Joseph de RigaudJoseph de Rigaud Portrait de Jean Laurens Rigaud maire. Extrait de La Municipalité de novembre 1790. Toulouse 1790. Représentation de 18 portraits. Gaubert Labeyrie, peinture à l'huile, 52 x 66,5 cm. Ville de Toulouse, Musée des Augustins
Joseph Julien Honoré de Rigaud, dit Joseph[1],[2] de Rigaud, né le à Castres[3] et mort guillotiné le à Paris[1], est un juriste, professeur de droit[1] à l'université de Toulouse et homme politique français, principalement connu pour avoir été, du au [1], le premier[2] maire de Toulouse[1] et conseiller[1] Parlement de Toulouse. Il est également identifié[1] à Jean-Laurent de Rigaud[4],[5],[7], et Jean-Laurens Rigaud[8]. BiographieJoseph-Julien-Honoré de Rigaud naît le à Castres, en Albigeois[3]. Fils de Pierre-Joseph de Rigaud et de son épouse, Marguerite de Bonnemain[3], il est co-seigneur de Lanta et de Belleville[3]. En , Rigaud épousera Mlle de Tournier[3] avec laquelle il aura deux fils[9]. En , il est le propriétaire et le seigneur des « terres et seigneuries de Lasbordes, Pébrens et Mézerac »[10],[11], près de Castelnaudary, dans la sénéchaussée de Lauragais. Carrière universitaireDocteur en droit[4], Rigaud est candidat aux divers concours d'agrégation de droit ouverts de à [4]. En , il est enfin élu agrégé, à l'unanimité[4],[6]. Mais ce n'est que le qu'il est reçu au concours ouvert par l'université de Toulouse pour la chaire devenue vacante à la suite du décès du professeur Dèzes[4]. Il intègre alors la Faculté de droit qui, le , l'élit à la chaire du professeur Julien[4]. En , lorsque des facultés de l'université de Toulouse contestent le privilège de la Faculté de droit de nommer le recteur de l'université, Rigaud est élu syndic de la faculté de droit[12]. Fin , Rigaud est nommé, pour trois mois[4], recteur de l'université de Toulouse et c'est en cette qualité que, le , il adresse à Charles de Paule de Barentin, Jacques Necker et Laurent de Villedeuil, un mémoire tendant à faire reconnaître le droit des universités à députer directement aux États généraux[13]. En , Rigaud habite aux Puits-Clos ; il déménage et, en , habite rue Pargaminières[4]. Pendant l'année universitaire -, Rigaud professe un cours de droit canonique relatif au décret de Gratien[14]. Il poursuivra sa carrière universitaire au moins jusqu'en , année où il sera nommé, pour la seconde fois, recteur de l'université[15]. Carrière parlementaireEn , Rigaud est conseiller lai[16] au parlement de Toulouse et est membre de la Première Chambre des enquêtes[17] de cette cour supérieure. Le [17], il est membre de la Chambre de vacations[18] qui assure la continuité du parlement pendant les vacances judiciaires[17]. Le , dans la salle du Grand-Consistoire du Capitole de Toulouse, il prête le serment civique devant les capitouls de Bonfanton, de Gounon-Loubens, Merlé et Manent[19]. Le , Rigaud siège à l'Assemblée de la noblesse qui se à tient à Toulouse[20] ; le lendemain, il se fait représenter, à celle de la sénéchaussée de Castelnaudary, par Louis de Villeneuve de la Crouzille[21]. Il se retire dans son château de Saint-Pierre-de-Lages[22]. Premier maire de ToulouseLe [15],[5], à 70 ans[2], Joseph de Rigaud est élu premier[2] maire de Toulouse, contre de Chalvet, avec 1 104 voix sur 1 738 votants[15]. Il entre en fonctions le jour même[1], succédant ainsi aux capitouls. Le , il est le premier professeur de la Faculté de droit à prêter le serment civique, désormais requis des professeurs pour continuer à exercer dans les établissements relevant du département de l'Instruction publique[5]. Rigaud est réélu maire en [5], contre Marc Derrey, avec 248 voix sur 398 votants[15]. Mais, le , il est battu par Derrey[15]. De tendance girondine[5], celui-ci est élu maire avec 1 168 voix contre 211 pour Rigaud[15] dont le mandat prend fin le [1]. Victime de la TerreurSous la Terreur, Joseph de Rigaud est arrêté le puis libéré sous caution le [22]. Mais, le , la Convention décide d'étendre le champ d'application de loi des suspects afin de « permet(tre) l'arrestation immédiate, sans motif comme sans preuve, de tous ceux qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution ou de ceux qui n'ayant rien fait contre la Liberté, n'ont rien fait pour elle »[23]. Considéré comme « suspect », Rigaud est arrêté une seconde fois, le [22], à la suite d'un mandat d'arrêt délivré, à la requête de l'accusateur public, par le tribunal révolutionnaire du département de la Haute-Garonne[24]. Ce même mandat d'arrêt permet l'arrestation de cinq de ses anciens collègues de la Chambre des vacations du parlement de Toulouse[24], à savoir[25],[26] : Jean-Jacques Balsa de Firmy[27], Philippe-Joseph-Marie de Cucsac[28], Jean-François de Montégut[29], Anne-Joseph de Lafont-Rouis[29] et d'Urbain-Élisabeth de Ségla[9]. Ensemble, ils sont détenus au couvent de la Visitation de Toulouse[22] qui sert de maison de justice[24]. « Prévenus de rébellion à la loi et de forfaiture », ils sont interrogés[24] puis transférés à la Conciergerie de Toulouse[22]. Quelques mois après, le Comité de sûreté générale mande leur transfert à Paris afin qu'ils comparaissent devant le tribunal révolutionnaire de la capitale[22]. Avant de quitter la Conciergerie, le , Joseph de Rigaud, qui ne se fait guère illusion sur le sort qui l'attend, fait son testament[22]. Il est condamné à mort et exécuté à Paris, le [1] (1er floréal an II[30]). Son père, Pierre-Joseph, âgé de 81 ans, est assigné à résidence et placé sous la garde de sa belle-fille[9]. Ses importantes propriétés rurales sont confisquées puis vendues[9]. Notes et références
AnnexesBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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