Située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme, la commune est limitrophe de la Creuse au sud-ouest et à l'ouest ; le département de l'Allier est à 6,5 km à vol d'oiseau au nord du bourg (seule la commune de Saint-Hilaire les sépare)[1],[2].
Sa préfecture Clermont-Ferrand est à 66 km au sud-est,
Montaigut en Combraille à 28 km au nord-est,
Moulins (préfecture de l'Allier) à 94 km au nord-est,
Montluçon (Allier) à 39 km au nord,
Limoges (préfecture de la Haute-Vienne) à 133 km à l'ouest-sud-ouest,
Guéret (préfecture de la Creuse) à 71 km à l'ouest,
Aubusson (Creuse) à 50 km au sud-ouest[3].
Dans la figure qui suit, les distances données sont celles à vol d'oiseau et le nombre d'habitants pour chaque ville apparaît en plaçant la souris sur le point représentant la ville. Les noms en gras sont ceux des communes limitrophes ; Saint-Maurice-près-Pionsat en a six :
La commune inclut de nombreux hameaux et lieux-dits (ces derniers indiqués en italiques ; les noms entre parenthèses en italiques sont ceux des hameaux déjà présents sur la carte de Cassini[4]), avec du nord au sud :
La route principale est la D988 qui traverse le village et la commune dans le sens nord-est/sud-ouest ; elle rejoint Saint-Hilaire au nord puis Pionsat au nord-est, et vers le sud elle passe par Charron (Creuse) et rejoint Auzances en direction d'Aubusson.
La D517 part de Saint-maurice-près-Pionsat en direction de l'est jusqu'à Bussières puis remonte vers Pionsat.
La D521 part aussi de Saint-Maurice en direction du sud-est, jusqu'à Roche-d'Agoux.
La D80 dessert Château-sur-Cher au nord-ouest et descend vers le sud-est à Vergheas, Biollet et presque jusqu'à Miremont.
D'autres petites routes desservent les hameaux disséminés sur la commune[1].
Le relief est marqué par des vallées (sèches ou arrosées) plutôt encaissées.
Le point culminant de la commune est à 800 m au sud-est du centre du bourg, à 654 m d'altitude ; le point le plus bas est à la pointe nord de la commune, à 405 m d'altitude[1].
Hydrographie
Le ruisseau le Mousson, qui coule vers le nord-ouest, marque la limite nord-est et jusqu'à la pointe nord de la commune sur environ 5,2 km. Sur ce trajet, il reçoit en rive gauche (venant du territoire de Saint-Maurice) plusieurs petits affluents dont le ruisseau du Faux (2,24 km de longueur), qui naît de la réunion du ruisseau du Pouzarol (1,37 km de longueur) et du ruisseau des Prés longs (907 m de longueur) ; et le ruisseau saisonnier de Pomaraux. Après avoir quitté les abords de la commune, le Mousson conflue avec le Cher sur la commune de Château-sur-Cher[1].
Venant de la commune de Charensat, un ruisseau marque la limite sud avec la commune de Vergheas sur environ 860 m, puis les limites sud-ouest avec la commune de Charron (Creuse) sur environ 3,7 km. Le ruisseau du Soulier, dont il est l'un des tributaires, prend le relais comme limite de commune sud-ouest et ouest sur presque 3 km, jusqu'à la confluence du Soulier avec la Pampeluze, affluent du Cher. La Pampeluze continue de marquer la même limite de commune avec Charron sur environ 3,4 km, jusqu'à sa rencontre avec son petit affluent de rive droite le ruisseau du Gros Bois[1].
Ce ruisseau du Gros Bois, venant de l'est, marque la limite avec la commune de Château-sur-Cher au nord sur environ 1,6 km[1].
La Pampeluze et ses affluents ont creusé de profondes entailles dans le paysage[1],[7].
Un grand linéament, qui suit l'axe Saint-Maurice-près-Pionsat (N 140) - Biollet - les Tuilleries, souligne une ligne de crête et est un des axes de réalimentation hydrologique avec, de part et d'autre, une multitude de ruisselets y prenant source[8].
Un filon de quartz s'étend de Saint-Maurice-près-Pionsat à Biollet 12 km au sud-est)[12],[13] ; sur la commune, un piton formé par ce filon est connu sous le nom de rocher Banu[14].
Une bande de tufsanthracifères affleure depuis Saint-Maurice jusqu'au bois d'Évaux-les-Bains près de Saint-Julien-la-Genête (20 km au nord-ouest de Saint-Maurice)[15]. Ces tufs, produits du volcanisme et de la sédimentation du Viséen supérieur, sont bordés à l'ouest par des mylonites liées aux événements tectoniques et magmatiques dits « cisaillements ductiles dextres de Marche-Combraille » de la période éovarisque[16].
À l'ouest de Saint-Maurice se trouve un secteur riche en microgranites (noté h2, en gris sur la carte[10])[17].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 896 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzances_sapc », sur la commune d'Auzances à 9 km à vol d'oiseau[20], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,1 mm[21],[22]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[23].
Les prairies dominent très largement avec 1 473 ha (47,61 %), suivies de systèmes culturaux et parcellaires complexes pour 706 ha (22,84 %) et de forêts de feuillus pour 609 ha (19,68 %). Ensuite viennent des surfaces principalement agricoles entrecoupées d'espaces naturels importants (152 ha, soit 4,92 %) ; des forêts mélangées (62,1 ha, soit 2,01 %) ; des forêts de conifères (31,8 ha, soit 1,03 %) ; un tissu urbain discontinu minimaliste (31,7 ha, soit 1,02 %) ; enfin, des terres arables hors périmètres d'irrigation pour 27,2 ha, soit 0,88 %.
Pollution
En 2020, la commune ne comporte aucun site pollué[24].
Un risque élevé de pollution est cependant posé avec le PER ou Permis Exclusif de Recherches de gîtes géothermiques à haute température « Combrailles en Marche », accordé à la société TLS Geothermics le [25] pour trois ans[26]. Ce permis de prospection pour la mise en œuvre de géothermie profonde couvre 805 km2 et concerne 63 communes[n 2], ainsi que onze aquifères et sous-aquifères et deux importantes masses d’eau souterraines. Ce type de géothermie utilise une technique dite « stimulation hydraulique », qui est réalisée soit par fracturation hydraulique (impliquant des risques sismiques élevés) soit par stimulation hydrochimique (désintégration de roches avec des acides et produits chimiques hautement polluants). Les maigres informations fournies par les autorités concernées - doublées d'une absence totale de consultation publique effective - ne donnent pas de précisions sur la méthode d'exploitation envisagée[27].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Maurice-près-Pionsat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[28].
Elle est située hors unité urbaine[29] et hors attraction des villes[30],[31].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (27,8 %), forêts (22,7 %), zones urbanisées (1 %), terres arables (0,9 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
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Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Riom, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[29]. Elle faisait partie du canton de Pionsat jusqu'en [36].
Le conseil municipal de Saint-Maurice-près-Pionsat, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[37] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[38]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les douze candidats en lice, onze sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 68,69 %[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2022, la commune comptait 363 habitants[Note 1], en évolution de −1,63 % par rapport à 2016 (Puy-de-Dôme : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
On trouve sur la commune une épicerie, une agence postale, un coiffeur, un taxi, un garage, un électricien, une entreprise agricole, une entreprise de terrassement, un ferailleur, une entreprise intervenant sur les réseaux d'eau[48] et plusieurs agriculteurs[49]. À 6 km (à vol d'oiseau) au nord-est du bourg se trouve un artisan confiturier et une pisciculture (domaine de Baudry)[50].
Scolarité
Une micro-crèche est installée à Saint-Maurice, ainsi que l'école publique Camille Vacant (de la maternelle au CM2)[51].
Tourisme
Le camping de La Bregirolle se trouve près du plan d'eau du village ; l'hôtel-restaurant « Les Combrailles » se trouve dans le bourg, et trois gîtes sont sur la commune[52].
Les offices de tourisme proches sont l'office de tourisme des Combrailles à Pionsat, le syndicat d'initiative Auzances Bellegarde et l'office de tourisme d'Évaux-les-Bains[réf. nécessaire].
L'église Saint-Maurice est construite aux XIIIe et XVe siècles. Il en reste la nef, qui porte des traces de décors peints (croix de consécration, rosaces, bâtons rompus...) et deux chapelles attenantes avec des peintures murales. Ces éléments sont protégés MH par inscription en 1990[53]. Les XIXe et XXe siècles la remanient par des restaurations et agrandissements[53].
[Boyer 2007] Catherine Boyer, L’architecture religieuse et le décor sculpté en marges des diocèses de Clermont et de Limoges (XIIe – XVe siècle). Les sites du Quartier, Roche-d’Agoux, Saint-Hilaire-près-Pionsat, Saint-Maigner, Saint-Maurice-près-Pionsat (mémoire de master en histoire de l’art réalisé sous la direction de Bruno Phalip), université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, .
« Saint-Maurice-près-Pionsat », sur le site de l'Institut géographique national, sur wikiwix.com (archive).
« Site de la commune », sur saint-maurice-pres-pionsat.over-blog.com (consulté le ).
Géologie
[Notice géologique Montaigut] François Desthieux et André Bambier (pour les gîtes minéraux et exploitations minières), « Montaigut (XXIV-29, no 644) », Notice explicative de la carte géologique au 1/50000e, 37 p. [PDF], sur ficheinfoterre.brgm.fr (consulté le ).
[Notice géologique Saint-Gervais] A.-M. Hottin, J.·P. Bois, J.-J. Périchaud et D. D'Arcy, « Saint-Gervais-d'Auvergne (no 668) », Notice explicative de la carte géologique au 1/50000e, 67 p. [PDF], sur ficheinfoterre.brgm.fr, (consulté le ).
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les Brégiroux : ne pas confondre avec Brégiroux, hameau dans le sud de la commune voisine Roche-d'Agoux[1].
↑Les 63 communes concernées par le PER de gîtes géothermiques à haute température sont :
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑ abcdefg et h« Saint-Maurice-près-Pionsat, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
↑[Bertelle 1989] Fernand Bertelle, « Monographie de Saint Maurice de Pionsat par l'abbé Midon », le Gonfanon, Argha (Association de recherches généalogiques et historiques sur l'Auvergne), no 30, , p. 12-15 (présentation en ligne).
Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Arrêté no 16-02964 du 19 décembre 2016 « prononçant la fusion des communautés de communes « Saint-Eloy Communauté », « de Pionsat » et « Cœur de Combrailles » étendue aux communes de Servant, Menat, Teilhet, Neuf-Eglise et Virlet […] à compter du », et arrêté rectificatif no 16-02981 du 22 décembre 2016, parus au recueil des actes administratifs no 63-2016-065 [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 23 décembre 2016 (consulté le 23 décembre 2016), p. 114-126 et 140-142.