Minako ŌbaMinako Oba
Minako Ōba (大庭 みな子, Ōba Minako ) (née le , morte le ) est une écrivaine japonaise engagée dans la critique sociale. BiographieMinako était la fille d'un médecin, Saburō Ōba et de sa seconde épouse, Mutsuko. Son père, né en 1894 à Asahi (en), est le fils d'un riche marchand de thé. En 1915, il s'installe à Niigata pour étudier la médecine, où il rencontre sa première femme Takiko, avec qui il a un fils. Lorsque Takiko meurt de tuberculose pulmonaire, il épouse sa sœur Mutsuko avec qui, il a un fils et deux filles, dont Minako était l'aînée. Minako Ōba est issu d'un foyer éduqué. Ses deux oncles maternels ont fait des études supérieures, et sa tante et sa mère étaient diplômées du Lycée[1]. Sa mère est par ailleurs une moga[2] (mot japonais contractant les mots anglais japonisé « modern » et « girl » — prononcé gal en japonais), ce qui signifiait qu'elle s'habille et se coiffe à l'occidentale dans un Japon encore très traditionnel (où la plupart de femmes s'habillent toujours en kimono) et qu'elle embrasse toutes les modes occidentales (pas seulement vestimentaires). Après avoir terminé ses études, son père commence à travailler au ministère de la Marine, à Tokyo, où Minako naît. Sa mère a fréquenté une école de couture occidentale et une école d'anglais en ville. Elle poursuit ses études après la naissance de ses enfants. La famille est très portée sur la littérature : on y lit aussi bien les auteurs japonais classiques que les modernes (dont Tanizaki bien que son père qualifie son œuvre de "littérature libertine amorale") que les auteurs occidentaux, tels que Tolstoï, Flaubert, Hugo, Maupassant et d'autres. Pendant la guerre, sa famille vit un temps à Hiroshima, où elle participe avec sa classe à l'effort de guerre obligatoire. Elle l'évoquera plus tard dans une nouvelle. Après la guerre, la famille retourne s'installer à Niigata, où le père devient médecin de campagne. Minako Ōba fréquente l'Université pour femmes de Tsuda (津 田 塾 大学, Tsudajuku Daigaku). Elle y suit des cours de littérature anglaise et en sort diplômée en 1953[3]. Elle travaille d'abord comme enseignante jusqu'à ce que des problèmes de santé l'en empêchent. Deux ans plus tard, elle épousa Toshio, un ingénieur qu'elle a rencontré pendant ses études. Ils immigrent à Sitka, en Alaska, en 1959[4]. Elle commence à écrire pendant ses études, et participe à des concours pour les jeunes talents littéraires, mais sans succès. Elle passe dix années qu'elle a passé à l'étranger où elle continue d'écrire et se fait publier au Japon. Pendant ses années en Alaska, elle se tient au courant des nouvelles littéraires japonaises de manière détournée : sa mère emballe les colis qu'elle envoie à sa fille dans les magazines littéraires qu'elle a fini de lire. C'est ainsi que Minako apprend par hasard en 1968 qu'elle a reçu le Prix Gunzô (prix pour des Jeunes Auteurs, attribué par la revue littéraire Gunzô) ainsi que le prix Akutagawa, le prix littéraire le plus prestigieux du Japon, tous les deux pour Sanbiki no kani (« Trois crabes »)[5]. En 1970, elle quitte l'Alaska pour retourner au Japon, où elle vit à Tokyo. Elle reçoit et le prix Tanizaki en 1982 pour Katachi mo naku (寂兮寥兮). En 1984, elle publie son autobiographie (traduite en allemand sous le titre Tanze, Schneke, Tanz). De 1987 à 1997, elle devient membre du comité du prix Akutagawa. Elle est la première femme à occuper ce poste. En 1991, elle devient membre de l'Académie d'art japonaise. En 1996, victime d'un infarctus cérébral, elle se retrouve dans un fauteuil roulant et elle succombe aux séquelles de cet infarctus en 2007. Liste des œuvres traduites en français
Livres publiés (sélection)
Récompenses
Traductions en anglais
Notes et références
Bibliographie
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