Rupture de la coiffe des rotateursLa rupture de la coiffe des rotateurs est une déchirure du tendon ou du corps des muscles rotateurs de l’épaule. Il s'agit d'une désinsertion totale ou partielle du tendon au niveau du trochiter ou quelques centimètres en amont. Les muscles de la coiffe (supra-épineux, infra-épineux, petit rond, subscapulaire) coulissent sous une voûte formée par l’acromion, l’articulation acromio-claviculaire et le ligament acromio-coracoïdien[1]. Elle est plus souvent en rapport avec une dégénérescence des tendons plutôt qu’avec une déchirure traumatique. Les lésions, chez les jeunes, sont plus souvent d’origine traumatique ou sportive[2] Il faut la différencier d'une tendinopathie de la coiffe. Formes cliniquesLa forme pseudo-paralysique :
La forme hyperalgique :
L’épaule bloquée/gelée :
EpidémiologieC'est la pathologie de l’épaule la plus fréquente chez l’adulte de plus de 45 ans. CausesDès 45 ans, l’usure de la coiffe est la cause principale de sa rupture, elle est accentuée par des facteurs extérieurs (activité physique, professionnelle, tabac…), des facteurs intrinsèques (maladie métabolique) ou anatomiques (forme de l’arche ostéo-ligamentaire variable). Elle peut être causée par un traumatisme initial à l'occasion d’une chute ou d’un effort important. SymptômesLes principaux symptômes ressentis sont :
Examen cliniqueTout examen clinique nécessite une comparaison avec le côté opposé à la lésion. Pour déceler la rupture, plusieurs tests sont réalisés :
La réalisation d’un examen de contraste (arthro-scanner) n’est justifiée, dans le bilan d’une rupture de coiffe, que s’il fournit des renseignements plus précis qu’une seule échographie ou IRM. Il doit permettre de préciser l’étendue des lésions[3].
Les facteurs de mauvais pronostic sont représentés par l’épaule pseudo-paralytique, le signe du clairon et du portillon, le pincement sous acromial et l’atrophie graisseuse de l’infra-épineux. L’examen clinique se termine par la mesure de la force musculaire et par la palpation de l’épaule. TraitementTraitement chirurgicalLe traitement chirurgical a différents aspects selon l’état de la coiffe des rotateurs. Il peut consister à décomprimer la coiffe on encore à réparer la coiffe rompue. Ce traitement est préférable au traitement de thérapie manuelle et est fortement conseillé pour les personnes de plus de 60 ans[4]. Aucune réparation de coiffe ne doit être décidée sans au moins 20 séances de rééducation. Traitement médicalLe principal objectif du traitement médical est de calmer la douleur du patient. Pour cela, des antalgiques ou des corticoïdes font l’objet d’une prescription. Thérapie manuelleEssentiellement à base de kiné, son but est de compenser la diminution de forces des muscles de la coiffe par le renforcement d’autres muscles, par le gain d’amplitude et d’élasticité de la capsule articulaire en limitant les phénomènes douloureux. La rééducation de la coiffe s’effectue majoritairement en post-opératoire. Elle sert à protéger la suture et à faciliter la cicatrisation en immobilisant l’épaule avec une attelle. 3 phases de rééducationElle peut être longue, entre 3 et 6 mois.
Précautions : ne pas forcer en rotation latérale, médiale et en abduction[5].
Indications : commencer le travail interne, bras le long du corps sans extension et correction des décentrages articulaires, travail en excentrique et en concentrique.
Précautions : les travaux de force ne doivent pas être réalisés avant la fin de la phase 3. Indications : réaliser un travail actif en contre résistance, travailler les rotateurs latéraux en isométrie, en concentrique puis en excentrique, exercer des mouvements combinés et les techniques de Kabat. Il faut travailler la proprioception, le contrôle du placement actif de la tête humérale en chaîne cinétique ouverte et fermée, le ré-entrainement à l’effort TechniquesLe masseur-kinésithérapeute peut effectuer des massages au niveau de la région cervico-dorsale et les associer à des mobilisations du rachis. Il peut également mobiliser les articulations sous-jacentes de l'épaule. Le patient peut être amené à effectuer des séances de cryothérapie pour entre autres soulager sa douleur. Les techniques de kinésithérapie passive pouvant être utilisées sont : mobilisation de la gléno-humérale, de l'acromio-claviculaire et de la scapulo-thoracique, des exercices d’élévation et de mobilisation en adduction horizontale[6]. Exercices d’auto-rééducationIls sont initialement réalisés et appris auprès du kiné.
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