ZafimaniryLes Zafimaniry sont un peuple de Madagascar occupant la partie sud des terres centrales de l'île. Certains les considèrent comme un sous-groupe des Betsileos[1], mais eux-mêmes ne se disent « ni Betsileo ni Tanala »[2]. Ils se sont établis au XVIIIe siècle dans les montagnes boisées et reculées au sud-est du pays pour fuir la déforestation du pays. 25 000 Zafimaniry vivent aujourd'hui dans une centaine de villages et hameaux dispersés. « Le savoir-faire du travail du bois des Zafimaniry » a été proclamé en 2003 par l'UNESCO puis inscrit en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[3]. Artisanat du bois
Les Zafimaniry utilisent vingt espèces d’arbres endémiques, adaptées chacune à un type de construction ou à une fonction décorative spécifique[3]. Pratiquement toutes les surfaces en bois (murs, fenêtres, poteaux, poutres, tabourets, coffres, outils) sont richement travaillées[3]. Mais à la suite de la déforestation due à l'agriculture sur brûlis certains villages autrefois entourés de forêts sont maintenant à plus d'une journée de marche de la forêt la plus proche[4]. MotifsLes motifs géométriques de l'artisanat du bois proviennent non seulement les origines austronésiennes de la communauté, mais aussi des influences arabes qui imprègnent la culture malgache[3] ou des motifs hérités de missionnaires scandinaves[5]. Si le nombre de motifs est limité, la créativité des artisans rend chaque objet unique[3]. La richesse symbolique de ces motifs est l’expression des croyances et valeurs des Zafimaniry[3]. Par exemple, le tanamparoratra (toile d’araignée) symbolise les liens familiaux, tandis que le papintantely (rayon de la ruche) représente la vie communautaire[3]. Les ornements renseignent également sur le rôle et la position sociale des individus au sein du groupe[3]. TourismeLes villages des Zafimaniry ne sont accessibles qu'à pied[5]. Malgré cela de nombreux touristes visitent les villages Zafimaniry et pourraient dénaturer les traditions des Zafimaniry[4] en transformant les villageois en de simple fournisseurs d’objets d’artisanat pour le tourisme[3].
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Filmographie
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