1625 : Cosmemin ou Cormenin ou Courmemin (Louis Deshayes), ambassadeur, signataire du premier traité qui ait été conclu entre la France et la Russie[1].
1630 : (capitaine) Bonnefoy, chargé d'une commission pour achat de grains en Russie[1]
Durant cette période ont été présents des consuls à Saint-Pétersbourg de manière presque continue : Henri Lavie (1717-1724), Jacques-Jean de Monicault de Villardeau (1724-1733), Jean-Baptiste Decury de Saint-Sauveur (1743-1748 puis 1757-1763), Jean-Baptiste-François Rossignol (1764-1770), Joseph Raimbert (vice-consul 1770-1775), Martin de Lesseps (1774-1787) et Joseph Raimbert (vice-consul 1788-1791).
À Moscou, le vice-consulat, créé en 1759, est dirigé par Pierre Martin, remplacé par Condert de Bosse.
De 1791 à 1796, dans le contexte de non-reconnaissance du gouvernement révolutionnaire de Paris, Catherine II accrédite le comte Valentin Esterházy, envoyé des duc de Provence et d'Artois comme ministre des émigrés et des Français en exil. Réciproquement, la Russie délègue et fait accréditer le comte de Roumiantsev auprès des princes établis à Coblence. Sous le règne de Paul Ier, le comte Esterházy aura pour successeurs le marquis de La Ferté-Meung (1796-1799) auquel succédera brièvement le vicomte de Caraman (1799-1800). La représentation des princes français (qui devient à partir de 1795 celle de Louis XVIII, roi de France en exil), prendra fin avec la mort du tsar Paul Ier puis la normalisation des relations diplomatiques entre la Russie et la France à la suite du Traité de Tilsit en 1807[9].
↑ Daniel Tollet, Guerres et paix en Europe centrale aux époques moderne et contemporaine, Presse de l'Université Paris-Sorbonne, 2003, extraits en ligne
↑Secrétaire de l'ambassadeur de Pologne, il fut chargé de plusieurs missions auprès du tsar[3]
↑Jacques de Campredon, Mémoire sur les négociations dans le Nord et sur ce qui s’est passé de plus important et de plus secret pendant le cours de la guerre de vingt années dont cette partie de l’Europe a été agitée de 1679 à 1719, Paris, 1864, lire en ligne.
↑Jean-Pierre Poussou, Anne Mézin, Yves Perret-Gentil, L'influence française en Russie au XVIIIe siècle, Presse de l'Université Paris-Sorbonne, 2004, extraits en ligne.
↑ En septembre 1791, Catherine II reçoit les lettres d'accréditation du comte Valentin Esterházy. Bien qu'il n'en ait pas le titre, le comte Esterházy jouit des prérogatives attachées à un ministre plénipotentiaire et se trouve immédiatement intégré au corps diplomatique présent à Saint-Pétersbourg. La Russie étant alors l'un des principaux bailleurs de fonds des émigrés, l'adresse du personnage pour se maintenir auprès de la tsarine et de son favori le prince Platon Zoubov, lui assurait un rôle à part dans le réseau diplomatique que les princes en exil cherchaient à renforcer (seule la Suède imita l'exemple de la Russie en accréditant en 1791 le baron des Cars). Voir Romain Daudé, Le comte Valentin Esterházy et la représentation diplomatique des émigrés en Russie, 1791-1796, d’après les lettres originales adressées à sa femme et divers documents manuscrits, Thèse de Doctorat en Histoire moderne, sous la direction de Mme Marie Blaise et de M. Pierre-Yves Kirschleger, Université Paul Valéry - Montpellier 3 - 2023. 818pp.
↑De 1808 à 1814, durant l'Émigration, c'est Pierre-Charles de Parseval de la Brosse, comte de Briou, qui représente les intérêts du futur roi Louis XVIII auprès du tsar.
↑À la suite d'un incident diplomatique entre les deux pays, Barante garda le titre de 1842 à 1848, mais sans pouvoir remplir ses fonctions, qui furent assumées par des chargés d'affaires : Casimir-Périer (1841-1842), puis le baron d'André (1842-1844), le comte Alphonse de Rayneval (1844-1846) et Edmond-Henri Mercier (1846-1848).