Symbolique alchimique
Les symboles alchimiques sont les représentations les plus communes de certains éléments, substances et composés qui ont émergé dans la pratique de l'alchimie jusqu'au XVIIIe siècle. Cette notation a été standardisée, mais le style et la symbolique varient souvent selon les alchimistes. Les trois principesSelon Paracelse (1493-1541), les Trois principes ou tria prima – dont les substances matérielles sont immédiatement composées – sont[1],[2],[3] :
Les quatre élémentsL'alchimie occidentale a également recours aux quatre éléments classiques, dont les symboles sont[4] : Les sept métaux planétairesEn Europe, les sept métaux connus depuis l'époque classique étaient associés aux sept planètes connues jusqu'alors. Les liens entre planètes et métaux ont changé au fil du temps et dans les premiers écrits alchimiques, le bronze ou encore l'électrum prenaient parfois la place du mercure, le cuivre, celle du fer pour Mars, alors que l'or, l'argent et le plomb ont toujours été associés au Soleil, à la Lune et à Saturne[5]. Les associations ci-dessous sont attestées dès le VIIe siècle et se sont stabilisées au XVe siècle. Elles ont commencé à disparaître avec la découverte de l'antimoine, du bismuth et du zinc au XVIe siècle. Les alchimistes appelaient généralement les métaux par leurs noms planétaires, par exemple « Saturne » pour le plomb et « Mars » pour le fer ; les composés d'étain, de fer et d'argent continuaient d'être appelés « joviaux », « martiaux » et « lunaires » (« de Jupiter », « de Mars » et « de la Lune ») jusqu'au XVIIe siècle. La tradition subsiste aujourd'hui avec le nom de l'élément mercure, là où les chimistes ont décidé que le nom planétaire était préférable à des noms communs comme « vif-argent », et à quelques termes archaïques comme caustique lunaire (le nitrate d'argent) et saturnisme (l'intoxication au plomb)[6],[4].
Éléments communs et métaux ultérieurs
Composés alchimiquesLes symboles suivants ont été adoptés en Unicode :
Processus alchimiquesLe Grand œuvre alchimique était parfois bâti sur une série d'opérations chimiques. Dans les cas où celles-ci étaient au nombre de douze, chacune pouvait se voir attribuer l'un des signes du zodiaque. L'exemple suivant se trouve dans le Dictionnaire mytho-hermétique (1758) d'Antoine-Joseph Pernety[8]. :
UnitésPlusieurs symboles indiquent des unités de volume, de poids ou de temps :
UnicodeLa table des caractères alchimiques a été ajouté à Unicode en 2010 au sein d'Unicode 6.0.
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLes symboles alchimiques ou issus d'autres pratiques ésotériques sont également utilisés dans d'autres domaines :
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