Il existe divers manuscrits contemporains qui expliquent les planches des Caprichos. Celui qui se trouve au Musée du Prado est considéré comme un autographe de Goya, mais semble plutôt chercher à dissimuler et à trouver un sens moralisateur qui masque le sens plus risqué pour l'auteur. Deux autres, celui qui appartient à Ayala et celui qui se trouve à la Bibliothèque nationale, soulignent la signification plus décapante des planches[2].
Explication de cette gravure dans le manuscrit du Musée du Prado : Los Brujos soplones son los más fastidiosos de toda la Brujería y los menos inteligentes en aquel arte. Si supieran algo no se meterían a soplones. (Les sorciers mouchards sont les plus fastidieux de toute la sorcellerie et les moins intelligents dans ce domaine. S'ils savaient quelque chose, ils ne deviendraient pas mouchards)[3].
Manuscrit de Ayala : Confesión auricular. Los brujos soplones son los más fastidiosos de toda la brujería (Confession auriculaire. Les sorciers mouchards sont les plus fastidieux de toute la sorcellerie)[3].
Manuscrit de la Bibliothèque nationale : La confesión auricular no sirve más que para llenar los oídos de los frailes de suciedades, obscenidades y porquerías. (La confession auriculaire ne sert qu'à remplir les oreilles des frèrees de saletés, obscénités et porcheries)[3].
Technique de la gravure
Dessin préparatoire.
L'estampe mesure 205 × 149 mm sur une feuille de papier de 306 × 201 mm.
Goya a utilisé l'eau-forte et l'aquatinte.
Le dessin préparatoire est à la sanguine. Dans le coin supérieur droit, au crayon est écrit « 20 » barré couvert d'une tache. Dans le coin inférieur gauche du support, au crayon est écrit « 40 ». Le dessin préparatoire mesure 201 × 137 mm.
Catalogue
Numéro de catalogue G02136 de l'estampe au Musée du Prado.
Numéro de catalogue D04383 du dessin préparatoire au Musée du Prado.
Notes et références
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Soplones » (voir la liste des auteurs).
↑Soplón : « Personne qui accuse en secret et prudemment ». Une autre acception de soplar est « voler ou enlever une chose en cachette » (Academia Española, Diccionario de la lengua castellana, Madrid, 1791)
(es) José Camon Aznar, Francisco de Goya, t. III, Saragosse, Caja de Ahorros de Zaragoza, Aragón y Rioja. Instituto Camon Aznar, , 371 p. (ISBN978-84-500-5016-5).
(es) Juan Carrete Parrondo, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Madrid, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN84-604-9323-7), « Francisco de Goya. Los Caprichos ».
(es) Rafael Casariego, Francisco de Goya, Los Caprichos, Madrid, Ediciones de arte y bibliofilia, (ISBN84-86630-11-8).
(es) Gabinete de Estudios de la Calcografía., Clemente Barrena, Javier Blas, José Manuel Matilla, José Luís Villar et Elvira Villena, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN84-604-9323-7), « Dibujos y Estampas ».
(es) Edith Helman, Transmundo de Goya, Madrid, Alianza Editorial, , 238 p. (ISBN84-206-7032-4).