borne au nord et du Nom au sud, à 959 mètres d'altitude, où est implanté la mairie, juste sous l'église.
Au , Saint-Jean-de-Sixt est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Thônes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (59,6 %), prairies (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones urbanisées (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Selon le chanoine François Pochat-Baron[7], le nom de « Sixt » viendrait de « Scis » indiquant une activité de « pierre fendue » (du latin scindere), la qualité locale des pierres permettait la fabrication des meules de moulins et des cheminées. Il existe encore en 2014 les traces d'une ancienne carrière à proximité du ruisseau dit de la Planchette. Antérieurement le village s'appelait « La Chapelle » ou encore « La Chapelle sur Thônes ». La référence au vieux français « essuit, suit » (zone dégagée, sèche) qui localement signifie « alpage » semble improbable [réf. nécessaire], la commune étant très boisée et à une altitude bien inférieure à celle des alpages (village à 956 m d'altitude).
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Selon l'érudit local Jean Brunier, le crêt de Saint-Jean (altitude 1012 m) et le Forgeassoud peuvent avoir accueilli une tour[9]. La situation du Crêt permet de contrôler le défilé des Anthérieux[9].
En 1601, la famille Favre fait construire une chapelle au Villaret à l'emplacement de la maison natale de saint Pierre Favre[réf. nécessaire].
En 1831, trois villages du Haut s'associent pour construire le « pont des Antérieux », aussi appelé « pont des Étroits » ou encore « pont de la Douane »[réf. nécessaire].
La commune s'oriente vers une politique un peu plus respectueuse de l'écologie ; elle a récemment fait construire une nouvelle école primaire bio-climatique.
Population et société
Les habitants de Saint-Jean-de-Sixt sont appelés les Saint-Jeandines et les Saint-Jeandins[12]. Les sobriquets des habitants étaient les Avocats, les Faruads, les Muscatins ou encore les Philosophes, au XIXe siècle[13].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2022, la commune comptait 1 500 habitants[Note 3], en évolution de +3,88 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Festival « Osmose de la caricature » de Saint-Jean-de-Sixt en mars (depuis 2003).
Infrastructures sportives
Le Bun-J-Ride est un tremplin de saut à l'élastique où l'on s'y attache grâce à des mousquetons. Vous pouvez le pratiquer sur une planche de surf, une luge, skis, vélo, patins etc.
Économie
Agriculture de montagne, élevage et forêt.
Artisanat et commerces.
Des carrières de pierres sont exploitées sur la commune depuis le Moyen Âge, actuellement carrière du Rocher des Mésers (57 000 tonnes par an, 44 salariés).
Tourisme vert avec notamment des belles randonnées autour du Danay (Tête du Danay, 1 730 m). Tourisme d'hiver avec quelques pistes de ski de fond et surtout la proximité des stations de La Clusaz et du Grand Bornand, à moins de cinq minutes et reliées par navettes régulières.
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie-Mont-Blanc, est de 4 370 lits touristiques répartis dans 739 établissements[Note 4]. Les hébergements se répartissent comme suit : 191 meublés ; 1 hôtel ; un camping ; 3 villages de vacances et 2 chambres d'hôtes[18]. La commune accueille le siège de l'association A.E.C. Vacances (5 villages vacances, 1 700 lits).
Le village possède un petit espace pour les débutants à ski, au niveau du Crêt. Il est constitué d'une piste verte équipée d'un fil neige. Jusqu'en 2016, il existait un téléski desservant 4 autres pistes. Devenu obsolète, celui-ci est désormais fermé.
3 itinéraires raquettes et 2 itinéraires piétons-raquettes sont balisés et entretenus en période hivernale.
2 pistes de luges sont également aménagées durant la période hivernale, l'une à proximité directe du centre du village et la seconde en face du fil neige du Crêt.
Une navette inter-station circule depuis le centre du village et dessert les stations de ski de la Clusaz et du Grand-Bornand, toutes deux étant situées à 3 km de Saint Jean de Sixt.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Chapelle du Villaret en l'honneur de Pierre Favre : En 1600, une chapelle fut élevée sur l'emplacement de la maison natale du jésuite dont l'autel a été consacré en 1607 par François de Sales. Détruite lors de la Révolution française en 1794, elle fut reconstruite en 1823 et réparée en 1860. Le premier grand pèlerinage eut lieu le et quelque 6 000 personnes y participèrent; depuis, chaque année, une messe y est célébrée le premier dimanche du mois d'août[19].
Chapelle de Forgeassoud, construite en 1661 pour fixer le souvenir du rattachement du hameau au village de Saint-Jean.
Une faune sauvage peut s'observer sur le territoire de la commune, notamment vers le Danay, comme dans tout le Massif des Aravis : rapaces, lynx, chevreuils, lièvres, etc.
Le site des 3 ponts : Le vieux pont de l’Envers, appartenait à la communauté du four de Forgeassoud d’en-bas. Le vieux pont a été construit en 1899 par la communauté. Il a remplacé certainement un pont de bois qui desservait le moulin et la scierie (Entremont Pinguet). Source : Association Saint Jean de Sixt Patrimoine[20].
Personnalités liées à la commune
Saint Pierre Favre, né le au Villaret, hameau de la commune et mort le à Rome est un théologienjésuite. Il a été le premier prêtre de la compagnie de Jésus dont il a été un des trois fondateurs et fut mandataire spécial du pape pour restaurer la foi catholique.
Léon Laydernier (1866-1958), homme d'affaires, maire de Saint-Jean-de-Sixt (1935 à 1945).
Hubert Ledent (1965-), auteur, compositeur, interprète. Créateur de la chanson : "J'aime Saint Jean de Sixt", ainsi que de nombreuses chansons sur les Aravis[réf. nécessaire].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 571-576, « Le canton de Thônes », 609-610, « Saint-Jean-de-Sixt ».
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, vol. Tome 43e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 532 p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours, vol. Tome 44e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 557 p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes, vol. Tome 60e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 255 p. (lire en ligne), p. 85-150.
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), vol. Tome 61e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 280 p. (lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Thônes comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[18].
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Chanoine François Pochat-Baron (1860-1951) : Les Paroisses de la vallée de Thônes, 1942.
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 13
↑François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27 p. (lire en ligne), p. 18.