Membre distingué de l’armée française, maintes fois décoré pour ses faits de Résistance et son travail dans la Marine nationale dont il a fondé l'aumônerie, il s’impose comme l’une des grandes figures du judaïsme français d’après-guerre, officiant pendant une douzaine d'années à la synagogue de la rue des Tournelles et participant à la vie intellectuelle du pays par ses cercles d’études, conférences et publications. Il introduit l’hébreu moderne comme langue étrangère au baccalauréat en France (et à l'étranger). Il est aussi, après son départ pour Montréal, l’une des grandes voix de la communauté juive francophone du Canada.
Deux semaines après son ordination, le 15 octobre 1937, David Feuerwerker est incorporé en Alsace pour son service militaire. Il n’est pas démobilisé à la fin de son service car la France a déclaré la guerre à l’Allemagne hitlérienne mais il reçoit une permission de l’armée pour épouser à Paris Antoinette, née Gluck, le 28 novembre 1939[Note 9]. Chef des transmissions d’un groupe d’artillerie du 12e régiment d'artillerie divisionnaire et aumônier de la 87e DIA, il se distingue par sa bravoure et le soutien moral qu’il procure aux troupes, et qui lui valent deux citations pour la croix de guerre[4].
Rendu à la vie civile à Vichy le , un peu plus d’un mois après la signature de l’armistice, le rabbin Feuerwerker est nommé par le Consistoire à la tête des communautés de Corrèze, de la Creuse et du Lot[5]. Il est aumônier de la Corrèze[6]. Sollicité le 9 décembre 1940 par le rabbin René Kapel pour organiser une aide matérielle aux détenus du camp de Gurs, ils parviennent à faire libérer certains des Juifs qui s’y trouvent internés mais doivent faire face à la question du logement alors que les autorités vichystes, inquiètes de l’afflux des réfugiés qui ont fui la zone occupée, émettent des mesures de plus en plus sévères pour le contenir voire l’endiguer. Après avoir connu une sérieuse déconvenue lorsqu’il a voulu persuader les préfets de convertir un centre d’internement en centre d’accueil[Note 10], David Feuerwerker intensifie ses activités clandestines. Ayant élu domicile à la villa du Mont-Blanc, avenue Turgot, à Brive-la-Gaillarde, il a établi une synagogue au 30 avenue Pasteur[Note 11], l’a fait enregistrer en sous-préfecture comme Association Cultuelle Israélite de Brive[7] le 25 janvier 1941, et y a créé son premier cercle d’études pendant que son épouse Antoinette dispense officieusement des cours à 80 élèves.
Située à bonne distance de la ligne de démarcation, la première synagogue dans l’histoire de Brive a non seulement pour vocation de servir d’espace communautaire mais également d’abriter dès novembre 1942[8], avec l'accord du rabbin Feuerwerker[9], les bureaux de la Hebrew Immigrant Aid Society (HIAS) dans ses locaux — branche principale de la HICEM (HIAS-ICA-Emigdirect qui sont trois d’agence d’aide à l’émigration des Juifs d’Europe[10]), cette agence a été intégrée à l’Union générale des israélites de France (UGIF) pour éviter sa dissolution puis a transféré son quartier général depuis Marseille à la suite de l'occupation générale de la France qui signifie la fin de l’émigration légale[11]. Le rabbin Feuerwerker qui bénéficie de l’attitude favorable du clergé briviste à l’égard des Juifs[Note 12] et du fait de la reconstitution des Éclaireurs israélites (EI)[Note 13] dans cette ville[Note 14], se trouve par conséquent au centre d’une structure de sauvetage et d'exfiltration pour lesquels il donnera de toute sa personne ; un jeune réfugié juif[Note 15]décrit « un rabbin "de choc" […], toujours fourré avec le curé avec lequel il s'entendait à merveille, personnage courageux, haut en couleur et véritable meneur d'hommes[12] » qui se trouve informé par des contacts haut-placés dans l’administration des rafles prévues contre les Juifs de la région[13],[14].
Le rabbin s’attelle donc à faire émigrer ceux qui en ont la possibilité vers Cuba ou d’autres pays neutres avec l’aide de la HIAS[15],[16],[17] et à soustraire aux autorités ceux qui ne le peuvent pas: procurant refuges et ressources aux Juifs dans l’incapacité de fuir grâce aux subsides[Note 16],[Note 17]qu’il a collectés à titre de délégué de l’UGIF et du Joint, il redistribue une importante partie de ces subsides à la maison de Beaulieu-sur-Dordogne en Corrèze[Note 18],[Note 19], où de nombreux enfants sont confiés aux bons soins du chef EI Léo Cohn et de Jacob Gordin[18], et assiste Georges Garel, directeur de l’Œuvre de secours aux enfants, dans l’organisation de caches en Corrèze après la suppression de la zone libre[19]. C’est également sur son conseil que Roger Lang, condamné le 20 avril 1942 par le tribunal correctionnel de Brive pour non-déclaration de ses enfants (dont le futur homme politiqueJack Lang) comme juifs, soutient devant la Cour d’appel de Limoges[20] que seule la filiation maternelle détermine l'adhésion à la religion juive, et obtient de la sorte sa relaxe ainsi que la sauvegarde de ses deux fils[21],[22]. Le rabbin se double par ailleurs d’un homme de terrain qui se rend personnellement à la maison d’arrêt pour sauver Alfred Denner (le frère aîné du futur acteur Charles Denner) de la déportation en le faisant passer pour tuberculeux[23] mais il ne se satisfait pas d’assurer la survie matérielle de ses protégés et trouve par exemple le temps d’aider Benoît Mandelbrot (le futur découvreur des fractales) dans la poursuite de ses études[24].
En juin 1943, le grand-rabbin de Lyon, et résistantBernard Schonberg, est déporté ; David Feuerwerker qui le secondait, retrouve alors
le réseau Combat[Note 20]d’Edmond Michelet[25],[26],[27],[Note 21],[28]. Devenu Jacques Portal, il fournit de nombreux faux-papiers aux résistants. Son épouse, qui était membre de ce réseau dès janvier 1942[Note 22] et s’illustrera aux côtés de Germaine Ribière (Juste parmi les nations) dans l’évacuation de jeunes gens recherchés par l'autorité occupante[29],[30],[31], participe étroitement et activement à toutes les activités résistantes de son mari, en particulier pour la recherche et l’hébergement d’agents de liaison ainsi que pour la diffusion de journaux clandestins. En septembre 1943 naît la première de leurs six enfants, Betty-Anne (Atara Chane Beile de son nom hébraïque).
Bien qu’ils s’exposent continuellement à l’exécution ou la déportation par leurs nombreuses activités, les Feuerwerker ne sont pas inquiétés, hormis une menace publique et demeurée sans suites d’internement à Egletons en juillet 1942 par le préfet de la Corrèze. Cependant, la Gestapo s'aperçoit que le rabbin Feuerwerker joue un rôle important dans la Résistance quelque six mois avant la libération de la France.
Le 11 janvier 1944, l’assemblée des rabbins français recommande la fermeture des synagogues[32].
Il est recherché vainement le 15 mars 1944 par 6 officiers de la Gestapo mais il poursuit ses activités, en s'établissant en un autre endroit de la ville. Ses contacts de la Résistance de Brive le préviennent de son arrestation, prévue le à son domicile légal, et lorsque la Gestapo y fait irruption, pour la seconde fois en quinze jours, ils font chou blanc. Elle dévaste alors sa demeure et procède à une rafle dans la synagogue voisine, déportant vers de sinistres destinations sa belle-sœur, Rose Gluck[Note 23], et d’autres Juifs dont le jeune Robert Najberg qui préparait sa Bar-Mitzvah avec le hazzanNachman Bindefeld ; la plupart ne reviendront pas[33].
Un certificat non autorisé et contenant de multiples erreurs avait été émis par George Mandel-Mantello, Premier Secrétaire du Consulat Salvadorien en Suisse pour attester de la citoyenneté salvadorienne de la famille Feuerwerker[34], mais c’est seul et dans la clandestinité que le rabbin passera en Suisse.
David Feuerwerker est pris en charge par le réseau Témoignage chrétien, sous la houlette du père Léon Bédrune[Note 24],[Note 25] de la Fraternité de Saint Antoine à Brive[35]. Acheminé vers le séminaire de Cahors (Lot) où, vêtu d’une soutane, il attend les « vrais-faux papiers » qui lui parviendront le 12 avril 1944, le rabbin est ensuite acheminé jusqu'à la Maison Bellecroix, dirigée par le père Henri Chambre[36].
Le chef de la compagnie de gendarmerie du Lot, le résistant, André Vessières, plus tard déporté à Dachau, contribue à son exfiltration[37]. Celle-ci a lieu le 31 mai 1944 par le père Louis Coignet, qui l’accompagne de Sainte-Foy-lès-Lyon jusqu'à Divonne-les-Bains. David Feuerwerker veille à la sécurité de sa famille avant de quitter Brive, les accompagnant jusqu’un couvent près d’Aubazine que dirige la mère Marie Bredoux[Note 26],[Note 27]— elles devront, après son départ, quitter le refuge pour ne pas compromettre la communauté d'accueil qui est menacée par la Gestapo, et erreront dans la ville de Lyon jusqu'à la rencontre opportune Place Bellecour avec Germaine Goblot, professeur d’allemand, qui les hébergera sitôt qu’elle aura appris le sort de son ancienne élève, Rose Gluck
[Note 28]. Arrivé à Genève au début de juin 1944[38], le rabbin est brièvement détenu par les autorités suisses. Libéré, il reprend ses activités communautaires, organisant des séminaires et assistant le pédiatreGaston Lévy dans sa tâche à l’OSE[39]. Il revient clandestinement à Lyon au bout de deux mois[Note 29].
Promu directeur de l’instruction religieuse en 1952 ainsi que vice-président du Conseil pour l’Éducation et la Culture Juives en France un an plus tard[58], il introduit l’hébreu comme langue étrangère au baccalauréat en France (et à l'étranger). Il en sera maintes années le seul examinateur pour la ville de Paris. Cependant, il se voit reprocher des frais excessifs et non-sanctionnés pour le personnel éducatif. Les désaccords sur la politique pédagogique qu'il propose l'incitent, en 1953, à démissionner de cette tâche. Il est candidat au poste de grand-rabbin de France en 1955 mais le candidat élu est Jacob Kaplan. Un an plus tard, il représente la communauté juive de France lors d’une cérémonie sous l’Arc de triomphe de l'Étoile pour la visite de Moshe Dayan après la crise du canal de Suez[59]. Le , il reçoit la médaille de vermeil de la Ville de Paris, et la communauté lui rend hommage à l’occasion de ses vingt ans de rabbinat lors de sa deux-centième conférence[60].
Contraint de quitter la synagogue des Tournelles en 1960 car le Consistoire israélite a décidé d’assigner le lieu au culte séfarade, il devient rabbin de la synagogue Chasseloup-Laubat. Les locaux du Cercle d'études du Marais deviendront cinq ans plus tard la synagogue de la place des Vosges sous l’impulsion de Charles Liché, ancien chantre de la synagogue des Tournelles. Après avoir obtenu un an plus tôt une licence ès lettres et un doctorat d’histoire de la Sorbonne, il intègre la VIe section de l’École pratique des hautes études de 1962 à 1965[65],[66], présentant des communications à la Société de l’Histoire de Paris[67],[Note 35] ou à l’Institut Napoléon de Paris et publiant de nombreux articles, dans la Revue des Annales, Évidences[68], le Bulletin de nos communautés etc. En 1963, David Feuerwerker est fait officier de la Légion d'honneur par le général de Gaulle pour son travail au sein de la Marine nationale. Il est nommé en 1964 comme grand-rabbin adjoint au grand-rabbin de Paris Meyer Jaïs. À cette période, le « Juif improbable », tel que s’est défini Dominique Moïsi, discute avec le rabbin de ses futurs choix de carrière[69].
La voix des Juifs francophones à Montréal
En 1966, David Feuerwerker émigre au Canada avec sa femme et ses enfants après avoir accepté un poste de professeur de sociologie à l’Université de Montréal[70]. Il l’occupera pendant deux ans au cours desquels il créera le département des études juives[71] (1968-1978). Francophone et ashkénaze, le rabbin — qui siège à la cour rabbinique ainsi qu’au Vaad Haïr (« conseil municipal ») de Montréal[72],[73], aux côtés du grand-rabbin de MontréalPinhas Hirschprung[74], dont il édite les pages françaises de l’organe de presse — sert d’intermédiaire entre la communauté ashkénaze anglophone et la communauté séfarade francophone ; il jouera un rôle similaire auprès de la communauté juive anglophone du Québec lors de la Révolution tranquille. Il présente aussi le rabbin Moshe Feinstein, sommité de son temps, au maire de Montréal, Jean Drapeau.
Il intervient, en décembre 1966, pour l'établissement d'écoles juives francophones au Québec[75].
Se partageant entre la France et le Canada, il participe à de nombreux programmes radiophoniques et télévisés[77], est consulté comme expert et donne de nombreuses conférences[78],[79]. Portant un intérêt particulier à la musique juive, il participe à diverses reprises à l’émission la Musique des nations, animée par Alain Stanké à Radio-Canada.
« L’Association consistoriale israélite de Paris rappelle avec reconnaissance le souvenir du grand-rabbin David Feuerwerker (1912–1980), officier de la Légion d'honneur, héros de la Résistance, officier d'Académie, créateur de l'Aumônerie israélite de la Marine nationale, lauréat de l'Académie française, ancien rabbin des Tournelles, fondateur-directeur du Cercle d'études du Marais (14 place des Vosges). »
Prix Broquette-Gonin d’histoire (en 1977) de l’Académie française, pour son ouvrage L'Emancipation des Juifs en France de l'Ancien Régime à la fin du Second Empire.
Publications
David Feuerwerker est l’auteur de deux livres, ainsi que de nombreux articles de presse, conférences et émissions radiophoniques ou télévisées:
David Feuerwerker. Le Chemin de la Vie. Le Souvenir français, 3e trimestre 1959, No. 276, p. 25-27 (Extraits de l'allocution prononcée le vendredi par l'Aumônier général de la Marine nationale à l'office célébré à la Synagogue de la rue des victoires (Grande synagogue de Paris), en fait Rue de la Victoire (Paris), à la mémoire des Israélites "Morts pour la France".)
Les deux articles suivants sont mentionnés dans Parcours historiographiques. Judaïsme et histoire. Sélection et présentation par Étienne Anheim, avec la collaboration de Nicholas Stromboni. Annales. Histoire, Sciences sociales[93]:
↑Le rabbin Feuerwerker est polyglotte. Outre le français, il parle l'anglais, l'hébreu, l'allemand et le yiddish. Il est un spécialiste de la grammaire hébraïque (Dikduk). Formé lors de son service militaire comme agent de transmission (il connait le code Morse international), à ce titre il participe à la campagne de 1939-1940, sous les ordres du généralHenry Martin. Il utilisera son savoir-faire en tant qu'opérateur radio pour la résistance à Brive depuis son domicile en tant que chef du service d'alerte jusqu'au début de mars 1944, puis déplacera son PC au début mars pendant une courte période avant de se réfugier dans la clandestinité.
↑Le 21 août 1936, La Tribune Juive, organe indépendant du judaïsme de l'Est de la France, annonce qu'un oratoire a été inauguré par le rabbinHenri Soil à Évian-les-Bains (Haute-Savoie) et note que "M. Feuerwerker sera, malgré sa jeunesse, à la hauteur de sa tâche, sa piété étant connue". Voir, La Tribune juive, 21 août 1936, p. 527. Il a alors 23 ans.
↑Dans l'édition du 4 septembre 1936 de l'Univers israélite, p. 769, Gabrielle Moysis, note pour Evian. Le Culte: Le jeune prédicateur, M. Feuerwerker, a demandé, dans ses sermons,le retour aux pratiques, la fidélité à notre divine Torah, à nos lois alimentaires, au repos sabbatique.
↑Voir, "Une belle promotion à l'Ecole Rabbinique". L'Univers israélite, 8 octobre 1937, p. 87. L'article se termine ainsi:"De mémoire de rabbin, on n'avait jamais vu, à l'Ecole Rabbinique, une telle promotion".
↑L'annonce de leur mariage parait dans le quotidien Le Temps, en date du . Voir, Mariage.
↑Les autorités vichystes, souhaitant regrouper les Juifs et autres indésirables dans un lieu éloigné des communes et aisément contrôlable par les forces de l’ordre, trouvent leur bonheur avec le château du Doux, situé à quelques kilomètres d’Altillac. Déclaré centre de regroupement le , il présente le double avantage de pouvoir contrôler les Juifs et de leur faire payer leur propre internement en échange de conditions plus confortables qu’un camp ; outre une caution de dix mille francs à l’arrivée, le prix du séjour est de cinquante ou quatre-vingts francs par jour avec menu unique et dix personnes par chambre si l’on est logé en seconde classe. Rapidement dépossédés, les candidats à la pension se font rares ; le rabbin Feuerwerker fait savoir au sous-préfet de Corrèze que « l’offre ne tente personne » mais que la communauté israélite serait intéressée à acquérir le château et à y développer un centre agricole peuplée de Juifs de la région — en réponse, le sous-préfet déclare à son supérieur qu’il ne voit « pas d’autre moyen pour l’instant, que d’y envoyer d’office un certain nombre de Juifs », faisant du château un nouveau centre d’internement — cf. Roussarie, 2012 & Schilt 2018, p. 124-125.
↑Marie Bredoux, la mère supérieure de l’abbaye de Saint Étienne, et son économe, la sœur Marie-Thérèse Berger, abriteront une femme enceinte et douze jeunes filles (toutes juives) envoyées par Edmond Michelet ainsi que Kreindel et sa fille Betty Dornfest, dirigées vers l’abbaye par le rabbin Feuerwerker. Hautement observantes, ces dernières seront aidées au mieux par les religieuses qui auront veillé à pourvoir aux besoins y compris rituels de leurs protégées, et auront manifesté de l’intérêt pour leurs rites et observances sans avoir jamais cherché à les convertir ; elles seront reconnues après la guerre comme Justes parmi les Nations — cf. Yad Vashem 1992 & Paldiel 2006, p. 99. Oscar Dornfest, le mari de Kreindel Dornfest et le père de Betty Dornfest est né le 11 avril 1897 à Rozeszow. Sa dernière adresse est à Ussel en Corrèze. Il est arrêté à Périgueux et déporté, à l'âge de 47 ans, par le Convoi No. 73 du 15 mai 1944 de Drancy vers Kaunas/Reval, voir, Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
↑Le rabbinRené Kapel lui écrit le 9 décembre 1940, pour lui demander de l'aide pour les internés. Voir, René Kapel. "J'étais l'aumônier des camps du sud-ouest de la France (août 1940-décembre 1942). Le Monde juif. Centre de Documentation Juive Contemporaine 1977/3, No. 87, p. 110-11.
↑André Neher et sa famille reçoivent ainsi des Matzot en 1941. Voir, Yaël David Touati, Ya’ri Vedivchi : messages pédagogiques, historico-théologiques à travers l’analyse textuelle, 2021, p. 71.
↑Edmond Michelet est le Chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin (région R5) sous le nom de Duval, il est arrêté le 25 février 1943 à Brive-la-Gaillarde par la Gestapo. Transféré à Fresnes où il est mis au secret, il est déporté en septembre 1943 à Dachau
↑Herbinet. "Edmond Michelet Juste parmi les Nations", conférence tenue en juillet 2010 à l’Université d’été d’histoire religieuse organisée à Sainte-Marie et intitulée : « Juifs et chrétiens à travers l’histoire, entre conflit et filiation», publiée in extenso dans la collection des « Cahiers du littoral » (2011), en introduction souligne que "Dans sa correspondance personnelle, datée du 17 septembre
1953, le rabbin David Feuerwerker adressait un singulier hommage à Edmond Michelet : « Comment ne pas se rappeler que […] votre tête et la mienne étaient mises à prix par la « milice » et que par votre action permanente, vous nous avez constamment aidés et soutenus dans le danger ? Au nom de la Communauté de Brive que je présidais, je tiens à vous redire nos sentiments de profonde gratitude. »".
↑Antoinette Feuerwerker est la seule femme de rabbin officiellement membre de la Résistance en France.
↑Information Juive en date du 15 mars 1955 note: "M. le Rabbin David Feuerwerker a été nommé aumônier général de la Marine nationale française. C'est la première fois dans l'histoire de la Marine, qui compte aujourd'hui un assez grand nombre de marins et d'officiers juifs, qu'un aumônier israélite lui est adjoint."
↑Feuerwerker 2013, p. 16 & (he) Esther Farbstein et Ayala Nedivi (Dr) Rescue From Tanger. Renée Reichmann Comes to the Aid of European Jewry. Holocaust Research Center Michlalah Jerusalem College 2017/Mossad Harav Kook, Jerusalem, p. 13, note 11
↑Bernard Lecornu, Un Préfet Sous L'Occupation Allemande : Chateaubriant, Saint-Nazaire, Tulle, Paris, France-Empire, , 322 p. (ISBN2-7048-0372-2), p. 226.
↑"David Feuerwerker (1912-1980): grand rabbin de Lyon et résistant". Tribune de Lyon. 15 janvier 2025.
↑Le rabbin Feuerwerker est cité dans l'article de Marcel Greilsammer. "Un Méconnu; Aimé Pallière". Information Juive, Paris, No. 268, janvier 1977, p. 7.
↑Voir, France-Dimanche, No. 492 qui précise que la date hébraïque est le 10 Chevat 5716. Ce reportage s'accompagne de nombreuses photographies, incluant le rabbin David Feuerwerker.
↑Ruth Blau, Les Gardiens de la cité, Histoire d’une guerre sainte, 1978, p. 40-41.
↑ Il obtient pour Ruth Blau, à sa demande, et pour sa protection, qu'elle soit placée en isolement cellulaire. Voir, (en) Motti inbari, Ruth Blau, A Life of Paradox and Purpose, 2023, p. 68.
↑(en) Ethan B. Katz, The Burdens of Brotherhood: Jews and Muslims from North Africa to France, Harvard University Press, (ISBN978-0-674-91520-6, lire en ligne)
↑Décret en date du 31 juillet 1953, publié au JO du .
↑Le Journal des Communautés du vendredi 14 août 1953, p. 9, note: "Nous sommes heureux de relever dans le Journal Officiel du la nomination à titre militaire de M. le rabbin David Feuerwerker au grade de chevalier de la Légion d'honneur avec attribution de la Croix de Guerre avec palme. Cette distinction, qui sanctionne les titres exceptionnels que s'est acquis le titulaire dans la Résistance, honore la Communauté de Paris et le judaïsme français tout entier. Notre Journal adresse ses respectueuses et sincères félicitations à son collaborateur qui, attaché au temple des Tournelles où l'on connaît son succès, assume en outre, avec une activité constructive remarquable, les fonctions de vice-président du Conseil pour l'Éducation et la Culture Juives en France."
Elie Feuerwerker, « Le Rabbin Dr David Feuerwerker, ZT"L (2 octobre 1912-20 juin 1980/ 21 Tichri 5673-6 Tamouz 5740). Le Combat d’une vie. [Introduction par le Prof. Henri Baruk] », Revue d’histoire de la médecine hébraïque, Paris, no 135, .
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