Saint-Martin-en-Gâtinois
Saint-Martin-en-Gâtinois est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
GéographieLa commune de Saint-Martin-en-Gâtinois est limitée au nord par la Dheune et à l’ouest par l’ancienne voie romaine de Langres. Ce territoire n’a conservé qu’un petit Dois, le Bois Brûlé, près du hameau de Neuvelle. L’habitat se concentre dans l’agglomération principale qui comprend les écarts du Bout d’Amont et de Gâtenay au nord et nord-est du village, et dans deux hameaux, Neuvelle et Corcelles. situés au sud-ouest de la commune. Le Merlantey est une terme isolée sur une route secondaire reliant Neuvelle à Saint-Martin-en-Gâtinois.La limite ouest de la commune suit l’ancienne voie romaine de Langres. Saint-Martin-en- Gâtinois est une création médiévale relativement tardive ; C. Joannelle a constaté que le terroir communal ne présente aucun toponyme antérieur au haut moyen-âge et peu de vestiges médiévaux, contrairement aux communes voisines ; la toponymie désigne le pays de la "gâtine", fond de vallée aux terres incultes et marécageuses. L’écart de Gâtenay, qui a donné son nom à la commune, représente le centre primitif de peuplement installé non loin du passage où le chemin rejoignant la voie de Verdun-Dijon franchit la Dheune. Saint-Martin-en-Gâtinois n’est pas mentionné dans les textes avant la fin du 13e siècle, ce n’était qu’une annexe d’Allerey, avec chapelle, que l’évêque Pons de Chalon érigea en cure en 1271.Le hameau de Corcelles, au sud de la commune, s’est établi à mi-chemin de la Dheune et de la voie romaine et pourrait être une création féodale des seigneurs d’Allerey ou des évêques de Chalon. Neuvelle se trouve en bordure de la voie romaine, au sud-ouest de la commune : ce hameau serait un centre de défrichement du haut moyen-âge qui a succédé a un habitat gallo-romain[1]. AccèsRoute pour Saint-Martin-en-Gatinois ; aujourd'hui et Voie Romaine Communes limitrophes
ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8]. UrbanismeTypologieAu , Saint-Martin-en-Gâtinois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,2 %), prairies (22,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), forêts (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. ![]() ToponymieLa commune tire son nom du mot Gâtine (ou gastine), le Gâtinois étant aussi le nom d'une ancienne province de France (d'« environ 18 lieues de longueur sur 12 dans sa plus grande largeur, bordée au nord par la Beauce, au sud par l'Auxerrois, à l'ouest par le Sénonois et à l'est par le Hurepoix et la rivière de Vernisson. Cette province se distingue entre Gatinois françois ; & Gatinois orléannois. Il abonde en bled (blé), prairies, pâturages, rivières & en excellent safran »[14]) HistoireCes textes sont en partie tirés d'un manuscrit de l'abbé Bandet curé de Saint Martin de 1840 à 1855, puis curé d'Ecuelles de 1870 à 1878, manuscrit déposé à Ecuelles puis photocopié par M. Fiorini, de Palleau,en dépôt au GEHV, des bases de données du ministère de la Culture appelée Mérimée, Patrimoine-Bourgogne, des archives du GEHV, des bulletins des Trois rivières (n°10, 49, 65) [15] et Eglises du Verdunois par Claude Joannelle. De 1840 à 1855, l'abbé Bandet, fut curé de Saint-Martin-Gatinois , auteur d'un manuscrit consacré à l'histoire du village (il sera curé d'Écuelles de 1870 à 1878). SAINT MARTIN : Le déterminé de ce nom de lieu est l'hagionyme le plus célèbre de France ; plus de 230 chefs-lieux de communes et un nombre incalculable de hameaux, écarts et lieux dits portent le nom de l'Evangélisateur des Gaules.- SAINT MARTIN est né à Sabaria Pannonie (région danubienne) vers 316. Nous avons un descriptif precis de sa biographie dans la page qui lui est consacrée : MARTIN DE TOURS. En complément la légende rapporte à ce sujet que le fougueux évangélisateur, ayant détruit au Mont-Beuvray un temple dédié à la déesse Bibracte, avait été poursuivi par la foule indignée de ce sacrilège ; il était sur le point d'être rejoint lorsqu'un bond prodigieux de l'âne qui le portait le sauva d'un mauvais parti : on montre encore les traces du pas de l’âne où les malades vinrent boire, durant des siècles, l'eau qui demeurait après les pluies. - La basilique Saint Martin de Tours qui fermait son tombeau, fut très tôt et durant tout le Moyen Age, l'un des principaux centres de l'Occident chrétien avec celui de St Jacques de Compostelle. Les paroisses consacrées à saint Martin tirent leur origine, non pas d'un passage de l'évangélisateur sur leur territoire, mais plus simplement de la présence de reliques rapportées par les innombrables fidèles qui avaient accompli le pèlerinage de Tours. Ces reliques consistaient généralement en de simple étoffes ou objets qu'en avait mis en contact avec la châsse renfermant les ossements du saint ou encore en un peu de poudre de pierre arrachée au tombeau. La présence à Autun d'une abbaye St Martin, fondée en 589 par la reine Brunehaut, fit beaucoup pour rendre populaire dans notre région le culte de l'Evangélisateur des Gaules : une douzaine de communes du département portent encore son nom. - Origine de GATINOIS: Le déterminant locatif du toponyme, GATINOIS, provient d'un collectif en -ETUM formé sur le latin vulgaire VASTINA qui a donné l'ancien français GASTINE (devenu "gâtine") et désignait un lieu en friche, une terre inculte. Ce mot est un dérivé ("vast/gast" + suffixe "ina"), dont le radical est une formation hybride germano-romane dans laquelle le germanique "wastjan" (ravager) a influencé le latin "vastare" (de même sens), entraînant la palatalisation de la labiale initiale : le latin "vastare" (qui aurait dû évoluer en "vaster") a ainsi donné le français "gaster/gâter". Outre le verbe "gaster", qui a d'abord eu le sens de "ravager, détruire" puis celui de "déserter, abandonner", l'ancien français, possédait toute une série de mots formés sur ce thème : le substantif "gast" (le ravage/la friche), l'adjectif homonyme "gast" (dévasté, ruiné/désert, inculte), le noir, dérivé "gastine" (le pillage/la terre en friche) et le double dérivé "gastinoie" (le pays des friches), équivalent féminin de "gâtinois". - Le français moderne a conservé le verbe "gâter" et le nom "dégât" et il a récréé tardivement, sur le latin "devastare" le verbe "dévaster". De leur côté, certains dialectes possèdent encore localement le vieux mot "gâtine", utilisé en outre par les géographes pour désigner des terres imperméables, marécageuses et stériles : cf. la Gâtine de Parthenay (ou poitevine) et la Gâtine tourangelle. Enfin, notre toponyme lui-même, "Gâtinois" (qui se prononçait "gâtinoué" jusqu'à la fin du 18ème siècle) se retrouve dans le nom d'un pays de France, le Gâtinois (région de Montargis), dont le sol de sables argileux peu fertiles était autrefois couvert de landes et de bois. - Cf. les écarts de St Martin : Gâtenay. Politique et administrationDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17]. En 2022, la commune comptait 120 habitants[Note 3], en évolution de −2,44 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %). La commune, essentiellement rurale, a vu sa population diminuer tout au long du 20e siècle : la demande de main d’oeuvre a reculé devant ia mécanisation entraînant l’exode des jeunes ; en 1990, près de la moitié des habitants sont des retraités L’école a fermé en 1970. Saint-Martin fait partie des communes éloignées de Chalon-sur-Saône qui ont perdu les deux tiers de leur population entre 1990 et 1999[1]. ÉconomieVie localeCulteSaint-Martin-en-Gâtinois appartient à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières, qui relève du diocèse d'Autun et a son siège à Verdun-sur-le-Doubs. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsSont à voir à Saint-Martin-en-Gâtinois :
Personnalités liées à la commune
Pour approfondirBibliographieBOUILLOT, Michel. L'habitat rural dans la plaine chalonnaise. Mâcon, 1988, pl. 120. COURTÉPÉE, abbé C., BÉGUILLET, E. Description générale et particulière du duché de Bourgogne, Dijon, 1775-1785, 3e édit. 1967-1968, LUI, p. 406. DICONNE, Jean-Paul, AULOY, Gilles, « Habitat médiéval fortifié en Verdunois », Bulletin du G-E-H-V, n° 49 (1997), p. 123- FROMAGET Brigitte, "Dossier d'inventaire topographique-2001,2002" GOURILLON, Laurent, CANAC, Lionel, « Le XXe siècle en Verdunois » Trois Rivières n° 56 (2001), bulletin du G-E-H-V. GRIVOT, Denis, La légende dorée d’Autun, Chalon, Mâcon, Charolles et Louhans. Lyon, 1974, p. 473. GUILLOT, Antonin, « L’oratoire de sainte Barbe, à Saint-Martin-en-Gâtinois » Trois Rivières n° 55 (2000), bulletin du G-E.H.V JOANNELLE, Claude, « Toponymie du Verdunois », Bulletin du G.E.H.V n° 10 (1977). JOANNELLE, Claude, Les églises du Verdunois, guide réalisé par le G.E.H.V, 1997, p. 35-36. OURSEL, Raymond et Anne-Marie, « Le patrimoine monumental du canton de Verdun-sur- le-Doubs », Trois Rivières n° 25 (1984), bulletin du G.EH.H.V, p. 8, 19. PINCEDE volume n° 10 page 206 - ADECO- B 11 730 Extraits concernant la région Verdunoise : • BARD (Joseph) - "Promenades artistiques dans le département de Saône-et-Loire: Paysages et monuments du canton de Verdun-sur-le-Doubs" • CHAPUIS et JEANBET - "Souvenirs de Bourgogne" + Notes . JEANBET (Abel) - "Promenade historique sur la Saône de Chalon à Verdun" • JEANBET (Abel) — "Fragments historiques sur Verdun" 1 .Premier fragment': "Le Concile de Verdun pour la pacification de la Bourgogne" 2.Deuxième fragment : "Les prévôts des seigneurs au XVème s." 3.Troisième fragment: "Guerre de la réunion de la Bourgogne à la France (1477—1478) - Verdun au XVème siècle" Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes
Cartes
Références
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