27 mars : le gouvernement des États-Unis demande à l’Espagne un armistice immédiat à Cuba, de supprimer la politique des camps de concentration et d’accepter une médiation américaine pour que Cuba obtînt son indépendance.
9 avril : l'Espagne déclare le cessez-le-feu dans sa guerre contre Cuba.
10 avril : Madrid a pratiquement accepté toutes les conditions imposées par William McKinley sauf la promesse d’indépendance.
20 avril : le gouvernement des États-Unis lance un ultimatum à l'Espagne dans l'affaire de Cuba.
25 avril : guerre hispano-américaine. Le Congrès américain déclare la guerre à l’Espagne, arguant que « le peuple de Cuba doit être libre et indépendant »
15 septembre[1] création aux États-Unis du National Afro-American Council pour protester contre le lynchage, contre le système de péonisation, la discrimination et la privation des droits de représentation.
10 décembre (traité de Paris) : fin de la guerre hispano-américaine, les États-Unis annexent Guam et Porto Rico à titre d’indemnité et achètent les Philippines à l’Espagne pour 20 millions de dollars. Cuba devient indépendant sous protectorat américain (1903-1934).
Conférences à Québec (24 août-11 octobre) et Washington (7 novembre-) pour régler le contentieux qui oppose le Canada et les États-Unis à propos de l’Alaska. Devant l’impasse des pourparlers, on décide de demander à la Grande-Bretagne de servir d’arbitre. Elle donne raison aux États-Unis.
Retour de la prospérité aux États-Unis. Remontée des prix agricoles jusqu’en 1920.
La Standard Oil contrôle le réseau national de pipe-lines et raffine 83,7 % de la production de pétrole dont elle assure un bon tiers.
La guerre hispano-américaine révèle les faiblesses de l’US Army, hâtivement portée de 26 000 à 60 000 hommes et gonflée de 200 000 volontaires, en matière d’équipement, de logistique et de service de santé. Sur 5 462 morts, 379 sont tués au combat, les autres sont victimes de la fièvre jaune ou de la dysenterie et d’intoxications alimentaires provoquée par de la viande avariée.
La Louisiane, à l'instar d'autres États, met en place une clause du grand-père : limitation du droit de vote aux seules personnes dont le grand-père ou ses descendants ont voté avant 1867 : moyen d'exclure les Noirs et les immigrants.