La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Suippe, le ruisseau de Vert et divers bras de la Suippe[1],[Carte 1].
La Suippe, d'une longueur de 82 km, prend sa source dans la commune de Tailly et se jette dans l'Aisne à Saint-Juvin, après avoir traversé 27 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Suippe sont données par la station hydrologique située sur la commune de Warmeriville. Le débit moyen mensuel est de 2,81 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 12,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 13 m3/s, atteint le même jour[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne à 23 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Au , Warmeriville est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Warmeriville[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[14]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (82,6 %), forêts (11 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Warmerii Villa, Villa Warmerena (commencement du XIe siècle) ; Guarmerivilla (1149) ; Warmerevilla (1181) ; Garmerivilla (1189) ; Warmeri Villa (1190) ; Garmereivilla (1192) ; Verrewilla (1205) ; Wameriville (vers 1222) ; Warmerivile (1249) ; Warmereivilla (1262) ; Varmerivilla (1346) ; Warmeryville (vers 1371) ; Vermeriville (1384) ; Warmeriville-sur-Suippe (1526) ; Warmerivil (1556) ; Vuarmeriville (1758)[18].
Histoire
Lors de la protohistoire, Warmeriville était un oppidum celte sur lequel furent retrouvés deux tumulus et une nécropole en 1894 par monsieur Bosteaux-cousin. La voie Reims-Trèves passait la Suippe à Vaudetré.
Des fouilles des années 2010 montrent que le site est occupé continument depuis le Ve siècle. À l'époque mérovingienne, plusieurs dizaines de cabanes d'habitation ou sièges d'activités artisanales et agricoles, comme laiteries et ateliers de tissage, y sont répertoriées[19].
Tout au long de l'histoire, Warmeriville reste une place forte puisqu'elle appartenait conjointement aux a de Reims et aux comtes de Rethel, et qu'ils y édifièrent un château sur une butte appelée « La motte aux Griffons » au lieu-dit Ragonet.
Au XIXe siècle, la ville a vu l'installation d'une entreprise liée à la laine qui s'est installée sur la reprise d'un ancien moulin, les entrepreneurs Harmel y employèrent des dizaines de familles et y instaurèrent le catholicisme social au Val des Bois.
Warmeriville est jumelé avec la commune italienne de Arre, dans la province de Padoue (35020).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2022, la commune comptait 2 689 habitants[Note 7], en évolution de +11,72 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:09 TU à partir des 413 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/09/1989 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Warmeriville comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Fiche communale de Warmeriville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 304.
↑Musée d'archéologie nationale et Institut national de recherches archéologiques préventives, Austrasie: le royaume mérovingien oublié [exposition, Saint-Dizier, Espace Camille Claudel, 16 septembre 2016-26 mars 2017, Saint-Germain-en-Laye, Musée d'archéologie nationale, avril-octobre 2017], Silvana editoriale, (ISBN978-88-366-3410-1)
↑Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.