Jouvenel des Ursins est un nom de famille repris au XIXe siècle par Léon de Jouvenel (1811-1886), expert géomètre, et par ses descendants, sans avoir aucun lien généalogique avec la famille éteinte.
Origine
La famille Jouvenel des Ursins, anonyme français, Paris, musée de Cluny - musée national du Moyen Âge, vers 1445-1449.
La généalogie de cette famille commence avec Pierre Jouvenel des Ursins et dame d'Assenay, parents de Jean Jouvenel des Ursins, prévôt de Paris en 1388. Son grand-père était marchand drapier à Troyes en Champagne. Il épousa en 1386 Michelle de Vitry, nièce de Jean Le Mercier, conseiller des finances du gouvernement des Marmousets sous le règne de Charles VI.
La famille Jouvenel des Ursins est originaire de Champagne : Pierre Jouvenel est attesté comme marchand drapier à Troyes en 1360. Son fils Jean fut le protagoniste d’une éclatante ascension sociale.
Né entre 1350 et 1360, après avoir achevé les études en droit à Orléans et à Paris, Jean Jouvenel fut avocat à Troyes, conseiller au Châtelet (1381) et avocat au Parlement de Paris (1384). En 1386 il épousa Michèle de Vitry, fille de Michel de Vitry et nièce de Jean Le Mercier, conseiller du gouvernement des Marmousets sous le règne de Charles VI. L’année 1388 représente un tournant décisif dans la carrière de Jean Jouvenel : Charles VI établit la charge de garde de la prévôté des marchands de la ville de Paris, qui avait été supprimée après la révolte des Maillotins en 1383, et Jean fut nommé garde prévôt des marchands. Il occupa brillamment cette fonction, parvenant à rétablir une partie des privilèges parisiens révoqués en 1383. En 1400 il laissa cette charge et fut nommé avocat du roi au Parlement. Anobli en 1407, il fut chancelier du dauphin Louis (1413) et président de la Cour des aides (1417). Proscrit par les Bourguignons qui prirent le pouvoir à Paris (1418), Jean Jouvenel s’enfuit à Poitiers avec le nouveau dauphin Charles (le futur Charles VII). Là, il devint en 1419 président au Parlement de Paris (établi à Poitiers) et ensuite de celui de Languedoc à Toulouse (1420), jusqu'à sa mort en 1431.
Jacques Jouvenel des Ursins (1410-1457), frère du précédent, ecclésiastique français, archevêque de Reims (1445), patriarche d’Antioche et Pair de France ;
François I Jouvenel des Ursins (1492-1547), frère du précédent, baron de Trainel, seigneur de Doüe et de La Chapelle-Gauthier ;
Christophe Juvénal des Ursins (1525-1588), fils du précédent, 1er marquis de Trainel, seigneur de Doüe et La Chapelle-Gauthier, gouverneur général de Paris, lieutenant de l’Ile-de-France. Sa sœur Catherine épouse Claude d'Harville de Palaiseau, voir ci-dessous ;
François II Jouvenel des Ursins (1569-1650 ; dernier du nom), fils du précédent, 2e marquis de Trainel, baron de Neuilly par sa femme Guillemette d'Orgemont, dame de Méry.
Louis Jouvenel des Ursins, frère du précédent, seigneur d'Armentières, vicomte de La Tournelle, seigneur de Cugny, Bruyères, Jouveignes et Lesches, premier Président du parlement de Rouen[1].
Gilles Jouvenel des Ursins, mort le 1er mai 1586, seigneur d'Armentières, fils du précédent.
Jeanne Jouvenel des Ursins, mariée en 1509 avec Alpin de Béthune (mort 1545) et mère de Jean de Béthune, baron de Baye, le grand-père de Maximilien de Béthune, premier duc de Sully.
Famille d'Harville
Cette famille a repris le nom et les armes de la précédente.[réf. nécessaire]
La maison de Harville[2], d'ancienne chevalerie de la Beauce, est connue par les chartes depuis Simon de Harville, chevalier, vivant en 1223.
La famille de Jouvenel, d'origine limousine, est sans lien avec la précédente. Elle ne remonte pas au-delà de Bertrand Jouvenel (vers 1625-1703), notaire royal à Aubazines sous Louis XIV.[réf. nécessaire]
C'est Léon de Jouvenel (1811-1886) qui obtint par décret pris en Conseil d'État l'autorisation de rajouter à son nom celui de la prestigieuse lignée des Ursins[4] dont il reprend également les armoiries.
Bertrand Jouvenel (c.1625-1703), notaire royal, marié à Charlotte Dunoyerde Sarrazac, père de :
Jean Jouvenel (1652-1712), avocat au Parlement de Bordeaux, marié à Marie de Cosnac, père de :
Guy Jouvenel (1695-1776), sieur du Mas et de la Meyjonade, avocat, lieutenant en la juridiction d'Aubazines, père de :
Jean-Baptiste Jouvenel (1740-1820), officier d'infanterie, père de :
Charles Jouvenel puis de Jouvenel (1786-1874), géomètre-expert, ingénieur civil, créé baron de Jouvenel en 1817, père de :
Bandé d'argent et de gueules de six pièces ; au chef d'argent, chargé d'une rose de gueules, boutonnée d'or, soutenue (« d'une fasce ») du même.[6]
François II de Jouvenel des Ursins (1570-1650), marquis de Trainel, seigneur de La Chapelle-Gauthier et de Doue, chevalier du Saint-Esprit (brevet no 180, reçu le 2 janvier 1599),
Bandé d'argent et de gueules de six pièces ; au chef d'argent, chargé d'une rose de gueules, soutenue d'une trangle d'or chargée d'une anguille d'azur.[6],[7]
De gueules, à la croix d'argent, ch. de cinq coquilles de sable.[7]
Armes de la famille d'Harville des Ursins de Trainel
De gueules, à la croix d'argent chargée de cinq coquilles de sable, dont celle du milieu est cachée (qui est Harville) ; sur le centre de la croix, un écusson bandé d'argent et de gueules ; au chef d'argent, chargé d'une rose de gueules, soutenue d'une divise d'or, chargée d'une bisse (anguille) d'azur, ondée et posée en fasce (qui est Jouvenel des Ursins)[8],[7],[9].