Pablo SánchezPablo Sánchez Plaque commémorative apposée en 1947 par la Junte espagnole de la Libération sur la façade du 53, quai Richelieu à Bordeaux
Pablo Sánchez est un Républicain espagnol né en à Lérida et exilé à Bordeaux en 1939, où il tombe sous les balles allemandes le à l'âge de 30 ans[1] pendant le retrait de la Wehrmacht. Eléments de biographiePablo Sánchez serait né en 1913 à Lérida. Républicain, il combat pendant la guerre d'Espagne puis trouve refuge à Bordeaux après la Retirada. Il y est propriétaire d'un bar, El Tubo, situé cours de la Marne près du marché des Capucins[2].
Au mois d', les Allemands se préparent à évacuer Bordeaux. La destruction du port est planifiée, mais le 22, le sous-officier artificier Heinz Stahlschmidt met volontairement à feu les stocks d'explosifs dans le bunker de la rue Raze où ils ont été regroupés[4]. Les forces du maquis se regroupent autour de Bordeaux et le 26, le général Nake, qui commande les forces allemandes, propose de renoncer à toute destruction si ses 9 000 hommes peuvent quitter l’agglomération sans acte de sabotage de la Résistance. Un pacte signé par le commandant Kühnemann et le commandant Rougès, officier des FFI, formalise cet accord[5]. L'ultimatum est fixé au , à 0h, et les colonnes de Résistants suspendent leur entrée dans Bordeaux[6], pendant que l'armée allemande entame son retrait. Pendant la nuit du , en tentant semble-t-il de s'emparer d'un canon qui protège l'accès au pont de pierre, Pablo Sánchez tombe au débouché de l'ouvrage sur la rive gauche du fleuve, devant le 53 du quai Richelieu. Les dernières troupes d'occupation quittent Bordeaux le à 4h30. Deux heures plus tard les brigades FFI des colonels Adeline et Druilhe entrent en ville[7]. Version du sauvetage du pont de pierreSelon un récit postérieur de l'événement[8], Pablo Sánchez aurait été abattu après être parvenu à désamorcer les explosifs au moyen desquels les Allemands s'apprêtaient à détruire le pont de pierre, alors seul ouvrage en dur permettant le franchissement de la Garonne à Bordeaux. Cette version n'est pas confirmée par les articles de presse de l'époque[9], est incohérente avec la chronologie détaillée de l'évacuation des troupes allemandes[10] et repose sur des témoignages contradictoires et tardifs[11]. HommagesPablo est inhumé le au cimetière de Bordeaux nord. Ses obsèques sont suivies par une foule considérable de civils[12]. Un 1947, une plaque bilingue est apposée sur la façade de l'immeuble devant lequel il est abattu[13] :
En 2013, une plaque en son honneur est déposée sur sa tombe par l'Amicale des anciens guérilleros espagnols en France (AAGEF-FFI)[8]. En 2014[14] l'Office national des anciens combattants lui accorde le titre de Mort pour la France[15]. Bibliographie
Références et notes
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