La commune est située dans le Massif central sur la Cère, vallée glaciaire avec ses formes caractéristiques : le profil longitudinal est caractérisé par une plaine subhorizontale dont la platitude trouve son explication dans les dépôts morainiques abandonnés par les glaciers du quaternaire. Le profil transversal est en auge, avec des replats latéraux et des vallées suspendues parallèles ou perpendiculaires à la vallée principale. Entre Vic-sur-Cère et Polminhac, ces vallées fluviales en V (vallée du ruisseau de la Ribe, de Villère) sont suspendues à 200 m au-dessus de la Cère. Cette altitude correspond à l'épaulement de la vallée glaciaire et marque la surface d'un horizon de brèches volcaniques[1]. Le glacier de la Cère qui atteignait une puissance de près de 100 mètres, a déposé en se retirant des moraines frontales de retrait[2]. La moraine de Polminhac a un double vallum dont la convexité est tournée vers l'aval. Le sillon qui les sépare, profond de 10 mètres, a environ 100 mètres de large[3]. La Cère est l'objet d'inondations comme en 1981, lorsque l'eau est passée au-dessus de la main courante du terrain de football de Polminhac[4].
Bien qu'il soit en voie de périurbanisation, le bourg de Polminhac reste cantonné en pied de coteau[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 513 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marmanhac à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 461,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Polminhac est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (37,1 %), prairies (31,9 %), forêts (13,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,6 %), zones urbanisées (2,9 %), zones humides intérieures (0,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 716, alors qu'il était de 695 en 2013 et de 635 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 73,9 % étaient des résidences principales, 11,2 % des résidences secondaires et 14,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,7 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Polminhac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,2 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,2 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
11,2
20,4
9,7
Logements vacants (en %)
14,9
11,9
8,2
Toponymie
L'étymologie du toponyme Polminhac a une origine gallo-romaine. Le toponyme est formé du suffixe -ako (« lieu de, propriété de ») qui a évolué en latin -acum et en -ac dans la langue d'oc, et de l'anthroponyme latin Poleminius. Polminhac désigne la « propriété de Poleminius »[16].
Histoire
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 1 205 habitants[Note 2], en évolution de +4,69 % par rapport à 2016 (Cantal : −1,08 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est plus jeune que celle du département. En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,2 %, soit un taux supérieur à la moyenne départementale (26,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (30,7 %) est inférieur au taux départemental (36,6 %).
En 2021, la commune comptait 590 hommes pour 623 femmes, soit un taux de 51,36 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,1 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
1,3
8,8
75-89 ans
9
21,4
60-74 ans
20,6
23
45-59 ans
22,4
16,6
30-44 ans
18,4
13,8
15-29 ans
11,1
16,1
0-14 ans
17,2
Pyramide des âges du département du Cantal en 2021 en pourcentage[22]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
3,1
10,1
75-89 ans
13,5
22,9
60-74 ans
22,6
21,8
45-59 ans
20,5
16,1
30-44 ans
15,2
13,8
15-29 ans
11,9
14,2
0-14 ans
13,3
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de La Cavade (ISMH) attesté au XVIe siècle, ne se visite pas.
Château de Montlauzis ou Monlogis, ne se visite pas.
Château de Pesteils, Classé MH ,mobilier, peintures, tapisseries, fresques du XVe, plafonds peints, parc paysagé par l'architecte François-Marie Treyve ; ouvert à la visite.
Église paroissiale Saint-Victor : elle date du XIIe siècle, pour ses parties romanes les plus anciennes (clocher-peigne à deux étages de trois ouïes, porche, chevet). Fortement remanié depuis le XVe siècle, l'ensemble manque d'unité et a une allure trapue à force d'adjonctions. Cependant, l'église vaut pour son portail monumental amplement sculpté. « Six voussures brisées reposent sur un bandeau[23] lui-même soutenu par autant de colonnettes. Une archivolte inscrit le tout, qui retombe sur deux têtes rudimentaires d'où partent, en retour d'équerre, une torsade et divers motifs, fleurs côtelées à droite, deux animaux luttant, chien (?) et dragon, à gauche »[24].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le bandeau de droite présente « une sorte de loup aux dents acérées, gueule ouverte mordant l'oreille d'un buste humain. La suite est assurée par une succession de motifs variés, notamment de petites têtes humaines séparées par des fleurs... A l'angle extérieur, deux têtes s'embrassent. Sous ces motifs, en très faible relief, une frise de signes cabalistiques variés : rinceaux, fleurs de lys, étoile de David avec au centre un petit rond, marguerites, etc. Le bandeau de gauche reprend même structure et mêmes motifs, avec au bout une course d'animaux se mordant mutuellement. Tout cela exprime la plus grande fantaisie; l'inspiration est archaïque et la facture sommaire ».
↑Pierre Moulier et Pascale Moulier, Églises romanes de Haute-Auvergne. La région d'Aurillac, Éditions CRÉER, (lire en ligne), p. 59.
↑Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne », Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI, , p. 123, lire en ligne sur Gallica
L'auteur cite également Salès, toponyme qui n'apparait ni sur la carte IGN ni sur celle de Cassini. Salesse, commune de Saint-Simon (Cantal)?