Vilayet d'AlepLocalisation du vilayet d'Alep au sein de l'Empire ottoman dans ses frontières de 1900.
Entités précédentes : Le vilayet d'Alep (en turc osmanli : ولايت حالب (Vilâyet-i Halep) ; en turc moderne : Halep Vilayeti ; en arabe : ولاية حلب) est un vilayet de l'Empire ottoman. Son territoire, aujourd'hui partagé entre la Syrie et la Turquie, comprend le sandjak d'Alexandrette, territoire disputé. Sa capitale est Alep. Créé en 1864, il est occupé pendant la Première Guerre mondiale. HistoireLe vilayet est une nouvelle structure administrative créée en 1864 parmi les réformes du Tanzimat, remplaçant l'eyalet ou pachalik d'Alep. Le vilayet d'Alep, subdivision de la Syrie ottomane, comprend l'ancien pachalik d'Alep ainsi que des parties des pachaliks d'Adana et de Dulkadir. Adana en est détaché en 1869 pour former le vilayet d'Adana. Au début du XXe siècle, le vilayet d'Alep a une superficie de 78 490 km2. Le recensement de 1885, publié en 1908, estime sa population à 1 500 000 d'habitants avec une large incertitude. Il comprend alors les six sandjaks d'Alep, Antep (Gaziantep), Mont Siméon, Maraş (Kahramanmraş), Urfa (Şanlıurfa) et Zor (Deir ez-Zor), ce dernier détaché du vilayet de Bagdad en 1876. Pendant les massacres hamidiens, la population arménienne de Zeytoun (actuelle Süleymanlı près de Kahramanmraş) prend les armes pour se défendre ; la révolte de Zeïtoun (1895-1896) (en), faisant suite à celle de 1862, s'achève grâce à la médiation des puissances européennes. Pour des raisons économiques et stratégiques, l'Empire ottoman entreprend de créer un réseau ferroviaire en Syrie. La ligne de Rayak à Alep, construite par la compagnie française du Chemin de fer Damas-Hama et prolongements, atteint Alep en 1906 ; le chemin de fer Berlin-Bagdad, à partir de 1915, relie Alep à Constantinople par le chemin de fer transanatolien (en) et, de l'autre côté, va jusqu'à Bagdad. La Syrie ottomane était réputée pour la qualité de son coton et c'est de là que Méhémet Ali, en 1821, fait venir des cultivateurs pour améliorer la qualité de la production en Égypte. Cependant, la production décline à la fin du siècle, alors qu'elle se développe en Cilicie. Au début du XXe siècle, elle ne subsiste plus que dans les districts de Maraş, Aintab et Kilis, particulièreet autour d'Idlib : entre 1904 et 1913, le vilayet produit entre 12 000 et 18 000 balles de 100 kg de coton par an[1]. Pendant la Première Guerre mondiale en Orient, le vilayet d'Alep sert de base arrière aux armées ottomanes engagées au sud dans la campagne de Suez et de Palestine et au sud-est dans la campagne de Mésopotamie. De juillet à , un groupe d'insurgés arméniens résiste à l'armée ottomane au Musa Dagh près d'Iskenderun avant d'être évacués par la marine française. Les accords Sykes-Picot, signés en secret en 1916, prévoient le partage de la Syrie entre les Britanniques et les Français, ces derniers obtenant la totalité du vilayet d'Alep. En 1918, la région est conquise par les forces britanniques du général Edmund Allenby, alliées à l'armée arabe du chérif Fayçal, qui remportent la bataille d'Alep (1918) et s'emparent de la ville les 25-. Du au , le vilayet d'Alep fait partie du royaume arabe de Syrie, proclamé par les nationalistes arabes et comprenant les vilayets de Syrie et de Beyrouth et le sandjak de Deir ez-Zor. Ce royaume est supprimé par l'armée française du général Gouraud qui établit un État d'Alep sous tutelle française, partie du mandat français au Levant. Les régions turcophones du nord du vilayet, autour de Maraş, Antep et Urfa, sont ensuite disputées entre les Français, appuyés par la Légion arménienne, et les nationalistes turcs pendant la campagne de Cilicie qui prend fin le , laissant ces territoires à la Turquie. SubdivisionsVers 1876, le vilayet d'Alep comprenait les subdivisions suivantes :
Gouverneurs
Notes et référencesVoir aussiLiens externes
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