5 mars : Pierre Trudeau, à Québec, à l'occasion du congrès du PLC, rencontre Robert Bourassa. Lorsqu'un journaliste lui demande si Ottawa acceptera de lui donner 200 millions de dollars afin d'éponger le déficit des Jeux olympiques, il répond: « Il paraît qu'il mange rien que des hot-dogs, celui-là ». Le soir, devant des délégués du congrès, il déclare qu'il ne peut consentir à Québec ce qu'il a refusé à Vancouver il y a 4 ans. « Le premier ministre Bourassa comprendra-t-il cela en 24 heures? Je lui donne 2 ou 3 jours pour comprendre »[7].
16 mars : ouverture de la quatrième session de la 30e législature. Le Discours du Trône annonce des mesures en priorité économique[8].
17 mars : les membres du Front commun rejettent à 75 % les dernières offres du gouvernement[9].
6 avril : la Cour supérieure énonce que la loi 22 est constitutionnelle, déboutant ainsi la Quebec Association of Protestant School Boards[11].
7 avril : adoption d'une loi spéciale interdisant la grève dans l'enseignement pendant 80 jours[12].
13 avril : les enseignants défient la loi spéciale en débrayant 24 heures. Une centaine de syndicats sont poursuivis[13].
23 avril : nouveau débrayage dans la fonction publique[14].
Mai
11 mai : Raymond Garneau, ministre des Finances, annonce que la dette des Jeux olympiques est évaluée à 1 milliard de dollars. Montréal devra en payer 200 millions de dollars. Le reste sera épongé par une surtaxe sur le tabac estimée annuellement à 90 millions de dollars[15].
les contrôleurs aériens du Québec menacent la CATCA (Association canadienne des gens de l'air) d'une scission si elle persiste à réclamer l'unilinguisme anglais dans les communications aériennes[16].
28 mai : la CATCA annonce une suspension provisoire du bilinguisme dans les communications aériennes[19].
Juin
4 juin : Ottawa annonce la création d'une commission chargée d'enquêter sur les possibles dangers du bilinguisme dans les communications aériennes[20].
19 juin : les employés du secteur de la Santé et des Services sociaux acceptent les offres gouvernementales pour la prochaine convention collective[22].
26 juin : Ottawa annonce un recul de sa politique de bilinguisation dans les communications aériennes si le rapport de la commission est unanime. En désaccord avec cette décision, Jean Marchand démissionne[25].
6 juillet : la commission sur les communications aériennes rend un rapport favorable à la CATCA[28].
17 juillet : Élisabeth II préside la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Montréal. Ceux-ci, qui durent jusqu'au , seront boycottés par Taiwan et la plupart des pays d'Afrique. Au point de vue sportif, ils verront le triomphe de Nadia Comăneci, considérée plus tard comme la reine de ces Jeux[29].
l'AGAQ (Association des gens de l'air du Québec) amène sa cause devant les tribunaux[31].
la Québécoise Marie-Andrée Leclerc est arrêtée en Inde. Elle est accusée de complicité d'assassinat, acte qu'elle aurait commis de concert avec son compagnon de voyage Charles Sobhraj[32].
24 août : Le Jour cesse sa publication en raison d'une situation financière irrécupérable et d'un conflit qui perdure entre les journalistes et l'administration[33].
31 août : les enseignants du secteur public acceptent finalement les dernières offres gouvernementales qui sont une augmentation de 35 % la première année, de 8 % la deuxième et de 6 % les deux autres[34].
Septembre
8 septembre : Québec octroie 25 000 $ à l'AGAQ pour qu'elle puisse poursuivre sa lutte pour l'implantation du français dans les communications aériennes[35].
6 octobre : Raymond Garneau annonce un budget supplémentaire de 225 millions de dollars afin de permettre au gouvernement de payer une partie des augmentations de salaires consenties aux employés[39].
15 novembre : le Parti québécois remporte l'élection avec 71 députés et 41,4 % des voix. Les libéraux obtiennent 26 députés et 33,8 % des voix, l'UN 11 députés et 18,2 % des voix. Le Ralliement créditiste et le PNP obtiennent chacun un député avec respectivement 4,6 % et 0,9 % des voix. Robert Bourassa perd son comté de Mercier au profit de Gérald Godin. Jean Marchand est vaincu par Claude Morin dans Louis-Hébert. Plusieurs ministres libéraux sont également défaits. Dans Papineau en Outaouais, le péquiste Jean Alfred devient le premier Noir député de l'Assemblée nationale. Au Centre Paul-Sauvé, René Lévesque déclare: « Je n'ai jamais pensé que je pouvais être aussi fier d'être Québécois (…) Nous ne sommes pas un petit peuple. Nous sommes peut-être quelque chose comme un grand peuple »[47].
6 décembre : une conférence fédérale-provinciale sur le renouvellement des accords fiscaux se termine sur un échec. 800 millions de dollars séparent les propositions d'Ottawa des demandes des provinces[50].
14 au 23 décembre : première session de la 31e législature. Pour la première fois, le discours d'ouverture est lu seulement en français. Il s'agit d'une session d'urgence convoquée pour voter des crédits additionnels et pour régler le problème du financement olympique[49].
↑« Des élections au Québec? Tout le monde en parle, commente le premier ministre ; un budget supplémentaire de $225 millions, annonce Garneau », Le Devoir, , p. 2
↑Pierre Godin. René Lévesque tome 3. Éditions Boréal. Montréal. 2001. p. 17