La superficie de la commune est de 10,99 km2 ; son altitude varie de 62 à 178m[1].
On distingue dans la commune (également visible sur la carte géologique, quelques affleurements tertiaires, comme aussi dans la proche région à Aumerval, Burbure, Divion, Bourecq. Ces affleurements du cénozoïques peuvent abriter une flore originale.
Le village est drainé et irrigué par divers cours d’eau et zones humidesLa Douce Fontaine, les Petites Laquette, la Fosse Baudrelle, et beaucoup de petites sources qui expliquent la présence d’un ancien moulin avec chute d’eau, et d'anciennes cressonnières.
la commune est traversée par le ruisseau Surgeon, cours d'eau d'une longueur de 9,37 km, qui prend sa source dans la commune de Febvin-Palfart se jette dans la Laquette au niveau de la commune d'Estrée-Blanche[3].
Le ruisseau Surgeon a trois affluents sur la commune :
le ruisseau de boncourt, d'une longueur de 2,44 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le ruisseau Surgeon au niveau de la commune[4] ;
le ruisseau de boncourt, d'une longueur de 1,52 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le ruisseau Surgeon au niveau de la commune[5] ;
le Cuhem, d'une longueur de 0,79 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le ruisseau Surgeon au niveau de la commune[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fiefs à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 070,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Milieux naturels et biodiversité
La commune est insérée dans un environnement boisé et irriguée par divers cours d’eau et zones humides.
Au , Fléchin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (54,4 %), prairies (38,8 %), zones urbanisées (5,5 %), forêts (1,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Felciacus en 994 ; Felzi en 1096 ; Felchin en 1152 ; Flechin en 1168 ; Felcin en 1187 ; Flécin en 1299 ; Fléchy en 1318 ; Fleschin en 1545 ; Fléchain en 1559[21] ; Flechin en 1793-1801 et Fléchin depuis 1801[1].
La commune de Fléchin absorbe, en 1822, les communes de Boncourt et de Cuhem[1].
Boncourt
Boncourt est attesté sous les formes Bocot en 1136 ; Bocolt en 1157 ; Bechout au XIIe siècle ; Bécout en 1294 ; Bekourt à la fin du XIIIe siècle ; Boucoud en 1342 ; Becoud en 1353 ; Boincourt en 1520-1521 ; Boucourt en 1444 ; Bécourt en 1528[22].
Il s'agit d'une altération romane du flamand (néerlandais) *Beukenhout, finalement francisé en bon-court (d'après les nombreux toponymes en -court « domaine rural »). Ce composé néerlandais est formé des éléments boek / beuk « hêtre » et holt / hout « bois »[23], d'où le sens global de « bois de hêtres, hêtraie ».
Cuhem
Cuhem attesté sous les formes Culham en 1096 ; Culhem en 1187 ; Chuhem en 1199 ; Cuhem en 1223 ; Cohem en 1227[24] et Cuhem en 1793-1801[25].
En , la terre (seigneurie) de Fléchin est érigée en comté, unie à celle de Marles, (sans doute Marles-les-Mines), pour porter le nom de comté de Marles[27].
Famille de Fléchin
Fléchin a donné son nom à une famille de la noblesse : la famille de Fléchin.
Au XVIIe siècle, des membres de la famille de Fléchin combattent au service du roi de France et sont seigneurs puis marquis de Wamin.
Édouard de Fléchin, seigneur de Wamin, est chef d'un régiment de cavalerie au XVIIe siècle. Il est mort colonel de cavalerie après s'être distingué au siège de Saint-Omer[28].
François de Fléchin, seigneur de Wamin, fils d'Édouard, reçoit en novembre 1693, des lettres prises à Versailles, lui accordant le titre de marquis. François de Fléchin, jusque là, écuyer et seigneur de Wamin, a servi en qualité de page à la Chambre du roi pendant trois ans puis a été trois ans officier subalterne dans le régiment de cavalerie de feu le sieur de Wamin, son père, dans lequel le roi lui a donné une compagnie incorporée ensuite dans le régiment de Bardage (ou Bordage). François de Fléchin est resté neuf ans dans ce régiment et a participé à plusieurs batailles, aux prises de Condé, Bouchain, Gand, Ypres, Saint-Omer, Cambrai et Valenciennes (Guerre de Hollande terminée par les traités de Nimègue en 1678). Son grand-père commandant le régiment de Rambux (régiment de Rambures?) a été tué au siège de La Rochelle, les deux frères de son aïeul étant également tués, l'un le sieur de La Ferté, proche du château de Caumont près d'Hesdin étant major de cavalerie, et l'autre au siège d'Aire, capitaine d'infanterie[28]. Sa fille Marie Jeanne de Fléchin épouse Oudart François Lhoste, seigneur de Willeman[29].
Autres personnalités
Adrien de Noyelles, seigneur de Marles, Fléchin, Corroy, baron de Rossignol, chevalier, conseiller d'État et de guerre des archiducs, (gouverneurs des Pays-Bas espagnols), gouverneur d'Arras, chef des domaines et finances, bénéficie en janvier 1621, de lettres données à Bruxelles érigeant la terre de Fléchin en comté, unie à celle de Marles, (sans doute Marles-les-Mines), pour porter le nom de comté de Marles[27].
Regroupement de communes
La commune de Fléchin absorbe en 1822 les communes de Boncourt et de Cuhem[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2022, la commune comptait 473 habitants[Note 2], en évolution de −2,47 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 243 hommes pour 236 femmes, soit un taux de 50,73 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
0,4
4,9
75-89 ans
8,1
18,4
60-74 ans
21,6
17,2
45-59 ans
17,8
20,5
30-44 ans
18,6
13,9
15-29 ans
14,0
24,2
0-14 ans
19,5
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Fléchin a la particularité de posseder trois églises, résultat de l'absorption, en 1822, des communes de Boncourt et Cuhem : l'église Saint-Martin (XIIe – XVIIe siècle) à Fléchin, l'église Saint-Pierre (XVIIIe siècle) à Boncourt et l'église Saint-Jacques (XVIe – XIXe siècle) à Cuhem. Les trois églises sont des édifices de culte[44].
Monument historique
L'église Saint-Martin de Fléchin (XIIe – XVIIe siècle) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [45]. Elle héberge 17 éléments patrimoniaux, répertoriés dans la base Palissy, classés ou inscrits au titre d'objet des monuments historiques, dont dix sont classés[46].
Autres lieux et monuments
L'église Saint-Jacques de Cuhem. Elle héberge treize éléments patrimoniaux, répertoriés dans la base Palissy, classés ou inscrits au titre d'objet des monuments historiques, dont deux sont classés[47].
L'église Saint-Pierre de Boncourt. Elle héberge cinq éléments patrimoniaux, répertoriés dans la base Palissy, classés ou inscrits au titre d'objet des monuments historiques, dont deux sont classés[48].
Charles Jonnart (1857-1927) est un homme politique français, né à Fléchin. Député, gouverneur d'Algérie. Jonnart est élu en 1923 à l'Académie française.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne), p. 151-152.
↑Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne), p. 59.
↑Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne), p. 119.
↑Jules Rouyer, « Recherches historiques sur le chapitre et l'église collégiale de Saint-Pierre d'Aire », dans Mémoire de la Société des antiquaires de la Morinie, 1858, Saint-Omer, p. 233, vue 717, lire en ligne.
↑ a et bAmédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 221, lire en ligne.
↑ a et bAmédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 57, lire en ligne
↑¬de Vegiano, Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne: 2, Gyselynck, (lire en ligne), p. 1077
↑« Fléchin: Jacqueline Dumetz succède à Albert Piquet comme maire de Fléchin : Samedi après-midi, les conseillers élus le dimanche précédent ont désigné Jacqueline Dumetz comme première magistrate. L’incertitude régnait avant la désignation du maire, la tête de liste Albert Piquet n’ayant pas été élue », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marie Jansana, « Les projets des maires à Fléchin : une pause dans les projets après l’ouverture de la médiathèque : La médiathèque, qui accueillera les Fléchinois et les lecteurs des communes voisines, ouvrira le 6 décembre. Un projet d’envergure pour le village de 530 habitants, dirigé par une nouvelle maire depuis mars. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).