Variations sur le carillon de l'église Saint-Étienne-du-Mont
Les Variations sur le carillon de l'église Saint-Étienne du Mont sont un thème et variations pour piano de la compositrice tchèque Vítězslava Kaprálová écrites en 1938. Contexte et créationVítězslava Kaprálová a l'inspiration de ce thème et variation alors qu'elle est à un café de la rue Soufflot, lorsqu'elle entend les cloches du carillon de l'église Saint-Étienne-du-Mont[1]. C'est Ludvík Kundera qui crée l'œuvre à Brno le 27 mars 1938, parmi d'autres œuvres pour piano de Jean-Philippe Rameau, Felix Mendelssohn, Johannes Brahms et Ludwig van Beethoven[2]. AnalyseLe thème, très court, est traité six fois, comme dans la Sonate appassionata, dans un langage musical proche des Préludes d'avril[1]. Si le thème est initialement en do majeur, il est bousculé par un accord de si bémol majeur avec une quarte ajoutée[1]. Première variationDans cette première variation, les croches donnent une illusion de balancement de cloches qui va crescendo au fur et à mesure que la variation avance[3]. Deuxième variationSelon Bohuslav Martinů, la deuxième variation est « comme un matou qui porterait des bottes »[3]. Sur des rythmes de polka où la main gauche joue des croches staccato ou marcato sur le dernier temps de mesures irrégulières à Troisième variationLa troisième variation est polyphonique, d'abord à deux voix, puis trois et enfin quatre, dans la tonalité de fa majeur[3]. Le thème du carillon de l'église est renversé et donné sous la forme d'une chaîne de croches répétée en ostinato[3]. La main droite déploie au dessus de cet ostinato une mélodique à la façon des chansons populaires tchèques[3]. Quatrième variationD'allure Quasi étude vivo à Cinquième variationBohuslav Martinů écrit dans cette variation en forme de choral qu'il « entend un petit ange chanter »[3]. Elle est de forme tripartite et oscille entre la tonalité de ré majeur et le mode dorien[3]. Sixième variationLa sixième et dernière variation qui apporte un fort contraste avec la précédente variation, dans une atmosphère allegro, commence par une sorte de cadence de soliste sans mesure[3]. Elle alterne ensuite entre métrique binaire et ternaire et rappelle à nouveau la polka notamment par ses rythmes d'anapeste[3]. CodaLa coda, notée andante maestoso retentit « comme si toutes les cloches de Paris sonnaient ensemble » selon Erik Entwistle[1]. Elle se termine cependant en suspension, sur une dissonance non résolue jouée pianississimo[1]. Références
Bibliographie
Liens externes
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