Paul Détrie (1872-1962)
Paul Détrie, né le à Oran et mort le à Bayonne, est un général de division français. Il se distingue particulièrement comme officier supérieur durant la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il est cité dix fois et fait chevalier puis officier de la Légion d'honneur. BiographieFamilleIl est le deuxième fils de Paul Alexandre Détrie, lui-même général qui s'est notamment distingué en 1862 lors du combat du Cerro Borrego. Il passe sa petite enfance en Algérie à Oran, Dellys et de nouveau Oran, où son père est général de la subdivision puis de la division d'Oran, de 1884 à 1893. Le , il épouse, à Boulogne-sur-Seine, Suzanne Boucher, fille du Colonel Arthur Boucher. Cinq enfants naissent de ce mariage : Yvonne (1902), Marcel, (1905-1909), Christiane (1910), Michel (1912) et Paul-Henri (1920). FormationIl est sous-lieutenant à sa sortie de Saint-Cyr (promotion Jeanne d'Arc 1893 -1895). Première campagnesIl rejoint, en , le 2e Étranger où il sert quatre années : deux ans à Géryville dans le Sud Oranais et deux ans au Nord-Tonkin. Rentré en France fin 1901, il est affecté au 117e RI au Mans. Première Guerre mondialeEn , adjoint au colonel Jullien, commandant le 117e régiment d'infanterie, le capitaine Détrie participe à la bataille des frontières, à celle de Virton en Belgique. Nommé chef de bataillon le , il est grièvement blessé, le lendemain, près de Roye. Rapatrié il est soigné, près des siens au Mans. Le il reprend sa place au 117e RI, et le il est blessé pour la deuxième fois, mais refuse d'être évacué. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 2 mars 1915. Le , il prend le commandement du 2e BCP et combat sur les fronts de l'Yser, de la Champagne, de Verdun (dès le ) et de la Somme. Fin , il devient lieutenant-colonel, nommé à la tête du 94e RI, surnommé « La Garde ». Son régiment est engagé sur les fronts de la Somme, de la Champagne, de Verdun, de la Lorraine. Il est promu officier de la Légion d'honneur en janvier 1917. Le à Montdidier, son régiment pénètre de plus de neuf kilomètres dans les lignes allemandes. Fin , ce sont les durs combats devant Vouziers. En , il entre en Alsace, à Rœschwoog. À « L'Alsace est française » que déclare le directeur de l'École, M. Halter, fait écho « Tu nous aideras, petit Paul, à reprendre l'Alsace-Lorraine », l'appel entendu dans son enfance. Les lettres adressées chaque jour à sa femme, sa correspondance de guerre de quatre années, (plus de 1100 lettres) sera publiée en 1995 sous le titre de Lettres du Front à sa femme. Il participe avec le drapeau de La Garde et sa garde au défilé de la Victoire, sous l'Arc de Triomphe, le . Après guerreLe régiment regagne, en août, Bar-le-Duc, sa garnison d'avant-guerre où il s'installe avec sa famille. L'année suivante, Paul Détrie est nommé colonel plein. En 1923, son régiment occupe Bochum dans la Ruhr. Il analyse avec lucidité la situation allemande et entrevoit déjà de sombres perspectives qui se vérifieront seize ans plus tard[réf. nécessaire]. Il préside des Conseils de Guerre d’industriels allemands et un avocat allemand Grimm lui rend hommage en ces termes : « Le Président, le colonel Détrie, eu toujours une attitude chevaleresque ». En 1924, le 94e RI occupe Bingen, en Rhénanie, où sa famille le rejoint enfin. En , après 11 années de commandement, il reçoit les étoiles de général de brigade et quitte le 94e RI pour la 17e DI à Angers. En 1929, il est affecté à la 1re Subdivision de Rouen. Le , lors des fêtes commémoratives du cinquième centenaire de la mort de Jeanne d'Arc (patronne de sa promotion à Saint-Cyr), il présente les troupes aux plus hautes autorités françaises et étrangères rassemblées place du Vieux Marché. En , Paul Détrie est promu général de division et prend le commandement de la 36e division d'infanterie à Bayonne. Il obtient du ministère de la Guerre l’autorisation d’inviter des Officiers espagnols aux manœuvres de la division à Souge, en Gironde. Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 30 décembre 1933. Les insignes lui sont remis à Pau le par le général Weygand. Atteint par la limite d'âge, le , il se retire à Bayonne et se consacre à de nombreuses activités : président du syndicat d'initiative du Pays basque, du Souvenir français, de Valentin Haüy, collabore à la Bayonne[Quoi ?], et crée un cycle de conférences sur l’Espagne au Musée basque. Il meurt à son domicile de Bayonne dans sa quatre-vingt onzième année. Le 20 novembre 1962, les honneurs militaires lui sont rendus par les parachutistes et la garnison de Bayonne, devant sa villa. Il repose au cimetière Saint-Léon de cette ville. DistinctionsDécorations françaises
Décorations étrangères
Notes et référencesBibliographie
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