Il s'appelle aussi en partie haute le ruisseau la Soissone, et prend source, selon Géoportail, au lieu-dit Heurcourt, à 86 m d'altitude, sur la commune de Berville, mais selon le SANDRE, sur la commune de Neuville-Bosc, au nord-ouest des Buttes de Rosne (216 m) vers 200 m d'altitude.
Communes et cantons traversés
Le Sausseron traverse ou borde, dans deux départements, les onze communes[1] suivantes, d'amont en aval :
Le Sausseron traverse les deux zones hydrographiques « L'Oise du confluent de l'Esches (exclu) au confluent du Sausseron (inclus) » (H226) et « L'Oise du confluent du Sausseron (exclu) au confluent de la Viosne (exclu) » (H227)[1].
Moulin de la Naze à Valmondois et maison de la Meunerie.
L'organisme gestionnaire est le SMERCVS ou Syndicat Mixte d'études et de réalisation du contrat de la vallée du Sausseron, sis à Nesles-la-Vallée et qui a dix-huit communes membres[3].
Le débit du Sausseron a été observé depuis le (56 ans), à Nesles-la-Vallée, localité du département du Val-d'Oise, située peu avant son confluent avec l'Oise, à 37 m d'altitude[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 101 km2, c'est-à-dire 98 % de sa totalité.
Le module de la rivière à Nesles-la-Vallée est de 0,528 m3/s.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : H7853010 - le Sausseron à Nesles-la-Vallée pour un bassin versant de 101 km2 et à 37 m d'altitude[2] (données calculées sur 40 ans le 09-04-2020)
Le Sausseron présente des fluctuations saisonnières de débit très peu marquées. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au début du printemps et se caractérisent par des débits mensuels moyens oscillant entre 0,611 et 0,645 m3/s, de décembre à avril inclus (avec un maximum de janvier à mars). Dès fin avril, le débit descend très régulièrement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,386 m3/s au mois d'août. Mais les fluctuations de débit sont plus prononcées selon les années et sur de plus courtes périodes.
Étiage ou basses eaux
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,260 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit 260 litres par seconde, ce qui reste plus que confortable.
Crues
Les crues sont peu importantes, même compte tenu de la taille très modeste du bassin versant de la rivière. Les QIX 2 et QIX 5 valent en effet respectivement 1,6 et 2,1 m3/s. Le QIX 10 est de 2,5 m3/s, le QIX 20 de 2,8 m3/s. Quant au QIX 50, il se monte à 3,2 m3/s. Le QIS 100 n'a pas encore pu être calculé vu la période d'observation de 52 ans.
Le débit instantané maximal enregistré à Nesles-la-Vallée a été de 3,32 m3/s le [note 2], tandis que le débit journalièr maximal était de 2,94 m3/s le en même temps que la hauteur maximale instantanée à 91,5 cm ou 0,915 m[note 3]. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX exposée plus haut, on constate que cette crue était plus que de niveau cinquantennal, et donc très exceptionnelle.
Au total, le Sausseron est une rivière régulière mais pas très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin est de 165 millimètres annuellement, ce qui est près de deux fois inférieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et aussi largement inférieur à la moyenne du bassin de l'Oise (243 millimètres/an) et du bassin de la Seine (plus ou moins 240 millimètres/an). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) se monte dès lors à 5,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Aménagements et écologie
Plusieurs zones humides sont signalées sur le bassin versant du Sausseron[5],[note 4]. Sur son cours on rencontre les lieux-dits suivants : le marais du Rabuais, les grands Herbages, le Vieux Moulin, le Moulin Burgaud, le moulin le Roy.
Le Sausseron qui traverse le bourg est jalonné de vingt-et-un moulins au XIIIe siècle, dont 7 à Valmondois. Le plus ancien tourne depuis 1164. En 1899, six moulins à eau sont encore en activité sur le cours de la rivière à Valmondois.
le Moulin de Labbeville, rue de la Bauve, à Labbeville : il date du XVIIIe siècle et était le moulin à eau le plus performant de la vallée du Sausseron grâce à une roue à aubes de grand diamètre et une hauteur de chute de l'eau 3 m, obtenue par une déviation du Sausseron par le parc du château, à l'ouest du village. Le moulin a été transformé en usine métallurgique en 1906, puis converti en habitation[6].
Moulin de la Naze, rue Léon-Bernard, à Valmondois, (inscrit monument historique, y compris la machinerie en 1987[7]) : Ce moulin à eau établi sur le Sausseron est attesté depuis 1403.
C’est ce moulin qui aurait fourni l’inspiration à Jean de La Fontaine, alors hôte du prince de Conti, pour sa fable « Le Meunier, son fils et l'âne ».
Le moulin est aujourd'hui partagé entre une habitation et la maison de la Meunerie, l'un des musées et maisons à thème du Parc naturel régional du Vexin français. Il présente toujours une roue dite Poncelet, qui tourne de nouveau, et son mécanisme ancien, qui n'a toutefois pas été remis en état de fonctionnement. Le musée est ouvert le week-end uniquement, sauf au mois d'août[8],[9].
ZNIEFF
Plusieurs ZNIEFF sont référencées dans le bassin du Sausseron dont :
ZNIEFF 110001813 Marais du Sausseron à Valangoujard et Brecourt, de type 1 et 49 hectares[10]
Faune
La vallée du Sausseron abrite plus de quatre-vingt-dix espèces d'oiseaux.
↑voir les neuf planches 210, 211, 212, 228, 229, 230, 243, 244, 245 correspondantes au bassin versant n° 62 du Sausseron sur l'Atlas des milieux humides en Île-de-France selon Ecomos
↑M. Amiot, Yves Breton, Jean-François Humbert, Amélie Marty et Laure Schauinger, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Labbeville », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II, , p. 900-904 (ISBN2-84234-056-6)