Commune la plus méridionale de Normandie, elle est au sud-ouest du Perche et à l’extrême sud du département de l’Orne. Couvrant 5 939 hectares, Ceton était, avant la création de Tinchebray-Bocage en 2015, la commune la plus étendue du département de l'Orne. Son bourg est à 6,5 km au sud-est du Theil, à 9 km au nord-est de La Ferté-Bernard et à 13 km au sud-ouest de Nogent-le-Rotrou[2].
Les limites communales de Ceton et celles de ses communes adjacentes.
Hydrographie
La commune est drainée par la Maroisse, un affluent de l'Huisne, et donc un sous-affluent de la Loire par la Maine et la Sarthe qui prend sa source au lieu-dit de Gombert, près du Bas Mont-Morand. En 1845 et 1855, cette rivière a causé de grandes inondations[3].
Plusieurs ruisseaux y confluent, dont le ruisseau de Tirefontaine, le Frêne, les Marais, le Vieux Moulin[3]..
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 734 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cormes à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 759,0 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Ceton est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,2 %), prairies (23,7 %), forêts (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[15].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 983, alors qu'il était de 999 en 2013 et de 990 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ceton en 2018 en comparaison avec celle de l'Orne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (12,8 %) supérieure à celle du département (10,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (69 % en 2013), contre 64,3 % pour l'Orne et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Le territoire était traversé par la voie romaine Chartres - Le Mans.
Révolution française et Empire
Lors de la création des cantons, Ceton est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[18].
Époque contemporaine
La commune a eu une activité de fabrication de gants importante à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, avec trois entreprises distinctes : Neyret, installée initialement dans le presbytère à l’initiative de l’abbé Lorphelin, curé de Ceton, puis dans un atelier construit en 1875, où près de deux cents ouvrières mécaniciennes travaillaient en 1906 et plusieurs centaines à domicile, l'entreprise Watremez, fondée par M. Maniette et Ernest Watremez en 1899 et cédée au lillois Albert Philippe en 1912, et enfin la SA Gant A. Bourdon[3].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Ceton est libéré le par des soldats américains provenant de La Ferté-Bernard[19].
Après avoir été le chef-lieu d'un fugace canton de 1793 à 1801, elle faisait partie depuis cette date du canton du Theil[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Lors du premier tour de l'élections municipales de 2014 dans l'Orne, la liste menée par Patrick Grégori obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 627 voix (76,93 % des suffrages exprimés, 17 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant très largement celle menée par Philippe Volcker, qui a recueilli 188 voix (23,06 %, 2 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin, 33,13 % des électeurs se sont abstenus[21].
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans l'Orne[22], la liste menée par le maire sortant Patrick Grégori[23] obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 379 voix (60,44 %, 16 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par :
- Frédéric Naudon (182 voix, 29,02 %, 2 conseillers municipaux élus) ;
- Christine Juy (66 voix, 10,52 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 47,35 % des électeurs se sont abstenus[24],[25].
Administration municipale
Compte tenu de la population de la commune, son conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et ses adjoints[26].
Ceton dispose d'une bibliothèque municipale animée par une douzaine de bénévoles[30].
Postes et télécommunications
La commune dispose d'un bureau de poste rénové en 2019[31].
Justice, sécurité, secours et défense
La commune est protégée par un centre de secours, située dans la zone Les Champs de la Barre et où servent dix-sept sapeurs-pompiers volontaires. En 2022, ils ont effectués 116 interventions[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2022, la commune comptait 1 765 habitants[Note 2], en évolution de −1,51 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Avec 1 898 habitants au recensement de 2010, Ceton était la commune la plus peuplée de l'ancien canton du Theil, devançant son chef-lieu
Sports et loisirs
L'association des Randonnées Cetonnaises, créée en 1988, organise depuis des sorties guidées le troisième dimanche de chaque mois, dans la commune et aux alentours[36].
Elle abrite une sculpture du XVIeMise au tombeau, un retable et un tableau Le Triomphe de saint Roch du XVIIe classés au titre objets[39].
Plusieurs vagues de travaux ont été engagés ces dernières années afin d'assurer la pérennité de l'ouvrage et permettre sa libre ouverture au public. Les travaux de préservation des boiseries et de l'orgue sont intervenues en 2022[40]
La mairie, ancien presbytère. À l'origine, il s'agit d'un logis prieural, construit au XVIIe siècle pour loger le chapelain et le fermier général. Il faut attendre 1878 pour que le logis prieural devienne le presbytère de la paroisse. Après le départ de l'abbé Louis Jéhan en 1997, puis des religieuses en 2005, le presbytère est devenu la mairie[41].
Manoir de Beauvais partiellement inscrit au titre des monuments historiques[42] du XVe siècle[43], bâti à l'emplacement d'une ancienne forteresse du XIIe siècle, reconstruit au XVIIe siècle mais pratiquement détruit par un incendie. Jusqu’en 1811, il appartenait à la famille de Rosnivinem, seigneur de Chambois et de Gémages[3].
Motte féodale de l'Ermitage, à 1 km au nord-ouest, près du hameau de la Boussardière, et à 450 m au nord-est du carrefour de la RD 107 avec un chemin qui s'embranche au nord vers la RD 923 et Mâle. Le tertre de 15 mètres de diamètre à la base et 7 mètres sur la plate-forme, à double circonvallation[44], d'un diamètre total de 40 mètres[45].
La Motte à 800 m à l'ouest, sur la rive nord du chemin d'Avezé, et à l'est d'un manoir bâti à la fin du XVe siècle. La motte circulaire, haute de 6 mètres avec les substructions d'un donjon[44], a été fouillée anciennement. Au milieu du XIXe siècle, les restes du donjon étaient encore visible. Une famille du nom est citée à la fin du XIe siècle[46].
Manoir du Mont-Gâteau, de style flamboyant, avec une façade dotée d’une tour octogonale surmontée d’un lanternon, qui daterait du XVIe siècle, bâti à l’emplacement d’une forteresse habitée par les Rotrou au XIIIe siècle, et qui est également inscrit[47],[3].
La manufacture.
Base de loisirs
La base de loisirs est composée d'un court de tennis, d'une piscine (compétence de la CDC des Collines du Perche Normand), d'un city stade, d'une table de ping-pong, d'une tyrolienne, de body-boomer, d'un terrain de pétanque, d'un mini-golf, d'un étang pour l'activité de la pêche…
Personnalités liées à la commune
Fernand Loriot (Ceton, 1870 - 1932), instituteur socialiste, l'un des fondateurs du Parti communiste.
Jean Pierre Ceton (1950-), écrivain, a pris le nom du village où il a grandi.
Héraldique
Blason
D'azur à la bande d'or accompagnée en chef d'une fleur de lys d'argent[48].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ abcde et fHugo Deshors, « Logis seigneuriaux, ganteries, manoirs, Ceton l'historique aux multiples facettes : La cité cetonnaise se distingue par ses nombreux logis seigneuriaux, manoirs ou châteaux, son bourg qui a été un haut lieu de la ganterie française. Retour sur le patrimoine de la commune avec quelques anecdotes », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑r Gwenaël Pocard, « Ouverture d'une école de pêche à Ceton : À partir du 15 mai, tous les mercredis, les enfants âgés de 7 à 14 ans pourront suivre les cours de l'école de pêche. Une grande première pour la commune de Ceton », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑Mathilde Simoën, « Un appel à témoignages lancé pour les 80 ans de la libération de Ceton : En 2024, Festi'Perche proposera pendant trois jours des animations pour commémorer les 80 ans de la libération de Ceton (Orne). Des témoignages sont recherchés. », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Vincent Guerrier, « Municipales 2020 : avec trois listes, les électeurs ont l'embarras du choix à Ceton : Dans le sud du Perche, à Ceton (Orne), les élections municipales des 15 et 22 mars 2020 sont toujours très disputées. Cette fois, trois listes ont été déposées en préfecture. », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Municipales 2020 : Patrick Grégori se représente à Ceton : Élu en 2014, Patrick Grégori se représente à la mairie de Ceton (Orne) pour les municipales 2020 », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Orne (61) - Ceton », Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Ministère de l'intérieur (consulté le ).
↑Fabienne Gérault, « Municipales. Le maire sortant de Ceton l’emporte : La liste de Patrick Grégori a obtenu 60,45 % des suffrages exprimés et seize sièges. Les trois autres sièges reviennent aux deux autres listes », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Patrick Grégori a été élu maire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Patrick Grégori l'a emporté avec douze suffrages, deux pour son concurrent Philippe Volcker, deux pour Fanny Seidenbinder, et trois blancs ».
↑ a et bMathilde Simoën, « Le maire de Ceton, Patrick Grégori, a démissionné, des élections ont déjà eu lieu : La démission de Patrick Grégori, maire de Ceton (Orne) a été acceptée le 12 juin 2023 par le préfet de l'Orne. Un nouveau maire a déjà été élu », Le Perche, (lire en ligne, consulté le )« André Besnier, auparavant deuxième adjoint a été élu maire ».
↑Gwenaël Pocard, « Le jumelage Ceton-Neckarwestheim fête ses 42 ans d'amitié : Les Cetonnais et leurs correspondants allemands de Neckarwestheim se retrouvent chaque week-end de l'Ascension. », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mathilde Simoën, « Deux auteurs de Ceton à la rencontre des lecteurs à la bibliothèque : La bibliothèque municipale de Ceton (Orne) reprend les manifestations. Elle accueillera deux auteurs cetonnais le 11 juin 2022. », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gwenaël Pocard, « Un tout nouveau bureau de poste à Ceton », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le centre de secours de Ceton recherche des sapeurs-pompiers volontaires : Avec un nombre d'interventions qui se maintient, le centre de secours de Ceton (Orne) souhaite recruter plus de sapeurs-pompiers afin d'être encore plus disponible », Le Perche, mathilde simoën (lire en ligne, consulté le ).
↑Mathilde Simoën, « Trente-cinq ans de randonnées pour l'association de Ceton : Chaque mois, une randonnée, c'est ce que propose l'association de Ceton (Orne) depuis 35 ans déjà. La prochaine se tiendra le 19 mars 2023 », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mathilde Simoën, « Les bancs et l'orgue de l'église Saint-Pierre-ès-Liens remis à neuf à Ceton : Depuis sa construction au XIe siècle, l'église Saint-Pierre-ès-Liens de Ceton (Orne) a connu plusieurs rénovations. En octobre, ce sont les parties boiseries qui ont été traitées », Le Perche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Laurence de Calan, Presbytères du Perche, éditions des Amis du Perche, collection "Présence du Perche", juillet 2012, p. 39-40. [ (ISBN978-2-900122-983)].
↑Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN2-86535-070-3, OCLC1078727877), p. 259 (cf. Ceton, Beauvais).
↑ ab et cGuy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 121.
↑Salch 1987, p. 259 et plan (cf. Ceton, Ermitage (l')).
↑Salch 1987, p. 259 et plan (cf. Ceton, Motte (la)).