La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le et mis en révision en 2018, au sein du Bassin Seine-Normandie. Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 km2, parcouru par un réseau hydrographique de 450 kilomètres de long environ, répartis entre le cours de l’Yerres et ses affluents principaux que sont : le ru de l’Etang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon[6]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l’Assainissement et la Gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse »[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois à 11 km à vol d'oiseau[10], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,0 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[15] :
« L'Yerres de sa source a Chaumes-en-Brie », d'une superficie de 18 ha, un tronçon de 40 km de l'Yerres qui héberge une faune piscicole et une végétation aquatique devenues rares en Ile-de-France[16],[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Argentières est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[19]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (46,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (43,8 %), terres arables (38,7 %), zones urbanisées (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %)[23].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[24],[25],[26]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Argentarias en 1189[29]. En 1658, ce toponyme apparait sous sa forme actuelle.
Du latin *argentum suivi du suffixe -aria[30]. La compréhension de ce toponyme n'est guère difficile et rappelle l'existence en ces lieux d'un terrain argentifère exploité en des temps lointains, aux activités liées à l'exploitation ou à l'utilisation de ce métal[30].
Histoire
Son premier nom, Argenteriare, laisse à supposer que les Romains y auraient exploité une mine d'argent ou qu'il y aurait eu une industrie à base de ce métal. Jusqu'à la Révolution, le village dépendait de la seigneurie de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés et rattaché à l'abbaye de Chaumes-en-Brie. Les habitants d’Argentières furent les premiers serfs affranchis par l’abbaye de chaumes en 1205. Les villageois passaient pour être indépendants et décrits comme « fiers et hauts »[réf. nécessaire].
Il est à noter dans cette idée que la commune d’Argentières est la seule du canton et des environs à ne pas avoir d'exploitations agricoles aux mains des barons, comtes, ou marquis… survivance de l'Ancien Régime.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [33],[34].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune d'Argentières est assurée par la Communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [35],[36],[37].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[38]. La Communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est réalisée en régie[35],[39],[40].
Autrefois, par dérision et moqueries, les natifs de ce village étaient surnommés les Tazins[42], des personnes qui vivent de leur productions : potagers, animaux de basse cour et de leur ferme.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].
En 2021, la commune comptait 354 habitants[Note 3], en évolution de −9,46 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2017, le nombre total d'emplois dans la zone était de 22, occupant 194 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 77,8 % contre un taux de chômage de 3 %.
Les 19,1 % d'inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,3 % d'étudiants et stagiaires non rémunérés, 7,4 % de retraités ou préretraités et 3,5 % pour les autres inactifs[48].
Entreprises et commerces
En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 21 dont 6 dans la construction, 3 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 1 dans l’information et communication, 1 dans les activités financières et d'assurance, 6 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 2 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 2 étaient relatifs aux autres activités de services[49].
En 2019, 4 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 3individuelles.
Au 1er janvier 2020, la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[50].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Bon XVe siècle.
L’église d’Argentières a été construite au XVe siècle et fut reconstruite au XVIIIe siècle. Elle ne se compose que d’une seule nef et n’a pas de transept. Son patron est saint Bonnet (ou saint Bon), sa fête est le .
En son sein, quatre statues représentant : « saint Bon », « saint Jacques », « saint Vincent » et « la Vierge et l’Enfant ».
La cloche, après avoir été fêlée, fut changée avec le soutien financier de la famille Nicolas (les descendants étant les actuels détenteurs des vins Nicolas), propriétaire à l’époque du Château d'Arcy (Chaumes-en-Brie). En remerciements, leur nom fut gravé dessus. Elle fut bénite le . Un bénitier en forme de coquille Saint-Jacques, attesterait de la situation du village à proximité des chemins de Compostelle et du passage des pèlerins.
Dans le chœur se trouve une dalle funéraire classée en 1907[51]. et mesurant 2,22 m de long pour 1,10 m de large. Elle représenterait Guillaume de Troyes, écuyer, seigneur de Montcouvent mort en 1517 ; et une femme coiffée à la mode d’Anne de Bretagne, avec à ses pieds sa fillette décédée (d'après l'inscription plus ou moins visible de la dalle)[52].
L’édifice possède une poutre au plafond, datant peut-être de 1460, sculptée à chaque extrémité d'un animal fantastique (crocodile, monstre ou griffon) qui figurait également sur le blason de Guillaume de Troyes. Une telle poutre est appelée « engoulant ou rageur ».
Découverte récente dans l'église de fresques murales datant de la renaissance. Restauration en cours.
À Argentières, il existait le château de Montcouvent, devenu maison de campagne.
Avec le temps, il ne restait qu’un pigeonnier en 1823, en 1889, ne subsistait qu’une ferme, et de nos jours quelques pans de murs en ruines, au lieudit Montcouvent , à l'écart du village dans un chemin qui borde l’Yerres.
Le dernier seigneur de Montcouvent y ayant séjourné fut Jean-François de Soisson (1664–1726). De 1756 à 1774, on trouve un certain Louis Martin des Fontaines, conseiller du roi (Louis XV), auditeur en sa chambre des comptes et seigneur d’Arcy et de Montcouvent d’Argentières.
D’après la légende, 22 souterrains partiraient de ces ruines pour arriver directement au sein de l'église d’Argentières ; dans la crypte funéraire des seigneurs de Montcouvent qui étaient exhumés dans le chœur de l'église Saint-Bon. Cette sépulture aurait été violée pendant la terreur.
D'autres pensent que ces souterrains mèneraient aux différents châteaux du secteur (Beauvoir, Arcy, commune de Chaumes-en-Brie...).
Il se dit aussi que dans les années 1980, quelqu'un aurait découvert un de ces fameux souterrains (contenant casques, fusils et autres armures), menant directement à l'autel de l'église[réf. nécessaire].
Personnalités liées à la commune
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De gueules au pairle d'argent chargé d'un cœur de sinople, au chef d’azur, chargé d’une fleur de lis accompagnée de deux grappes de raisin le tout d'or.
Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1507 p. (ISBN2-84234-100-7), « Argentières », p. 1030–1031
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Guillaume de Troyes est présent au mariage de la fille d'Hector de Troyes à Auxerre en 1508. Etienne Meunier. Recueil de familles issues du patriciat d'Auxerre au Moyen Age. SGY