D’après les données Corine land Cover[2], le ban communal de 712 hectares comprend en 2011, plus de 84 % de terres arables et de prairies, près de 8,5 % de forêt, 3 % de surfaces agricoles diverses et 5 % de zones urbanisées.
La commune est aujourd’hui traversée par la route départementale 904 (ex Route nationale 404) mais les chroniques archéologiques[3] signalent un ancien chemin traversant la commune du nord au sud pour relier Toul à Pannes vers Bavay (parfois nommé chemin Brabant car ce dernier a fait partie de la Lotharingie)
Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : le Terrouin (3,101 km), le ruisseau de la Grande Tourniere (1,682 km), le ruisseau de l’Étang de Villanaux (0,481 km) et le ruisseau de Mandrelle (2,62 km)[4]
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de la Grande Tourniere, le ruisseau de l'Étang de Villanaux, le ruisseau de Mandrelle et le Terrouin[5],[Carte 1].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang de l'Embanie (3,3 ha) et l'étang de Villanaux (4,9 ha)[Carte 1],[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 819 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 20 km à vol d'oiseau[9], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Au , Andilly est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (48,4 %), prairies (34,4 %), forêts (8,4 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Arduno ; Locus qui dicitur Ardinio (622 ?) ; Ecclesia villæ quæ dicitur Andeleriis (986) ; Andeliers (1050) ; Andilliers (1290) ; Andelliers (1315) ; Antillier (1385) ; Andeley, Andeiley (1460) et Andillier (1602), sont les graphies recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[19].
Ardinio (600-622), Andeleriis, (986). Ces deux formes sont tellement différentes que l'étymologie du toponyme reste obscure pour A WIRTH[20].
Toutefois d'autres historiens font un lien entre le nom de ce village et le toponyme latin Angeliacum qui apparaît dans certains documents historiques, comme, par exemple, dans les preuves à l'appui de la notice historique de Dom Calmet[21] :
«ANDILLY, ou Angelier. —Andiiay,en latin Angeliacum, ou Angeriacum,ou Angeriaca Villa, se dit en français Angellier, Angerey, Andilli, ou Andillier. Il est fait mention d'Anchiacum dans le dénombrement des biens de l'abbaye de Bouxières-aux-Dames, en 965 et 968, et dans les biens de saint-Mansuy,en 965.»
Écarts et lieux-dits
Dans son volume sur l'Histoire de la Lorraine, Y Burnand[22] considère que les déclinaisons de toponymes issus du nom Sarrazin (Fig1) (sarrazins, sarrazines, sarrazinières...) sont révélateurs de lieux attribués aux païens lors de la christianisation et recèlent statistiquement beaucoup d’artefacts archéologiques en Lorraine.
Histoire
Préhistoire
Des silex taillés ont été ramassés sur le territoire de la commune[23]
Antiquité
Les premiers habitats ayant laissé des vestiges archéologiques semblent avoir été les abords du Terrouin dans sa vallée et l'emprise de l'actuel Village, au croisement d'anciens chemins partant de Toul vers le nord et le nord-est. Au nombre de ces artefacts sont signalés par la carte archéologique de Gaule[24], volume consacré à la Meurthe-et-Moselle : des tuiles plates, tessons et autres objets d’époque gallo-romaine y compris une clé en bronze[23].
Dans le village même, lors de travaux au XIXe siècle, une stratigraphie complète de plusieurs niveaux possibles d'occupation a été mise en évidence : des sépultures de l’antiquité tardive ou de l’époque franque reposant sur des substructions gallo-romaines[23]
Moyen Âge et Renaissance
Au lieu-dit Chauffour (fig1-ban communal) une nécropole mérovingienne a été découverte en 1869 et a livré des objets et des squelettes en plusieurs occasions (dont une bague en or[25]).
La commune d'Andilly est citée au Xe siècle par le moine Adson qui indique que le village fait partie de ceux donnés à Endulus, évêque de Toul au VIIe siècle, par dame Prétorie de Toul[26]. La terre d'Andilly fut alors possédée, soit simultanément, soit successivement, par un grand nombre de seigneurs, qui la reçurent des sires d'Apremont, des ducs de Bar et ensuite des ducs de Lorraine ; tels sont : Renier de Choiseul et Miles Daicey (1315) ; Simon de Varmeranges (1333) ; Philippe Daicey (1334) ; Jean de Toul(l)on (1445) ; Jean d'Orne et Agnès du Chastellet (1446) ; Nicolas de Vienne (1460)[27].
Époque moderne
Lepage dans son ouvrage (La Meurthe statistique, historique et administrative) écrit en 1843 :
« La commune d'Andilly est essentiellement agricole ; le territoire est assez fertile, quoique froid et difficile à exploiter en raison des nombreuses fondrières qui y existent ; le sol est formé d'une terre blanche et pierreuse. Elle possède trois petits étangs qui amassent les eaux pluviales et qui sont de peu de valeur, un moulin et deux fours à chaux où l'on fait de la chaux noire qui jouit d'une certaine réputation. Andilly renfermait autrefois un hôpital[28], maintenant détruit, auquel le fondateur avait fait don d'une rente »
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2022, la commune comptait 281 habitants[Note 4], en évolution de −1,06 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
H Lepage[19] indique dans son ouvrage, vers 1843, au sujet des produits de la terre :
«Surf. territ. : 400 hect. en terres lab., 80 en prés, 10 en vignes, 41 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 15 hectol., en avoine 20. On y élève des chevaux, des bœufs et des vaches. La commune d'Andilly est essentiellement agricole.....»
indiquant ainsi également la tradition viticole du village. (Cf. carte historique du vignoble lorrain).
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[39]), la commune d'Andilly était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 614 hectares (au delà de la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 245 à 345 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 9 unités de travail[Note 7].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin, chœur et chevet XIIIe siècle, nef XIXe siècle, tour romane de défense ; statue.
Chapelle du cimetière militaire allemand 1939-1945 (à l'écart) : 33110 tombes sur le ban de la commune de Bouvron (Meurthe-et-Moselle).
Andilly était, au XIXe siècle, connue pour la ferveur de ses habitants, et vit naître le la célèbre mystique stigmatisée et voyante Caroline Clément, fille du cultivateur François Clément, lequel avait été élu maire du village à 26 ans. (cf. RP. MARC, Histoire d'une âme victime, Caroline Clément, 1895)
Voici le texte qui se trouve affiché à l'entrée de la Nécropole militaire allemande d'Andilly :
"Les tombes de soldats sont les grands prédicateurs de la Paix"
(Albert Schweitzer, Prix Nobel de la Paix).
À partir de 1957, le Volksbund a commencé à rechercher et à regrouper à Andilly les corps des soldats allemands tombés à l'ouest de Metz et dans onze départements : Nièvre, Saône-et-Loire, Côte-d'Or, Haute-Marne, Jura, Doubs, Haute-Saône, Vosges, Territoire de Belfort, Meuse et Meurthe-et-Moselle. C'est ainsi qu'avec plus de 33 000 sépultures, la plus grande nécropole militaire allemande pour la Seconde Guerre mondiale en France a été créée. Elle a été ouverte au public en 1962.
Les défunts de ce cimetière appellent à la Paix.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique, logotype et devise
Blason
De gueules à la crosse abbatiale contournée d'or, accostée de deux croix recroisetées au pied fiché du même[40].
« Andilly », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine.
↑A l 'extrémité ouest du territoire E Olry a signalé des restes de la voie antique Toul-Montsec sous la forme d'un pavage de pierres disposées en écaille
↑« Sandre Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau | Fiche cours d'eau », sur services.sandre.eaufrance.fr (consulté le ) : « Le Terrouin (A58-0200)
PK: 974713 | Ruisseau de Trondes (A5800330)
PK: 978376 | Rupt de Bagneux (A5800390)
PK: 980440 | Ruisseau du Moulin de Lacore (A5800410)
PK: 982347 | Ruisseau de Woevre (A5810310)
PK: 984119 | Ruisseau de Menil-La-Tour (A5820320)
PK: 989286 | Ruisseau de la Grande Tourniere (A5820360)
PK: 989854 | Ruisseau de Mandrelle (A5820370)
PK: 990019 | Ruisseau de l'Etang de Bailly (A5820400)
PK: 995632 | Ruisseau le Longeau (A5830300) ».
↑« Fiche communale d'Andilly », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cJules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 14.
↑Édouard Salin, « Caractères généraux, nomenclature et carte archéologique des cimetières du haut moyen âge du département de Meurthe-et-Moselle », Bulletin Monumental, vol. 96, no 2, , p. 191–218 (DOI10.3406/bulmo.1937.8528, lire en ligne, consulté le ) :
« Andilly (12 km. nord de Toul). Lieu-dit Au Chauffour; sur
un plateau, à quelques centaines de mètres au nord du village, sépultures abondantes découvertes à diverses époques et surtout en 1869 »
.
↑abbé Pernot, « Andilly, son vieux cimetière et ses « trous de fées » », Bulletin mensuel de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, Nancy, Société d'archéologie lorraine, 2e série, vol. 60, t. XI, , p. 147-153 (lire en ligne, consulté le ).
↑Lepage, Henri (1814-1887). Auteur du texte, Les Communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département... par Henri Lepage,..., A. Lepage (Nancy), (OCLC944842019, lire en ligne), p. 31.
↑M. de Maillane, évêque de Toul, en parle dans les actes de ses visites de l'an 1611 (H Lepage)