On le connait aux Antilles sous les noms de Kolan, collant-gendarme, Djéri tout [guérit-tout], Zèb a lanjin [herbe-à-angine], Ti klara, Volè poul, Venkatrèr, Jandam, Ti dayi[3]. Les Créole guyanais la nomment vingt quatre heures (nom parfois également donné à Cyanthillium cinereum, Asteraceae)[4],[5].
Description
Priva lappulacea est une plante herbacée vivace, parfois décombante à fleurs blanches, bleues, lavande, violettes ou roses[6]. Les fruits de cette plante zoochore sont entourés d'un calice membraneux, couvert de petits poils crochus, s'accrochant facilement au pelage des animaux et aux vêtements.
Les Créoles font de Priva lappulacea, un cataplasme pour soigner les entorses (démissures en créole)[5].
Priva lappulacea est utilisée aux Antilles, pour soigner les maux de gorge, les états grippaux, les diarrhées, coliques, ballonnements, la rétention d'urine, les rhumatismes et les coups[3].
Elle est employée en Bolivie, pour soigner les morsures de serpent, chez les Tacana[7].
Histoire naturelle
En 1775, le botaniste Aublet rapporte ceci, à propos de cette plante, dans son « HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE »[8] :
↑ a et bMichel Galtier et André Exbrayat, FLORAMÉDICA : Plantes médicinales de Martinique, Guadeloupe et des Petites Antilles, Exbrayat, , 408 p. (ISBN978-2-35844-354-8)
↑Georges Cremers et Michel Hoff, Guide de la flore des bords de mer de Guyane française, IRD Editions, (ISBN2-7099-1533-2)
↑ a et bPierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 665
↑ a et b(en) Julian A. Steyermark (Eds.), Paul E. Berry (Eds.), Kay Yatskievych (Eds.) et Bruce K. Holst (Eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 9 - Rutaceae–Zygophyllaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 608 p. (ISBN9781930723474), p. 434-435
↑(en) Geneviève BOURDY, S.J. DE WALT, L.R. CHAVEZ DE MICHEL, A. ROCA, E. DEHARO, V. MUNOZ, L. BALDERRAMA, C. QUENEVO et A. GIMENEZ, « Medicinal plants uses of the Tacana, an Amazonian Bolivian ethnic group », Journal of Ethnopharmacology, vol. 70, , p. 87-109 (DOI10.1016/S0378-8741(99)00158-0)
↑Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 16