Un tore algébrique est une construction mathématique qui apparaît dans l'étude des groupes algébriques. Ils constituent l'un des premiers exemples de tels groupes.
L'étude des tores algébriques dans le cas des corps finis présente également un intérêt pratique en cryptographie, où ils permettent de construire des groupes d'ordre élevé tout en assurant que les éléments du groupe se prêtent à une représentation relativement compacte[5],[6],[7],[Note 1].
Dans le cas où est un corps fini, un tore de dimension est déployé par et correspond à la donnée d'un -module de rang et d'un automorphisme d'ordre [7].
Réseau des caractères
On associe à un tore l'ensemble qui possède une structure naturelle de réseau euclidien, et qui est donc appelé « réseau des caractères » de ce tore. La notion duale existe, et l'ensemble est appelé « réseau des cocaractères ».
Soit , de clôture algébrique , on note le seul élément non nul de . Il y a deux tores de dimension 1 sur , qui correspondent aux deux actions de sur : ou bien agit comme l'identité (et on obtient le tore scindé ) ou bien elle agit comme et on obtient un tore dont les points réels forment un cercle unité : le groupe .
Notes et références
Notes
↑Plus précisément, il s'agit de représenter certains éléments de en n'utilisant que éléments de , au lieu des que nécessiterait l'approche naïve.
↑Une version un peu plus générale d'un tore défini sur un schéma est donnée par Grothendieck dans SGA 3, exposé IX, définition 1.3. L'isomorphisme s'entend alors au sens de la topologie fpqc.
↑A. Grothendieck, « Généralités sur les groupes algébriques affines. Groupes algébriques affines commutatifs », Séminaire Claude Chevalley, vol. 1, 1956-1958, p. 1–14 (lire en ligne, consulté le )
↑Karl Rubin et Alice Silverberg, « Torus-Based Cryptography », dans Advances in Cryptology - CRYPTO 2003, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN978-3-540-40674-7, lire en ligne), p. 349–365
↑Karl Rubin et Alice Silverberg, « Algebraic tori in cryptography », High Primes and Misdemeanours: Lectures in Honour of the 60th Birthday of Hugh Cowie Williams, , p. 317–326 (DOI10.1090/fic/041/25, lire en ligne, consulté le )