Fontpédrouse est une commune rurale qui compte 122 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 890 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Fontpédrousats ou Fontpédrousates.
Géographie
Les limites communales de Fontpédrouse et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Fontpédrouse fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[4].
Plusieurs sommets de la chaîne des Pyrénées sont disposés sur son territoire, dont le Noufonts (2 864 m), le pic de la Fossa del Gegant (2 808 m), le pic du Géant (2 881 m) et l'Infern (2 869 m).
Vue sur Fontpédrouse depuis la route nationale en descendant de Mont-Louis.
Pic de l'Infern, un point culminant de la commune.
Affleurements de micaschistes et de marbres, édiacariens, dans les hautes montagnes[7].
L'Estanyol, vallée de la Riberola, 2330m.
Au XIXe siècle, des minerais de cuivre et (peut-être) de fer ont été extraits d'une mine située sur un filon de quartz à 2290 mètres d'altitude, en dessous du lac de l'Estanyol, dans la vallée de la Riberola[8].
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne[9].
Hydrographie
Le nord de la commune est traversé d'ouest en est par la Têt.
La Riberola s'écoule aussi dans la commune, ainsi que la partie haute de la Carança, qui y prend sa source.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 966 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Formiguères à 13 km à vol d'oiseau[12], est de 7,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,3 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
le « massif du Puigmal », d'une superficie de 8 784 ha, présence une richesse patrimoniale avec onze habitats naturels et deux espèces végétales au niveau régional. Ainsi la station de Botryche simple est très importante compte tenu du faible nombre de stations en France[24] et au titre de la directive oiseaux[23]
« puigmal-Carança », d'une superficie de 10 260 ha, un site qui a une responsabilité forte ou très forte pour cinq espèces d'oiseaux au niveau régional, dont le gypaète barbu[25].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[26] :
le « bac de la forêt domaniale de Fontpédrouse » (180 ha), couvrant 3 communes du département[27] ;
la « vallée de la Carança » (4 315 ha), couvrant 3 communes du département[28],
les « chaine du Puigmal et vallées Adjacentes » (28 390 ha), couvrant 15 communes du département[30] ;
le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du département[31].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Fontpédrouse.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Fontpédrouse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (40,8 %), forêts (34 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,2 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[35].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[36]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[37].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et avalanches[38].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, le Barrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de 17,5 m de hauteur construit en 1910[40].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Fontpédrouse est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[41].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Fontpedrosa[42]. Il signifie en français, fontaine pierreuse ou pétrifiante[43].
Une partie des hameaux de Prats-Saint-Thomas est victime de glissements de terrain à la suite d'importantes précipitations en décembre 1932[45].
La commune connaît un regain d'activité depuis la rénovation de ses thermes, les bains de Saint-Thomas, en 1993, où l'eau sulfureuse peut atteindre 58 °C, il s'agit donc d'une eau hyperthermale, l'une des plus chaudes sources naturelles des Pyrénées.
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Fontpédrouse est intégrée dans le canton d'Olette. Elle en est rapidement détachée pour rejoindre en 1793 le nouveau canton de Mont-Louis, dont elle fait toujours partie à ce jour[44],[46].
Administration municipale
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La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1378
1424
1553
1709
1720
1767
1774
1789
17 f
6 f
14 f
112 f
53 f
496 H
120 f
108 f
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Note : 1378, 1424, 1553 et 1709 pour Fontpédrouse et Prats-Balaguer.
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
Après une période de fermeture[57], l'école a été rouverte et elle accueille en 2012 moins d'une dizaine d'élèves, répartis entre maternelle et CM2, dans une classe unique[58].
En juillet 2021, la municipalité en place a pris la décision de fermer l'école[59].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 64 personnes, parmi lesquelles on compte 72,6 % d'actifs (59,7 % ayant un emploi et 12,9 % de chômeurs) et 27,4 % d'inactifs[Note 6],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 8]. Elle compte 29 emplois en 2018, contre 32 en 2013 et 39 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 38, soit un indicateur de concentration d'emploi de 77,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,1 %[I 9].
Sur ces 38 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 17 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 78,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 16,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
16 établissements[Note 7] sont implantés à Fontpédrouse au [I 12].
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 16 entreprises implantées à Fontpédrouse), contre 8,7 % au niveau départemental[I 13].
Entreprises et commerces
Les bains de Saint-Thomas disposent de six sources d'eau chaude naturelle sulfureuse.
Gérard Raynal, Le pont des illusions : roman, Pollestres (Pyrénées-Orientales), T.D.O. éditions, , 221 p. (ISBN978-2-36652-006-4, BNF43501566) : une part importante du roman se déroule autour de la construction du pont Séjourné.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[63].
↑B. Laumonier et al., Notice explicative de la feuille Prats-de-Mollo-La-preste (1099) à 1/50 000, BRGM Éditions, Orléans, 2015, pages 22-23 (bC1 - « ...niveau de marbres calcaires et dolomitiques M1...(dans les) hautes vallées de la Ribérole et de la Carança M1 est formé de 2 ou 3 niveaux décamétriques très continus. », ficheinfoterre.brgm.fr.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).