Dans la région saharienne du Gourara, de nombreux habitants se rassemblent annuellement à Timimoun ou dans les différents ksars (villages fortifiés) pour fêter le Mawlid. Pendant sept jours un protocole, que la tradition orale date de l'action de Sidi El Hadj Belkacem (mort en 1627), le fondateur de la zaouïa où les pèlerins terminent leur voyage[2].
En 2010, cette mobilisation populaire a rassemblé plus de 200 000 personnes à Timimoun[3]. On y retrouve deux pratiques principales : le baroud et la haddra, deux moments de chants et de danses soufies particuliers. On y pratique également les Ahellil du Gourara[4].
Le dernier jour, les délégations des différents ksars portent les étendards qui les représentent avec leurs tribus. Les échanges se font via des chants et des danses du folklore zénète. Ensuite, après trois coups de feu, les participants se rassemblent sur la place Djebel[5].
La célébration du Mawlid permet de symboliser l’unité des tribus de cette zaouïa . Pour Rachid Bellil, ces célébrations, en remplaçant pour certains le pèlerinage à La Mecque, participe aussi à la valorisation du wali local et de son lieu de culte[6].
↑Rachida Chih, « La célébration de la naissance du Prophète (al-Mawlid al-nabawî) : aperçus d’une fête musulmane non canonique », Archives de sciences sociales des religions, no 178, , p. 177–194 (ISSN0335-5985 et 1777-5825, DOI10.4000/assr.29478, lire en ligne, consulté le )
↑Ghani Y., « Nouvelles inscriptions sur le patrimoine culturel immatériel
Le Sbuâ de Sidi El Hadj Belkacem sur la liste de l’Unesco », Le jour d'algerie, , p. 22 (lire en ligne)