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Au XIIe siècle, avant l'avènement de l'Empire mongol, les Mongols côtoient plusieurs autres communautés nomades pour certaines plus influentes comme les Tatars, les Kéraït et les Naïmans. Ces peuples sont subdivisés en clans ou maison dynastique (oboq) se réclamant d'un ancêtre commun, légendaire ou non, qui arborent le même noms. Une quarantaine de clans, organisés en fonction de leurs lignages paternels ou maternels, n'est pas égalitaire mais hiérarchiques. Seuls ceux qui appartiennent à un lignage prestigieux peuvent prétendre à un titre de chef[2].
La dynastie des Bordjiguines s'affirme sous Gengis Khan et règne sur l'Empire mongol de 1203 à 1635 (puis sous protectorat de la Chine, jusqu'en 1924). À la suite des conquêtes territoriales de Gengis Khan et de ses successeurs, les Bordjiguines ont régné sur le Kazakhstan actuel (Horde d'Or) de 1243 à 1502, sur la Perse de 1256 à 1336 puis de 1405 à 1507, sur l'empire Chinois de 1271 à 1368, sur le khanat de Boukhara de 1599 à 1920 (et aussi de son prédécesseur le Khanat Ouzbek de 1429 à 1598), sur le Khanat de Crimée de 1441 à 1783, sur l'empire Moghol de 1526 à 1857, ainsi qu'une multitude d'autres États, (Khanat Ouzbek, Khanat de Qasim, Khanat qoshot, etc.) d'Eurasie[3].
D'après la légende conservée dans l'Histoire secrète des Mongols, la famille commence avec le Loup gris-bleu (Бөртэ чоно / Börte chono) et la Belle Biche (Гуа маралын / Gua Maralyn). Leur descendante de la 11e génération, la veuve de Dobu Mergen, Alungoo ekhiin domog(en) (Алунгоо эхийн домог, Alungoo la mère légendaire) ou, plus simplement Alan Qo'a(en) ("Garance-la-Belle") est imprégnée par un rayon de lumière. Son plus jeune fils devient l'ancêtre des Bordjiguines.
Généalogie
Généalogie officielle
Cette maison dynastique tient une place centrale et un rôle fondateur dans la généalogie officielle du peuple mongol dont les ancêtres sont dès lors vénérés. Parmi eux, Khaboul Khan tient une place centrale puisqu'il parvient à unifier les différentes maisons trois générations avant Gengis Khan et initie un premier mouvement expansionniste, réprimé par les Tatars vers 1150[2].
↑Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS, (lire en ligne, consulté le )
Anonyme (trad. Marie-Dominique Even, Rodica Pop), Histoire secrète des Mongols : Chronique mongole du XIIIe siècle, UNESCO/Gallimard, coll. « Connaissance de l'Orient », , 350 p. (ISBN9782070736904)
Marie Favereau, Les Mongols et le monde: l'autre visage de l'empire de Gengis Khan, Les Éditions du Château des ducs de Bretagne (Musée d'histoire de Nantes), (ISBN978-2-906519-81-7, lire en ligne)