En 1991 est créé le Syndicat intercommunal d'étude et de programmation amiénois (Siepa) afin de réaliser les études de révision du schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) de 1980. Le Siepa est l’origine du district du Grand Amiens, créé en 1994 avec 18 communes[2].
Dès l’origine, la communauté d’agglomération exerce un grand nombre de compétences : les compétences obligatoires pour toutes les communautés d’agglomération : développement économique, habitat, aménagement (dont les transports) et politique de la ville, mais également l’ensemble des compétences optionnelles prévues par la loi[5] : voirie, assainissement, eau, environnement, équipements culturels et sportifs. Elle assume également d’importantes compétences facultatives : collecte des déchets ménagers, politique de formation, création et gestion d’un crématorium, développement des technologies de l’information et de mission locale[2]. Pour cela, l’intercommunalité se constitue en 2007 comme employeur de la quasi-totalité du personnel municipal d’Amiens, la ville lui remboursant le montant des charges assumées dans son intérêt[6],[7].
Neuf communes ont demandé en 2017 leur intégration dans Amiens Métropole, et le conseil communautaire d’Amiens Métropole a émis un avis favorable le (Pour 51, Contre 23 et 15 abstentions)[8].
La communauté d'agglomération est centrée sur Amiens (133 448 habitants en septembre 2016), capitale de l’ancienne région Picardie. Néanmoins, elle est loin de regrouper l’ensemble des communes de l’aire urbaine d'Amiens, qui regroupe 210 communes et 270 867 habitants en 1999.
Depuis sa création, Amiens Métropole n'a cessé de s’étendre :
Après l'adhésion de six nouvelles communes en 2018, la communauté d’agglomération est administrée par un conseil communautaire de 96 membres désignés par les conseils municipaux respectifs au prorata de la population, soit, à compter du :
48 délégués pour Amiens ;
4 délégués pour Longueau ;
3 délégués pour Camon, et Salouel ;
2 délégués pour Boves, Rivery et Saleux ;
1 délégué et son suppléant pour les autres communes, qui ont toutes moins de 2 400 habitants[16],[17].
Enseignant Maire-adjoint d’Amiens (2014 → ) Député de la Somme) (6e puis 4e circ.) (1993 → 1997 et 2012 → 2017) Réélu pour le mandat 2020-2026[18]
Organisation administrative
La communauté a adopté une structure administrative très inhabituelle, puisque c’est la même administration qui gère la Commune d’Amiens et la Communauté d’agglomération Amiens Métropole. Les élus en attendent plus d’efficacité en évitant les doublons administratifs, mais l’on peut craindre que cela ne soit ressenti comme une forme d’annexion par Amiens des bourgs et villages de la Communauté[6].
Compétences
Amiens métropole exerce les compétences qui lui ont été transférées par les communes membres dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Il s'agit de :
Production, distribution d'énergie
Soutien aux actions de maîtrise de la demande d'énergie (MDE)
Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés[26]
Lutte contre les nuisances sonores
Lutte contre la pollution de l'air
Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI)
Autres actions environnementales
Services funéraires
Création, gestion et extension des crématoriums et sites cinéraires
Sanitaires et social
Action sociale
Politique de la ville / Prévention de la délinquance
Elaboration du diagnostic du territoire et définition des orientations du contrat de ville ; animation et coordination des dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d'insertion économique et sociale ainsi que des dispositifs locaux de prévention de la délinquance ; programmes d'actions définis dans le contrat de ville
Développement et aménagement économique
Actions de développement économique ; création, aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire ; politique locale du commerce et soutien aux activités commerciales[27]
Développement et aménagement social et culturel
Construction, aménagement, entretien et gestion d'équipements culturels et sportifs
Programme de soutien et d'aides aux établissements d'enseignement supérieur et de recherche et aux programmes de recherche
Activités culturelles ou socioculturelles
Activités sportives
Aménagement de l'espace
Schéma de cohérence territoriale (SCOT)
Schéma de secteur
Création et réalisation de zone d'aménagement concertée (ZAC)
Constitution de réserves foncières
Organisation de la mobilité, au sens des articles L.1231-1 et suivants du code des transports
Transport scolaire
Voirie
Création, aménagement, entretien de la voirie
Parcs de stationnement
Développement touristique
Promotion du tourisme dont la création d'offices de tourisme
Logement et habitat
Programme local de l'habitat
Politique du logement non social
Politique du logement social
Action et aide financière en faveur du logement social
Action en faveur du logement des personnes défavorisées
Amélioration du parc immobilier bâti
Droit de préemption urbain (DPU) pour la mise en œuvre de la politique communautaire d'équilibre social de l'habitat
Actions de réhabilitation et résorption de l'habitat insalubre
Diverses
Aménagement, entretien et gestion des aires d'accueil des gens du voyage
Amiens métropole, comme toutes les communautés d’agglomération, est financé par la fiscalité professionnelle unique (FPU), qui a succédé a la Taxe professionnelle unique (TPU), et qui assure une péréquation fiscale entre les communes regroupant de nombreuses entreprises et les communes résidentielles[4].
Elle perçoit également la taxe d'enlèvement des ordures ménagères[4], dont le taux baisse de 9,53 % en 2017 à 8,53 % en 2018, grâce à une amélioration du tri des déchets par les habitants[23].
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Enseignement
En 2017, la communauté d'agglomération gère 82 écoles qui accueillent 10 500 enfants scolarisés en maternelle et élémentaire[28].
Projets
Transports publics
Amiens métropole est l’autorité organisatrice de la mobilité sur son territoire, et, à ce titre, est l’autorité concédante des transports en commun d'Amiens, connus sous la marque Amétis. Lors de mandature 2014-2020 a été élaboré le projet du tramway d'Amiens[29]. Celui-ci fut l’un des sujets des polémiques électorales des municipales de 2014[30], et la nouvelle équipe élue a, conformément à son programme, abandonné ce projet[21],[31] au profit du développement de trois lignes de bus à haut niveau de service (BHNS), dont la première phase pourrait être mise en service début 2019[32]. La métropole mène une concertation en 2015-2016 sur ce projet, dénommé Projet Ametis 2.0[33],[34].
Si la communauté d'agglomération gère l'aérodrome d'Amiens - Glisy, celui-ci n'a plus d'activité douanière, et Amiens Métropole a décidé d'intégrer en 2018 le syndicat mixte de l’aéroport Albert-Picardie, qui gère l'aéroport Albert-Picardie, désormais le seul terrain douanier de la Somme pour les pilotes étrangers. Amiens métropole continue néanmoins à financer Amiens - Glisy, dont l'activité activité loisirs se développe avec de la voltige ou du parachutisme, à hauteur de 250 000 € par an, pour un budget global de 450 000 euros[35].
Équipements sportifs
Amiens Métropole gère 250 sites sportifs hébergeant 300 clubs, 35 000 licenciés sur 72 disciplines, ainsi que l'accueil des scolaires. Elle a approuvé un projet sportif et un plan pluriannuel d’investissements, sur cinq ans (2015-2020) afin de rénover le Coliseum, le Nautilus (qui rouvre en septembre 2017) et le stade de la Licorne (dont les travaux évalués à 10 millions d'euros devraient s'achever en 2018), et de construire un nouveau centre nautique en remplacement de celui de Vallerey. Ce plan prévoit également la réalisation de travaux sur de nombreux autres équipements[28].
Équipements culturels
Amiens Métropole prévoit d'investir en 2018 pour rénover et étendre le Musée de Picardie à hauteur de 6,5 millions d'euros[36].
↑Bakhti Zouad, « De nouvelles communes dans Amiens Métropole ? : Neuf nouvelles communes pourraient bientôt intégrer la métropole », Le Courrier Picard, (lire en ligne).
↑Benoît Delespierre, « Divorces, mariages forcés et frustrations : La décision du préfet d’autoriser certaines communes et pas d’autres à changer d’intercommunalité passe mal par endroits. Tour d’horizon », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Arrêté préfectoral du 12 décembre 2017 portant extension du périmètre de la communauté d'agglomération Amiens Métropole aux communes de Cardonnette, Querrieu, Saint-Vast-en-Chaussée, Vaux-en-Amiénois, Ferrières et Seux à compter du », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2017-086, , p. 120-122 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑« Arrêté préfectoral du 12 décembre 2017 modifiant la représentativité au sein du conseil communautaire de la communauté d'agglomération Amiens Métropole à compter du 1er janvier 2018 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2017-086, , p. 99-101 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑ ab et cBakhti Zouad, « Le nouveau Conseil d’Amiens Métropole entre renouvellement et continuité », [[Le Courrier picard|Le Courrier picard]], (lire en ligne).
↑« Gilles Demailly (PS) arrache Amiens à Robien : Le socialiste, président de l’université de Picardie, a mis fin à 19 ans de règne de l’ex-UDF Gilles de Robien à la tête de la ville », Le Parisien, (lire en ligne).
↑ a et bGontran Giraudeau, « Alain Gest (UMP) élu président d’Amiens Métropole : Sans surprise, Alain Gest a été élu par le conseil d’Amiens Métropole réuni jeudi soir. Il a recueilli soixante-dix voix, contre douze à celle de Thierry Bonté (PS). Six conseillers ont voté blanc ou nul, trois conseillers n’ont pas participé au vote », France 3 Picardie, (lire en ligne).
↑Alexandre Boudard, « Alain Gest, président d’Amiens Métropole : « 330 millions d’euros seront investis en cinq ans » : À la tête d’Amiens Métropole depuis deux ans, Alain Gest (LR) a dressé un bilan d’étape ce lundi 18 avril, annoncé une 4e ligne pour le BHNS, confirmé les travaux au zoo et avoué être inquiet pour la Licorne, quant au montant de sa rénovation », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑ a et bEstelle Thiebault, « La taxe sur les ordures ménagères va baisser à Amiens Métropole : Les élus métropolitains ont voté jeudi 21 novembre le budget 2018. Le niveau des investissements reste élevé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDavid Vandevoorde, « De très coûteux équipements sportifs à Amiens Métropole : Second volet du bilan à mi-mandat de la Ville et de la Métropole, avec les coûteux équipements sportifs, la gestion des écoles et le retour du dialogue avec les associations », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Guillaume Roussange, « Amiens rejoint le club des villes tramway : Le tramway d’Amiens Métropole entrera en fonction en 2019. Une ligne de 10 km reliant le nord au sud de la ville va être construite moyennant 200 millions d’euros », La Gazette des communes, (lire en ligne).
↑Estelle Thiebault, « Encore des économies de fonctionnement pour Amiens Métropole : Amiens Métropole devra limiter la hausse de ses dépenses à 1,2 % en 2018, mais continue à investir », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).