Village sur le Madon (Madine), route départementale 3 de Verdun à Épinal, à 45 km de Nancy, 51 de Toul, 6 de Thiaucourt.
D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 850 hectares comportait en 2011, 58 % de zones agricoles, 28,7 % de prairies, 10 % d'eau continentales et 3 % de zones urbaines.
Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Ruisseau la Madine (7,168 km), Ruisseau de Burnenaux (0,001 km), Ruisseau de la Tuilerie (1,397 km), Ruisseau de l'Etang de Pannes (1,163 km), Ruisseau du Moulin (0,47 km)[2].
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de la Tuilerie, le ruisseau de l'Étang de Pannes, le ruisseau du Moulin et le ruisseau la Madine[4],[Carte 1].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le lac de Madine, d'une superficie totale de 1 007,5 ha (59,5 ha sur la commune) et l'étang de Pannes, d'une superficie totale de 18,3 ha (14,9 ha sur la commune)[Carte 1],[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 848 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 3 km à vol d'oiseau[9], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Au , Pannes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Madine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,2 %), prairies (28 %), eaux continentales[Note 3] (9,9 %), zones urbanisées (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %), forêts (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa Sancti Stephani cujus vocabulum est Penna, in pago Scarponinse (745) ; Pennes (1258) ; Les estans de Pennes (1351)[21].
Pluriel de l'oïlpenne « hauteur, cime », (sommet en forme de tête).
Histoire
De nombreux objets et vestiges de monuments gallo-romains ont été trouvés sur la commune au XIXe siècle. Un pont romain au lieu-dit En Chariat a été démoli en 1840 ; refait, il dessert un chemin rural vers le lac de Madine[22].
« On a trouvé, à différentes époques, dans ce village et aux environs, beaucoup de fragments de poteries, des tuiles à rebords, des monnaies romaines, des vases, des urnes antiques, des figurines en terre, dont deux, entre autres, représentant, l'une Vénus, la seconde Hygie. Sur le plateau qui domine la commune, on trouve beaucoup de puits qui paraissent avoir été des silos romains. »[23]
Un buste de Junon, en bronze, fut donné au Musée Lorrain[24].
Moyen Âge
Le village est évoqué en 745 dans une charte de l'évêque Chrodegang.
Le , Geoffroy, sire d'Apremont, et Jean d'Apremont, son frère, sire de Conflans, font un accord par lequel Geoffroy laisse à Jean, tout le cours de sa vie, ses deux étangs de Pennes, en 1556, les habitants d'Essey et Maizerais obtinrent de Jean d'Apremont la permission de faire pâturer leurs bêtes aux étangs de la Rosière (Ranzière ?)[23]
Époque contemporaine
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Anecdote
En 1588, une nommé Jeanne, femme de Jean Guérin, de Pannes, fut brûlée comme sorcière[25].
Ville jumelée avec la commune homonyme de Pannes (Loiret). Jouant sur les homonymies et la ressemblance des codes départementaux (45 et 54), le Comité de jumelage a mis sur pied une Association Pannes 454.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2022, la commune comptait 175 habitants[Note 4], en évolution de +2,34 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole, au XIXe siècle, anciennement artisanale[3],[23],[32] :
« Surface territ.1058 ha dont 550 à 627 hect en terres lab., 75 à 82 en prés, 31 à 40 en vignes dont les produits sont peu vantés, 17 à 300 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 12 hectol., en orge et en avoine 15 ; planté en vignes 30. Chevaux, bêtes à cornes et à laine. Tuilerie »
De vair à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent
Détails
Pannes en termes héraldiques anciens signifie fourrure. La seigneurie appartenait au duc de Lorraine. Le blason de la commune reprend les armes ducales dans lesquelles l'or du champ est remplacé par le vair, fourrure héraldique la plus utilisée. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Pannes », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : réd. sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
↑« Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Cette localité est bâtie, en Partie sur un plateau qui a été occupé par les Romains …. ».
↑ ab et cLe département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 451.
↑Extrait du Catalogue du Musée lorrain. Première partie. Antiquités, (lire en ligne), Côte 196.
↑Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 266.
↑E. Grosse, Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, etc., Creusat, (OCLC65309428, lire en ligne).