Zvartnots (revue littéraire)
Zvartnots arménien : Զուարթնոց, littéralement « Maison des veilleurs »[1] ou « Pavillon des anges »[2]) est une revue littéraire en langue arménienne fondée en par Hrant Palouyan et disparue en 1964. HistoriqueZvartnots est fondée par Hrant Palouyan en [1]. Le titre fait référence à l'église Zvartnots, fondée au VIIe siècle par le catholicos Nersès III dit « le Bâtisseur »[1]. La revue est au départ un bimensuel de grand format et ce jusqu'à fin 1931, date à laquelle la publication de Zvartnots cesse brutalement[1]. Le projet de la revue (dans une traduction donnée ici par Krikor Beledian) est très vaste, englobant quasiment tout le champ artistique[3],[4] et derrière lequel on devine la patte de Chavarch Nartouni[5] :
Si certains, comme Hagop Oshagan, critiquent plus tard la « naïveté » de ce projet dantesque, Zvartnots semble recevoir un bon accueil auprès de son lectorat, qui est présent en France, en Égypte, en Syrie, au Liban, en Roumanie, en Bulgarie ou encore en Iran[5]. La volonté de la revue est de donner un toit aux écrivains arméniens et en particulier à ceux de la jeune génération, sans doctrine littéraire particulière[5]. Parmi les auteurs de la revue, on compte Archag Tchobanian, Nichan Béchiktachlian, Nigoghos Sarafian, Vahan Tékéyan, Hagop Oshagan, Chavarch Nartouni, Vahram Tatoul, etc. Zvartnots publie ainsi des textes originaux, des articles critiques sur des œuvres arméniennes et étrangères (Paul Valéry, Luigi Pirandello), des traductions en arménien de textes d'auteurs comme Knut Hamsun, Stefan Zweig, Leonid Andreïev, etc. ainsi que des articles sur la musique, la danse ou encore le théâtre moderne, se montrant donc très ouverte aux productions non arméniennes[5]. On peut aussi y lire des articles historiques sur l'archéologie, l'architecture ou la littérature médiévale[6]. La revue est sympathisante de la Fédération révolutionnaire arménienne[7]. Après six ans d'interruption de la publication, Hrant Palouyan la relance le [8] (et jusqu'en 1939) sous la forme d'un mensuel format tabloïd[1]. Zvartnots retrouve alors des écrivains importants de la diaspora arménienne[8]. Toujours en 1937, Hrant Palouyan publie un recueil intitulé Zvartnots, Almanach de littérature et d'art[8], suivi d'un second en 1944[9]. La revue ressort de nouveau de manière trimestrielle en 1947-1948[1],[10]. Enfin, Zvartnots est publiée de manière mensuelle en 1955-1964[1]. Liste des numéros[11]
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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