La province de Sidi Ifni (en arabe : إقليم سيدي إفني) est une subdivision à dominante rurale de la région marocaine de Guelmim-Oued Noun. Elle tire son nom de son chef-lieu, Sidi Ifni.
D'une superficie de 3 790,7 km2, le territoire de la province est principalement montagneux (collines d'Aït Baâemrane et plateaux de Lakhsas, d'Aït Erkha et de Mejjat)[5].
Administration et politique
Découpage territorial
La section « Tribus » indique la répartition des tribus de la province par cercles, caïdats et communes.
Selon la liste des cercles, des caïdats et des communes de 2009[1], la province de Sidi Ifni est composée de 19 communes, dont 2 communes urbaines (ou municipalités) : Sidi Ifni et Lakhsas. Les 17 communes rurales restantes sont rattachées à 6 caïdats, eux-mêmes rattachés à 2 cercles :
Aucune de ces communes rurales n'ayant un centre homologué comme centre urbain, les seules localités considérées comme des villes sont ces municipalités : Sidi Ifni et Lakhsas.
Histoire
La province de Sidi Ifni a été créée en 2009 – décret no 2-09-319 du 11 juin[6] – par démembrement de la province de Tiznit[7].
Jusqu'en 1969, la majeure partie de son territoire constituait la Provincia de Ifni, avec sa capitale à Sidi Ifni, dépendante de l'Espagne.
Population
Données démographiques
Selon le dernier recensement[4], en 2004, la population de la province de Sidi Ifni (127 781 hab.) était en majorité rurale : 103 536 hab., soit une proportion de 81,03 %. Les 24 245 urbains restants étaient répartis entre les deux municipalités de Sidi Ifni (20 051 hab.) et Lakhsas (4 194 hab.).
Composition tribale
La province de Sidi Ifni est caractérisée par la prépondérance d'un côté de la confédération des Aït Baamrane dans le cercle de Sidi Ifni, et de celle des Lakhsas dans le cercle éponyme.
tribu des Aït Elkhoms, dans le caïdat de Mesti, sur un territoire entre Mesti à l'ouest, Tangarfa à l'est, Imi n'Fast au sud et Tioughza au nord ;
tribu des Aït Boubker, entre le nord de la ville de Sidi Ifni, le sud du caïdat de Mirleft et l'ouest du caïdat de Tioughza ;
tribu des Aït Iazza, occupant la partie est du caïdat de Tioughza ;
tribu des Aït Abdallah, autour de la commune rurale d'Arbaa Aït Abdallah, dépendant du caïdat de Mirleft ainsi qu'au nord de la commune rurale de Tangarfa, dépendant du caïdat de Mesti.
tribu des Ahl Sahel, sur le nord du territoire de la commune de Mirleft.
Espagnols : moins de 200 (en 2010).
Bibliographie
[PDF] Ministère de l'Intérieur, Monographie de la province de Sidi Ifni, centre régional d'investissement de Souss-Massa-Drâa, , 19 p. (lire en ligne)
Notes et références
↑ a et b[PDF] « Décret no 2-09-320 du 17 joumada II 1430 (11 juin 2009) modifiant et complétant le décret no 2-08-520 du 28 chaoual 1429 (28 octobre 2008) fixant la liste des cercles, des caïdats et des communes urbaines et rurales ainsi que le nombre de conseillers à élire dans chaque commune », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 5744, , p. 1020 (ISSN0851-1217, lire en ligne)
↑MAP, « Activités royales : SM le Roi nomme plusieurs walis et gouverneurs », Le Matin, (lire en ligne)
↑[PDF] « Décret no 2-09-319 du 17 joumada II 1430 (11 juin 2009) modifiant et complétant le dahir no 1-59-351 du 1er joumada II 1379 (2 décembre 1959) relatif à la division administrative du Royaume », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 5744, , p. 1017 (ISSN0851-1217, lire en ligne)
↑Romain Simenel, « L'origine est aux frontières - Espace, histoire et jihad chez les Aït Ba'amran du Sud marocain », dans : Transcontinentales, n.3 (2006). (Article en ligne : http://transcontinentales.revues.org/566)