L'UFAC a pour but de regrouper en dehors de toute ingérence politique et confessionnelle, les associations de combattants et de victimes de guerre, en vue de coordonner leur participation à l’organisation de la paix et de la sécurité nationale et internationale, défendre leurs intérêts moraux et matériels. Par ailleurs, elle entend promouvoir le civisme, entretenir et transmettre la mémoire des épreuves passées[réf. souhaitée].
Composition
En 2024, l'UFAC regroupe 26 associations nationales et 82 unions départementales[4] :
Association amicale des anciens combattants et victimes de guerre de la société générale
Association des anciens combattants et résistants du ministère de l'Intérieur (AACRMI)
Association des cheminots combattants anciens prisonniers (ACCAP)
Association des mutilés de guerre des yeux et des oreilles (AMGYO)
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Pour répondre à l'éparpillement des associations d'anciens combattants et à la création vichyste de la Légion française des combattants, le Comité français de libération nationale décida de créer l'UFAC et d'en faire le seul interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions législatives liées aux anciens combattants. « L'opposition de De Gaulle à la création, comme avant-guerre, d'un ministère des Anciens Combattants, suscita de vives critiques et une part de rancœur dans les milieux des vétérans dont l'Union française des anciens combattants (UFAC) — la structure officielle fédérant toutes les organisations d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale — se fit le porte-parole. L'UFAC se trouva, en 1945, face à un défi difficile. Si elle voulait réussir à réhabiliter l'image des anciens combattants ternie par l'instrumentalisation dont ce milieu avait été l'objet sous le régime de Vichy, elle devait non seulement épurer ses propres rangs, mais les ouvrir à la nouvelle « génération du feu » de 1940-1945 afin d'attirer du sang neuf[7] ».
Ce défi, les tensions internes liées au positionnement politique des associations d'anciens combattants dont le poids au comité directeur de l'UFAC dépend de leur effectif, et la participation de l'UFAC aux commémorations du 8 mai ainsi que du 11 novembre dans le contexte idéologique de la guerre froide et du couple franco-allemand au cœur de la construction européenne, expliquent que le fonctionnement de l'organisation se révéla conflictuel dès sa fondation[8].
↑Plus ancienne des associations d'anciens combattants encore en activité, elle est créée en 1916, lors de la Grande Guerre. Cf Alain Vincenot, La France résistante. Histoires des héros ordinaires, Syrtes, , p. 58
↑Pieter Lagrou, Mémoires patriotiques et occupation nazie. Résistants, requis et déportés en Europe occidentale, 1945-1965, Complexe, , p. 49
↑Évelyne Damoi, Jean-Pierre Rioux (dir.), La Mémoire des Français. Quarante ans de commémorations de la Seconde Guerre mondiale, éditions du CNRS, , p. 175
↑Jean Meynaud, Les groupes de pression en France, Presses de Sciences Po, , p. 75
Jean Meynaud, Les groupes de pression en France, Presses de Sciences Po, , p. 75-76
Fabrice Hamelin, Un autre âge de la participation ? Les associations d’anciens combattants et de victimes de guerre, étude commanditée au Centre d'Analyse Comparative des Systèmes Politiques de l'Université Paris I par le Ministère de la Défense (Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, DMPA), 2003, p. 23-24