Vêm
Vêm (arménien : Վէմ, littéralement « Rocher ») est une revue de culture, d'histoire et de littérature en langue arménienne fondée à Paris en par Simon Vratsian et disparue en [1]. HistoriqueVêm est fondée à Paris en par Simon Vratsian (1882-1969), dernier premier ministre de la République démocratique d'Arménie (1920). Elle reflète politiquement les opinions de son fondateur, c'est-à-dire le point de vue de la Fédération révolutionnaire arménienne[2], et peut être considérée comme l'organe culturel du parti[3]. Elle se caractérise de plus par son anticommunisme, Simon Vratsian étant un farouche anticommuniste ; dans sa revue, il récuse ainsi la notion de culture internationale, considérant qu'elle est nationale par essence[2]. L'objectif de Vêm est de rassembler des scientifiques arméniens refusant le joug soviétique, parmi eux notamment l'historien Nicolas Adontz, et se mettre au service de la quête de la vérité[4]. La revue cherche aussi et surtout à préserver l'identité arménienne, face au danger de l'assimilation pour les Arméniens de la diaspora et face au danger de perte d'identité nationale pour les Arméniens de la RSS d'Arménie[2]. Ainsi, dans le n° 2, Simon Vratsian écrit (dans une traduction de Krikor Beledian)[5] :
Vêm n'est pas une revue littéraire au sens strict car s'intéressant à de multiples domaines allant de la politique à l'histoire[6]. Mais elle s'intéresse beaucoup à la littérature arménienne, publiant des études littéraires sur des auteurs anciens comme Khatchatour Abovian, Hovhannès Toumanian, Sayat-Nova ou encore Chirvanzadé, et plus contemporains comme Levon Shant ou Avetis Aharonian[6]. Vêm est de plus très critique à l'égard des expériences littéraires des jeunes auteurs, la note critique à l'égard de la revue littéraire Mechagouyt étant par exemple particulièrement virulente[7]. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale interrompt la publication de la revue[4]. Vêm est aussi interdite de diffusion dans l'URSS[4]. SuccessionEn 2009, des admirateurs et disciples de Simon Vratsian et de Nicolas Adontz décident de relancer la revue à Erevan avec pour but de promouvoir le rapprochement entre la diaspora arménienne et l'Arménie post-soviétique sur de nouvelles bases théoriques et méthodologiques dans l'étude des sciences humaines et sociales[4]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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