Privas
Privas (prononcé [pʁi.va] (En occitan vivaro-alpin Privàs en graphie classique de l'occitan, Priva en norme mistralienne, Privâ en norme bonnaudienne, Privaz dans les textes anciens médiévaux de l'ancien occitan sous influence graphique du francoprovençal voisin) est une commune du Sud-Est de la France chef-lieu du département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la moins peuplée des préfectures de France avec 8 313 habitants d'après le dernier recensement de l'Insee en 2022. Située au cœur du bassin privadois et ville-siège de la communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche, la ville se trouve à 42 km au sud-ouest de Valence, préfecture de la Drôme. Historiquement la cité fut un des foyers du protestantisme français lors des guerres de Religion. Elle est également la ville natale de Clément Faugier qui lança une entreprise spécialisée dans les recettes à base de la célèbre châtaigne de l'Ardèche à la fin du XIXe siècle. À ce titre, Privas s'est déclarée, avec Aubenas, capitale du marron glacé et de la crème de marrons[1]. Ses habitants sont dénommés les Privadois[2]. GéographieSituationLa ville est située au pied du plateau du Coiron dans la vallée de l'Ouvèze, au cœur de l'ancienne province du Vivarais, devenue en 1789, le département Ardèche, à quelques kilomètres à l'ouest du Rhône. Son extrémité est à la confluence du ruisseau le Mézayon et de l'Ouvèze et la ville est traversée par un affluent du Mézayon, le ruisseau le Charalon. La ville se situe à environ 30 minutes (par la route) de l'agglomération valentinoise. La commune de Privas se positionne également dans la région naturelle du bassin privadois ainsi que dans la communauté d'agglomération de Privas Centre Ardèche dont elle est la ville siège. Cette communauté intègre également les deux vallées de l'Ouvèze et de la Payre jusqu'au Rhône. Le centre de Privas est situé (par la route) à 142 kilomètres de Lyon, ville siège de la préfecture de région, 135 kilomètres de Grenoble, ville siège de la région académique, 209 kilomètres de Marseille et 602 kilomètres de Paris. Géologie et reliefSitué au sud et à l'ouest de l'agglomération de Privas, le plateau du Coiron, un ensemble de hauteurs et plateaux basaltiques bien individualisés par une forte rupture de pente, forme une barrière massive, boisée et sombre. C'est une élévation d'origine volcanique allant de 500 mètres á plus de 1 000 mètres d'altitude. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Alissas, Coux, Freyssenet, Lyas, Saint-Priest et Veyras. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 065 mm, avec 7 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chomérac Sa_rce », sur la commune de Chomérac à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 104,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Source : « Fiche 7066001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
HydrographieLe territoire communal est traversé par l'Ouvèze, un affluent de la rive droite du Rhône, d'une longueur totale de 27,3 km[9] et son principal affluent, le Mézayon, une rivière d'une longueur de 13,5 kilomètres[10], qui conflue sur le territoire de la commune voisine de Coux, en rive gauche. Le projet de contrat de rivière pour l'Ouvèze lancé en 2000 par Michel Gaignier[11] alors maire-adjoint de Privas et président du syndicat Ouvèze Vive progresse très lentement. Jusqu'à la fin des années 1970, la source du Verdus fut la seule source à alimenter la ville en eau potable[12]. Voies de communication et transportsVoies de communicationLe centre-ville de Privas est traversé par la route départementale n° 104 (RD 104), ancienne route nationale (RN 104) jusqu'à son déclassement en 1972 et longeant la vallée de l'Ouvèze. Cet axe touristique d'importance, lien entre la sortie d'autoroute Loriol-sur-Drôme et l'Ardèche méridionale, est connu pour être surchargé l'été mais très agréable néanmoins puisque point de départ du col de l'Escrinet. Outre cet axe, la route départementale n° 2 (RD 2) est l'autre itinéraire principal menant à la préfecture en arrivant du sud (route de Montélimar) par la plaine de Saint-Lager-Bressac, Chomérac, puis Alissas. Cette route dessert la plaine du lac, principale zone commerciale de l'agglomération de Privas. Transports routiersLa ville est desservie par des lignes régulières d'autocars. Elle se situe sur la ligne cars Région Express no 73 (Aubenas - Privas - Valence) qui permet de relier la ville facilement à la vallée du Rhône, la ville de Valence ou encore à la gare de Valence TGV (environ 30 autobus allers-retours quotidiens). Une liaison TER hebdomadaire est possible jusqu'à Grenoble. Une des lignes d'autobus Le Sept (service express public de transports) gérées par le conseil général (ligne no 18) permet de relier facilement Privas à la ville de Montélimar. Par ailleurs, depuis le , Privas et son agglomération sont desservies par un réseau de bus : T'CAP. Il consiste en quatre lignes urbaines (du lundi au samedi) en complément du réseau préexistant de bus scolaires, désormais ouvert au grand public[13]. De plus, la ville se situe à environ 15 kilomètres de l'autoroute A7 (échangeur de Loriol-sur-Drôme), ce qui facilite son accès en voiture à depuis Valence à 45 minutes ; Avignon, Grenoble et Lyon à 1 heure 30 ; Marseille et Montpellier à 2 heures et Paris à 6 heures. Transports publicsLe réseau de transport collectif de Privas et de son agglomération, dénommé T'CAP, est un réseau urbain de sept lignes avec deux lignes régulières, deux lignes complémentaires ainsi que vingt-deux lignes scolaires, toutes situées dans le bassin privadois[14]. Transport ferroviaireLa ville de Privas n'est plus desservie par une gare ferroviaire depuis 1938, ce qui est un cas unique pour la préfecture d'un département français de la France métropolitaine. Le département de l'Ardèche étant le seul de métropole (Corse incluse) à ne pas bénéficier de trains voyageurs malgré la présence d'une ligne électrifiée pour le fret (ligne de Givors-Canal à Grezan dite "de la rive droite du Rhône" : itinéraire Lyon-Nîmes), servant parfois à détourner les TER en cas de travaux sur la ligne Lyon-Marseille[15],[16],[17]. Autrefois, une ligne PLM puis SNCF desservait la préfecture de l'Ardèche jusqu'à Livron-sur-Drôme via Chomérac, Le Pouzin et La Voulte-sur-Rhône. L'ancienne gare a été démolie dans les années 2000[18] et la ligne de chemin de fer a été reconvertie en voie douce du Pouzin à Privas[19]. La gare ferroviaire française la plus proche est la gare de Valence-Ville, desservie des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes et par des navettes ferroviaires qui établissent des correspondances avec les trains à grande vitesse qui desservent la gare de Valence TGV laquelle se situe à environ 45 kilomètres par la route. Transport fluvialLa ville de Privas se situe à une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau de la rive gauche du Rhône et à 14 kilomètres du port fluvial de la commune du Pouzin, elle-même rattachée à la communauté de communes Privas - Rhône et Vallées. Cette commune et sa communauté sont desservies depuis 2016 par ce port, afin d'y accueillir le transport de marchandises diverses. Une halte de plaisance a également été installée pour assurer une vocation touristique[20]. UrbanismeTypologieAu , Privas est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Privas, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Privas, dont elle est la commune-centre[Note 1],[23]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (41 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (33,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (32,1 %), forêts (29,7 %), prairies (14,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[26]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27]. Morphologie urbainePrivas est la plus petite préfecture de France par son nombre d’habitants[28] et elle subit une baisse démographique marquée et régulière qui dépeuple en particulier le centre, à l'architecture ancienne. Un phénomène de périurbanisation s’est mis en place autour de la ville, sous l'effet d'un report des populations sur les communes limitrophes. Le centre-ville se présente, pour des raisons historiques, sous la forme d'un bâti très resserré, composé de hautes maisons (R+3) mitoyennes. Les quartiers qui entourent le centre se sont construits dans le prolongement du cœur de ville en épousant les contraintes du relief très accidenté, mais présentant des voies plus larges et un bâti nettement moins resserré. Les constructions des quartiers extérieurs de la première couronne ont été lancées durant la période post-industrielle et l’après-guerre. Cette première couronne se compose essentiellement d’immeubles collectifs, de bâtiments regroupant les services administratifs et de quelques lotissements avec quelques espaces verts et des lieux de stationnement. Au delà, la densité devient de plus en plus faible et présente un tissu urbain mixte doté de petits collectifs, de villas et de bâtiments de services et commerciaux[29]. Privas est une « Ville porte » du parc naturel régional des Monts d'Ardèche, créé le . La commune s’est dotée en 1982 d’un plan d’occupation des sols (POS) et d'un plan local d’urbanisme (PLU) dans les années 2010. Elle également inscrite dans le cadre du schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Centre Ardèche. Quartiers, lieux-dits, hameaux et écartsVoici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Privas, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[30].
LogementEn 2019, selon la Fédération nationale de l'immobilier, le nombre de logements est de 5 224 sur le territoire communal[31]. Risques naturelsRisques sismiquesLa totalité du territoire de la commune de Privas est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[32].
Autres risquesLa ville de Privas bénéficie d'un plan de prévention des risques d'inondation (PPRI)[34]. ToponymieUne hypothèse avance le fait que le nom de la ville de Privas proviendrait du gaulois briva qui désigne un pont ou un lieu de passage[35] (Voir étymologie de Brive[Note 2]). HistoirePréhistoire et AntiquitéDurant la période antique, le peuple gaulois des Helviens (en latin Helvii) est installé dans l'actuelle partie Sud du département de l'Ardèche, en limite du territoire des Segovellaunes, essentiellement situé dans le Valentinois (région de Valence) Les premières traces de la ville sont attestées au hameau du Lac, secteur où des fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre au jour une villa du début de l'Empire romain ainsi qu'une nécropole du haut Moyen Âge. Les moules à fausse monnaies découverts au XIXe siècle sur les pentes du Mont-Toulon ne suffisent pas pour extrapoler un premier habitat antique. Moyen ÂgeLe bourg primitif de Privas s'est développé autour de l'église Saint-Thomas, située place de la République et qui dépendait du prieuré de Rompon, rattaché à l'ordre de Cluny. Le château (castrum) de Privas n'est attesté qu'à partir du XIIIe siècle et se situait à l'emplacement actuel du collège-couvent des Récollets. Ruiné en 1621 puis en 1629, il n'en reste rien. Au XIIe siècle, Privas dépend de la seigneurie des Poitiers-Valentinois, comtes de Valence, lesquels rendent hommage aux comtes de Toulouse. Aymar de Poitiers, en 1281 et son fils en 1309, accordèrent une charte de franchise à Privas, garantissant des droits économiques, fiscaux et militaires à la ville. Au XIIIe siècle, la ville sortit de ses deux quartiers d'origine (Bize et Clastre) pour se développer à l'est sur le plateau, dans deux nouveaux quartiers : Claux et Mazel. Temps Modernes
Au XVIe siècle, la Réforme (mouvement religieux protestant) s'implanta profondément et rapidement à Privas. Au début, le mouvement fut populaire et un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie vivaroise adhérèrent vite à ces idées. Privas joua un rôle de premier plan pendant les guerres de religion, devint un centre protestant et nommé « petit état huguenot »[36]. important et un symbole de la résistance à la monarchie. Cela lui valut le titre de « Rempart de la Réforme ». Une répression très dure fut organisée. Beaucoup d'habitants furent exterminés, certains fuirent à Genève. Cependant, malgré la répression, le mouvement s'étendit et pendant près de 70 ans, le culte catholique ne fut plus célébré à Privas, l'église fut même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organisa l'Église réformée de Privas. On parla alors de la ville comme de la Genève du pays. La garnison du roi fut refusée par la ville[37]. Il n'y eut pas de massacre de la Saint-Barthélemy à Privas. Bien au contraire, dès que la nouvelle des massacres parvint à Privas, celle-ci se dressa. En 1566, la baronnie de Privas fut divisée entre les deux filles de Diane de Poitiers, baronne de Chalencon et de Privas. C'est l'aînée, Françoise de Brézé, qui obtint la seigneurie de Privas. Cette baronnie fut ensuite vendue à Jacques de Chambaud[38], chef protestant qui devint ainsi le premier seigneur huguenot de Privas. Paule de Chambaud (v. 1584-1639), sa fille, veuve de René de La Tour du Pin-Gouvernet († 1616 ; marié en 1597), était courtisée par le seigneur Claude de Hautefort de Lestrange, catholique, seigneur de Boulogne, et par le sire de Brison, alias Joachim de Beaumont, chef des huguenots. Elle fit en 1620 le choix du seigneur catholique[39] (mais en 1614, le Brave Brison devint son gendre en épousant sa fille Marie de La Tour-du-Pin-Gouvernet, † dès 1615/1617). Il en découla une nouvelle guerre qui nécessita l'intervention du maréchal de Montmorency, puis, en 1629 à la suite de la prise d’armes par les protestants, la ville est assiégée par l’armée royale. Défendue par Montbrun avec 800 hommes, elle est prise et rasée[40]. Époque contemporaineRévolution françaiseEn 1790, pendant la Révolution française, Privas devint chef-lieu du département de l'Ardèche en alternance avec Annonay, Aubenas, Bourg-Saint-Andéol et Tournon-sur-Rhône. Elle fut également érigée en chef-lieu de district mais fut très vite rattachée au district du Coiron. La première assemblée du nouveau département fut organisée à Privas et l'alternance n'eut jamais lieu et la ville devint de facto le seul chef-lieu[41]. XIXe siècleAprès la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo en juin 1815, Privas ainsi que la majeure partie du département de l'Ardèche est occupé par les troupes autrichiennes de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire). La révolution de 1848 est également bien accueillie, une messe étant célébrée en l’honneur des victimes des trois jours de la révolution de février[42]. XXe siècleDès la libération de la ville le , les autorités de la Résistance prennent en main l’administration de la préfecture de Privas. Le département fut dès lors dirigé par Jacques Meaudre de Sugny dit Jacques Trémolin, alias Loyola, responsable de la résistance locale qui durant un certain temps assura la liaison entre l’état-major et le Comité départemental de Libération[43] et reste en place jusqu'au [44]. Politique et administrationAdministration municipaleEn 2020, le conseil municipal de Privas est composé de vingt-neuf membres (quatorze femmes et quinze hommes) dont un maire, huit adjoints au maire, cinq conseillers délégués et quinze autres conseillers municipaux. Il existe également 4 commissions, chacune composée de douze membres[45]. Tendances politiques et résultatsÉlections localesÉlections nationales
Liste des mairesAutres administrationsLa ville de Privas héberge le bâtiment de la préfecture de l'Ardèche, situé rue Pierre Fillat, les sièges départementaux de la DDT et de la DDETSPP[47], ainsi que le bâtiment du tribunal judiciaire, situé, 10 cours du Palais[48]. Situé dans un bâtiment récent et d'une partie plus ancienne du quartier de la Chaumette à Privas, l'hôtel du département de l'Ardèche, siège du conseil départemental de l'Ardèche et qui accueille les élus de l'assemblée départementale et une partie des 1 700 agents de l'administration départementale[49]. Le groupement de gendarmerie de l'Ardèche et la délégation militaire départementale sont situés dans le bâtiments de la caserne Rampon, place du Champ-de-Mars[50]. Il existe également un service de police nationale, installé dans de nouveaux locaux situé boulevard de la Chaumette[51], ainsi qu'un bureau de police municipale. Créée en 1820, la maison d'arrêt de Privas est l'unique centre de détention de l'Ardèche. Cette prison présente également la particularité d'être située à proximité du centre-ville, place des Récollets, non loin du couvent du même nom. Une exposition, dénommée « 200 ans derrière les barreaux de la maison d'arrêt de Privas », ayant pour thème l’histoire de l'administration pénitentiaire depuis l’Ancien régime avec des documents historiques issus de cet établissement, a été organisée en décembre 2020 à la médiathèque de Privas. Un consulat mobile du Maroc s'est installe au sein de la préfecture le , le temps d'une journée, afin de faciliter les démarches administratives des ressortissants marocains de la ville et du département[52]. JumelagesPrivas est jumelée avec quatre autres villes européennes : Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[54]. En 2022, la commune comptait 8 552 habitants[Note 3], en évolution de +2,97 % par rapport à 2016 (Ardèche : +2,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Privas se situe au-dessous du seuil des 10 000 habitants, ce qui en fait notamment la moins peuplée des préfectures de France. EnseignementLa commune, relève de l'académie de Grenoble, héberge plusieurs établissements d'enseignement sur son territoire. Enseignement primaireOn dénombre sept écoles dont quatre écoles publiques sur le territoire de la commune : l'école primaire Roger-Planchon, l'école primaire Clotilde-Habozit, l'école publique maternelle et élémentaire Rosa-Parks, l'école publique élémentaire et maternelle René-Cassin et trois écoles privées, l'école élémentaire Saint-Louis, l'école maternelle Notre-Dame et l'école primaire Saint-Joseph [57]. Enseignement secondaireLa commune compte sur son territoire deux collèges : le collège Bernard-de-Ventadour, établissement public, situé dans le quartier de Tauléac. Lors de la rentrée scolaire 2018/2019, celui-ci présente un effectif total de 890 élèves[58] et le collège privé du Sacré-Cœur de Privas. La commune héberge plusieurs lycées : le lycée polyvalent Vincent-d'Indy[59], le lycée du Sacré-Cœur Privas[60] et le lycée des métiers Notre-Dame. Enseignement supérieurLa commune dispose de formation de santé avec l’Institut de Formation des Professions de Santé (IFPS) Sainte-Marie de Privas qui propose des formations d'infirmiers, d'aide-soignants, d'ambulanciers ainsi que d’accompagnant éducatif et social (AES)[61]. Un BTS Tourisme est également proposé au lycée Vincent d'Indy[62]. Équipements sanitaire et socialLa commune héberge sur son territoire deux structures hospitalières. Centre hospitalier des Vals d'ArdècheEn 2006, le centre hospitalier de Privas fusionne avec l'établissement de La Voulte-sur-Rhône donnant ainsi naissance au centre hospitalier des Vals d'Ardèche[63]. Centre hospitalier Sainte-Marie de PrivasIl s'agit d'un établissement à vocation psychiatrique de gestion privée, appartenant à l'association Hospitalière Sainte-Marie, ayant mission de service public gérant cinq secteurs de psychiatrie générale, trois services intersectoriels et trois secteurs de psychiatrie infanto-juvénile[64]. Équipements et activités sportivesÉquipementsLa commune héberge et gère de nombreux équipements sportifs dont :
Le centre aquatique Cap'Azur, ouvert le et situé avenue de la Gare, au départ de la voie douce de la Payre, a succédé à la piscine Tournesol et à la piscine Gratenas qui sont définitivement fermées[65],[66]. ManifestationsPrivas a accueilli deux fois le Tour de France sur son territoire. En 1966, elle est ville départ pour la 15e étape (Privas - Bourg-d'Oisans) et ville d'arrivée en 2020 pour la 5e étape (Gap - Privas). Entre 2014 et 2022, une compétition de course à pied et de marche athlétique dénommée les 6 jours de France est organisée au stade du lac. Depuis 2022, l'événement se déroule à Vallon-Pont-d'Arc dans l'Ardèche[67]. MédiasPresse écriteLa commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
Presse audio-visuelle
CultesHistoriquement, Privas est au cœur d'une des régions où se déroulèrent de nombreux combats des guerres de Religion et au XXIe siècle les communautés catholiques et protestantes sont encore vivantes et très présentes. Culte catholiqueLa communauté catholique et l'église de Privas (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Sainte-Mère-Térésa qui comprend de neuf communes. Cette paroisse est elle-même rattachée au diocèse de Viviers[68]. Culte protestantLa communauté protestante est rattachée à la paroisse de Privas-Flaviac qui dépend de l'Église protestante unie de France[69]. Culte musulmanLa communauté musulmane forme une minorité considérée comme bien intégrée et estimée par l'association musulmane de Privas à 300 familles, soit environ 1 500 personnes. Ils disposent d'un lieu de culte installé en 2008 dans les locaux de l'ancien Foyer de l'enfance (appartenant au département de l'Ardèche), qui remplace des locaux vétustes ou des aides de la part de la paroisse catholique[70]. ÉconomieRevenus de la population et fiscalitéLes Privadois ont un revenu médian annuel d'environ 17 804 € et inférieur de 11,13 % au revenu médian français (19 785 €). La commune affiche un taux de pauvreté de 18,6 %, plus important que celui de la France (13,9 %). 49,4 % de foyers fiscaux sont non imposables. Les impôts locaux sont en moyenne de 1 363 € par foyer fiscal, soit un résultat plus élevé que la moyenne du département (589 € par foyer fiscal). En moyenne, en ce qui concerne l'impôt sur le revenu, les Privadois sont taxés à hauteur de 959 € par foyer fiscal. À l'échelle du département, cet impôt est de 892 €[71]. EmploiLe taux de chômage, en 2013, pour la commune s'élève à 18,2 %[72], un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,2 %) Entreprises et secteur d'activitésPrivas ne compte que six entreprises réalisant plus de dix millions d'euros de chiffre d'affaires[73].
(Source : Insee, DENT3 Nombre d'entreprises par secteur d'activité au 31 décembre 2016)[74]. Secteur industrielFondée en 1882, l'entreprise Clément Faugier est à l'origine de la crème de marrons qui a longtemps contribué à la notoriété de l'Ardèche et de Privas. Secteur commercialLa ville compte de nombreuses entreprises commerciales dans le domaine de la grande distribution, notamment en centre-ville mais aussi en périphérie, le principal centre commercial étant situé sur le territoire de la commune voisine d'Alissas[75]. Secteur touristiqueLa ville héberge un office du tourisme, situé en centre-ville et dénommé Privas Centre-Ardèche géré par la communauté d'agglomération[76] HébergementUn terrain de camping est situé sur le territoire de la commune. Celui-ci situé près de l'Ouvèze présente un ensemble de 166 emplacements dont 110 places libres (véhicules et tentes) et 56 équipements de locations (bungalows)[77]. Privas compte un certain nombre d'hôtels et de résidence d'hébergement. Culture et patrimoinePatrimoine architecturalMonuments historiquesPrivas compte trois monuments historiques sur son territoire[78].
Autres monuments
Édifices religieuxLa ville abrite de nombreux édifices religieux. Couvent des Récollets de Privasle couvent des Récollets de Privas est situé place des Récollets, a été construit sous le règne de Louis XIV. En 1790, la chapelle de ce couvent est le siège du tribunal révolutionnaire. Au fil du temps, le couvent sera successivement transformé en lieu de vote, en caserne, en poudrière puis une prison. En 1827, le couvent est aménagé en collège dirigé par les père basiliens, puis laïcisé en 1872. La chapelle reste en fonction durant cette période, puis ferme en 1966. Depuis 1980, celle-ci dispose d'une importante collection d'art religieux du XIXe siècle[83]. Calvaire du MontoulonLe site du Montoulon, quelquefois retranscrit « Mont-Toulon » ou « Mont Toulon » abrite notamment la chapelle Notre-Dame-des-Douleurs, située sur le sentier qui mène au sommet de la colline est la propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption[84], ainsi que le calvaire du Montoulon, également propriété de cette congrégation, domine la ville avec ses trois croix monumentales[85]. La Pietà monumentale, sculpture de Carlo Sarrabezolles (1955). Les deux églises saint Thomas
Chapelle de l'hôpital psychiatrique Sainte-Marie de PrivasCette chapelle, située dans l'hôpital psychiatrique, cours du Temple, date du XIXe siècle qui sera conservée après les travaux de rénovation des bâtiments hospitaliers prévus en 2019[88]. Autres bâtiments religieux
Patrimoine naturelBien que non située dans le périmètre du parc, la ville de Privas est une des villes-portes du parc naturel régional des Monts d'Ardèche. La forêt communale de Privas s'étend sur une surface d'environ 32 hectares. Patrimoine et tradition oralesLinguistiquement et historiquement, le territoire de Privas est situé dans la zone linguistique du Vivaro-alpin, variété du nord-occitan qui est utilisé dans la majeure partie de l'Ardèche, dans les Alpes du Sud en France et dans les vallées orientales du Piémont, en Italie. Manifestation culturelle
Patrimoine culinairePrivas est situé au cœur du Vivarais (aujourd'hui, l'Ardèche), région très renommée pour ses spécialités culinaires dont de nombreuses spécialités de charcuterie (jambon, saucisson, saucisse d'herbe), la bombine, la crique ainsi que différentes types de fromages sans oublier les desserts et la confiserie tels que le pain-coing et surtout les préparations à base de châtaigne, appellation d'origine contrôlée depuis 2006 qui au-delà de la distribution et la consommation de ce fruit, a permis la production de confiserie et de crèmes. Marrons glacés et crème de marronEn France, la première fabrique de marrons glacés a été installée à Privas par l'entrepreneur Clément Faugier, en 1882, afin d'utiliser une matière première importante en Ardèche, présenté comme un département grand producteur de châtaignes. Cette année-là, Clément Faugier met au point une méthode de production industrielle et trois ans plus tard, celui-ci décide de récupérer les brisures de marrons glacés afin de créer la crème de marrons de l'Ardèche[90]. FromagesLe picodon est un fromage souvent présenté comme un emblème « culinaire de l'Ardèche ». Le , sur le marché des Castagnades de Privas, les lauréats ardéchois au concours de fromage de France ont été récompensés et un éleveur caprin résident à Gourdon (commune riveraine de Privas), a reçu la médaille d’or pour son picodon[91]. Personnalités liées à la commune
Privas dans les artsDans la littérature
Au cinéma et à la télévision
HéraldiqueNotes et référencesNotes
CartesRéférences
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Information related to Privas |