Darren WoodsDarren Woods
Darren Woods ou Darren W. Woods, né en 1964 ou 1965 (date estimée d'après son âge déclaré le 2016|12|16[1]) est un homme d'affaires américain, directeur pour les questions énergétiques, et depuis 2017 PDG du groupe pétrochimique ExxonMobil le premier groupe pétrochimique américain devant Chevron ; il succède à ce poste à Rex Tillerson)[2],[1]. Darren Woods est présenté aux États-Unis comme une personnalité expérimentée du domaine des produits chimiques et de la raffinerie des hydrocarbures, discrète (« peu connu en dehors de l'entreprise, même après avoir émergé comme héritier de Tillerson » à l'âge de 52 ans) ; politiquement plus prudent que son prédécesseur (marqué par ses relations avec Donald Trump et Poutine) en termes de gestion des coûts et de la politique d'entreprise[3]. Enfance et éducationWoods est né à Wichita au Kansas.
CarrièreExxonEn 1992 (année de la Conférence de Rio) D. Woods entre dans le groupe Exxon Company International à Florham Park (dans le New Jersey) en tant qu'analyste en planification ; Il participera ensuite à plusieurs missions nationales et internationales pour le groupe au service d'Exxon Company International, ExxonMobil Chemical Company et ExxonMobil Refining and Supply Company ; En 2005, il devient vice-président d'ExxonMobil Chemical Company à Houston(Texas) où il gère la branche « Chimie » du groupe. En 2008, il emménage en Europe à Bruxelles (Belgique) où il va gérer (en tant que directeur) les activités de raffinage d'ExxonMobil Refining and Supply Company pour toute l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient ; En 2010, il devient vice-président de l'approvisionnement et du transport au sein d'Exxon et retourne alors aux États-Unis, à Fairfax (Virginie) ; En 2012, il est président d'ExxonMobil Refining and Supply Company et vice-président d'Exxon Mobil Corporation, avec comme responsabilité principale les activités mondiales de raffinage, d'approvisionnement et de transport d'ExxonMobil ; En 2014, il devient vice-président principal d'Exxon Mobil Corporation ; En 2015, il entre dans le conseil d'administration du Conseil des affaires américano-chinoises et dans celui du Conseil consultatif d'ingénierie de l'Université du Texas. Son salaire déclaré est alors de 10,294 $,872 (2015) ; En 2016, le 1er janvier il devient président d'Exxon Mobil Corporation et membre du conseil d'administration du groupe ; En 2017, le 1er janvier, 24 ans après être entré dans le groupe il est promu PDG en remplacement de Rex Tillerson nommé par le président Donald Trump pour être le nouveau United States Secretary of State[2],[4].
Position par rapport au dérèglement climatiqueEn mai 2017 le groupe doit faire face à la justice qui interroge la sincérité des informations fournies par ExxonMobil sur le changement climatique au public et à ses actionnaires, sachant que le groupe qui a durant près de 40 ans disposé de compétences internes sur le sujet et a également financé des recherches sur ce thème) ; plusieurs procédures juridiques sont en cours aux États-Unis de 2015 à 2017 au moins. Il est également touché par une étude[8] faite par un historien et une historienne des sciences (Geoffrey Supran & Naomi Oreskes) et basée sur l'analyse de contenu de nombreux documents internes et externes du group ; étude lancée en 2015 et qui conclut en 2017 qu'ExxonMobil a sciemment cherché à semer le doute sur la cause, la gravité et les coûts du dérèglement climatique. Au même moment, D. Woods et son entreprise sont invités par une motion déposée par le fonds Arjuna Capital et votée par les actionnaires du groupe (soucieux d'éviter une brutale dépréciation d'actifs à l'avenir) à faire le point sur ce que la lutte contre le réchauffement et ses conséquences pourraient coûter au groupe et à ses actionnaires. Selon Natasha Lamb représentant Arjuna « ExxonMobil a cherché à semer le doute sur la cause et l'ampleur du changement climatique » et « ce seront les investisseurs qui vont payer la note si l'entreprise ne se prépare pas à un futur sans émissions de CO2 »[9]. Depuis plusieurs années, les réunions d'actionnaires voient des membres dénoncer les actions d'Exxon menées pour obstruer les actions de lutte contre le changement climatique[3]. Alors que le groupe Exxon a durant 40 ans régulièrement mis en doute la réalité de la part anthropique du changement climatique et la gravité de ses effets pour le futur proche, et freiné le protocole de Kyoto, Woods a publiquement approuvé l'Accord de Paris sur le climat, accord qui engage les nations à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre[10] ; il aurait même en mars 2017 selon le "Financial Times" (https://www.ft.com/content/acf309b0-13b3-11e7-80f4-13e067d5072c) écrit par courrier au conseiller spécial à l'énergie et à l'environnement de Donald Trump que l'accord de Paris constituait, selon lui, « un cadre efficace pour faire face au changement climatique »[11], acceptant ou soutenant même l'idée d'une taxe carbone puisque selon lui « Un prix uniforme du carbone appliqué de manière cohérente dans l'ensemble de l'économie est une approche judicieuse de la réduction des émissions. Une option envisagée par les décideurs est une taxe nationale sur le carbone neutre en matière de revenus. Cela favoriserait une plus grande efficacité énergétique et l'utilisation des réserves de carbone plus faibles d'aujourd'hui, éviterait de peser davantage sur l'économie et incitera également les marchés à développer d'autres solutions énergétiques à faible teneur en carbone pour l'avenir » »[6], mais déclarant peu après au journal Forbes, que selon lui les combustibles fossiles apportent d'excellents avantages et sont nécessaires pour améliorer le niveau de vie des personnes pauvres dans le monde[3]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLien externe
BibliographieInformation related to Darren Woods |