Soleyman el-HalabySoleyman el-Halaby
Prononciation ![]() Soleyman ben Mouhammad Amine el-Halaby (aussi connu sous le nom de Suleiman al-Halabi ou encore Soliman El Halaby ; kurde : Seleman Ous Qopar, arabe : سليمان الحلبي ; né en 1777 et mort le ) est un étudiant kurde ayant assassiné le général Kléber lors de la campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte le . BiographieSoleyman el-Halaby est né dans le village de Kukan près d'Alep d'une famille kurde appelée Ous Qopar. Son père, un religieux du nom de Mohammad Amin, travaillait dans la vente de beurre et d'huile d'olive. En 1797, le père de Soleyman el-Halaby l'envoie au Caire en Égypte pour étudier les sciences islamiques à l'université al-Azhar. À l'âge de 23 ans, Soleyman el-Halaby assassine, en Égypte, le général de l'armée française Jean-Baptiste Kléber, qui venait de remplacer Napoléon à la tête de la courte aventure de conquête de l'Égypte. El-Halaby s'est fait passer pour un mendiant pour pouvoir approcher Kléber et il lui a donné des coups de stylet. Le dramaturge égyptien Alfred Farag (en) a écrit, en 1965, un ouvrage qui relate l'assassinat du général Kléber par Sulayman al-Halabi[1]. SentenceEn raison de cet acte, le conseil de guerre le condamne à mort, ainsi que ses complices, avec exécution le jour des obsèques de Kléber (17 juin). Les complices ont la tête tranchée au cimeterre avant que leurs corps ne soient brûlés sous les yeux de Soleyman. Celui-ci est condamné au supplice du pal, dont l'exécution est décrite en ces termes par Claude Desprez, un érudit du XIXe siècle[2] :
Le médecin français Dominique-Jean Larrey, rapporte en 1803[3] :
Le crâne de Soleyman al-Halabi fut montré pendant des années aux étudiants de médecine à Paris « pour leur faire voir la bosse du crime et du fanatisme avant de finir au musée de l'Homme » avec son stylet[4]. Le poignard qui servit à tuer Kléber est exposé au musée des Beaux-Arts de Carcassonne. Il a été rapporté par son secrétaire André Peyrusse (1774-1854) et offert à la ville par son frère, le trésorier de Napoléon, Guillaume Peyrusse[5],[6]. Notes et références
Liens externes |