Ne à Delft le , Cornelis Musius se distingua dans les belles-lettres et les langues à Louvain[1], et les enseigna lui-même à Gand. Il accompagna ensuite de jeunes seigneurs à Paris et à Poitiers[1],[2]. De retour dans sa patrie, il est nommé en 1538 recteur du monastère de Sainte-Agathe(nl), à Delft[1],[2], emploi qu’il remplit avec beaucoup de zèle pendant 34 ans. À Delft, il rencontre Maarten van Heemskerck. Musius devenu mécène, cette rencontre permet au peintre néerlandais d'exécuter plusieurs commandes, notamment pour Sainte-Agathe[1],[2]. Dans ses moments de loisir, Musius cultiva les muses, et se fit estimer par sa science et par sa probité.
Après l'invasion de Brielle par les gueux de mer, dont les hordes sont menés par le fanatique Guillaume de Lumey, Musius quitte Delft pour tenter de trouver refuge à La Haye[1],[2]. La fuite de Musius s'effectuant trop tardivement, de Lumey le fait arrêter à Leyde[1],[2] et épuise sur ce respectable vieillard tout ce que la rage peut inventer de plus atroce[non neutre]. Il lui fit couper les oreilles, le nez, les doigts, des mains et des pieds, et finit par le faire attacher à la potence, où il mourut le [1],[2].
Œuvres
On a de lui divers poèmes :
Institutio fœminæ christianæ, tirée du dernier chapitre des Proverbes. Odes et quelques Psaumes en vers, Poitiers, 1536, in-4°.
De temporum fugacitate, deque sacrorum poematum immortalitate, ibid., 1536, in-4°. Il y donne un abrégé de sa vie.
Imago patientiæ et alia carmina, ibid., 1536, in-4°.
Un Livre de prières, publié par Luc Opmeer, Leyde, 1582, in-16. Ses vers sont d’un style pur et clair. On voit le Theatrum crudelitatis hæreticorum la représentation son cruel martyre. Le tome 3 du Deliciæ poetarum Belgicorum, p. 667-680, offre quelques pièces de Musius.
Hommages des auteurs contemporains de Cornelis Musius
Le poète et humaniste Hadrianus Junius (1511-1575), dans son Emblématique(nl), publiée en 1565, consacre l'ensemble du 23eépigramme à Musius[1]. Junius, après la mort de Musius, lui dédie également un poème funèbre[1].
Références
↑ abcdefghi et j(nl) Theo van der Heijden, « Cornelis Musius en de Delftse ooievaar », Historische Vereniging Delfia Batavorum, Delft, vol. 21 « Jaarboek Delfia Batavorum 21 - 2011 », (ISSN0927-409X, lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑ abcdef et g(nl) Kruijf, A. C., chap. 4 « Relieken op de vlucht », dans Miraculeus bewaard : middeleeuwse Utrechtse relieken op reis: de schat van de oud-katholieke Gertrudiskathedraal., Université d'Amsterdam, Walburg Pers(nl), (lire en ligne [PDF]), p. 91-93.
(nl) Theo van der Heijden, « Cornelis Musius en de Delftse ooievaar », Historische Vereniging Delfia Batavorum, Delft, vol. 21 « Jaarboek Delfia Batavorum 21 - 2011 », (ISSN0927-409X, lire en ligne [PDF], consulté le ).
(en) Karl A.E. Enenkel, chap. 3 « Monastic Solitude as Spiritual Remedy and Firewall against Reformation : Cornelius Musius’s Reappraisal of the Vita Solitaria (1566) », dans Karl A.E. Enenkel et Christine Göttler, Solitudo : Spaces, Places, and Times of Solitude in Late Medieval and Early Modern Cultures, vol. 56, Brill, coll. « Intersections », , 81–120 p. (ISBN9789004367432, lire en ligne).